Le
2 juin 2007 : Les candidats "Unione per una soluzione pulitica" de
Bastia ont décerné à Emile Zuccarelli le "Pinocchio vert".
Voici le communiqué
Emile Zuccarelli a
annoncé avoir signé le Pacte Écologique de Nicolas Hulot, se vantant
même d’être le seul candidat à l’élection législative à l’avoir
fait ! Qu’en sait-il ? Et est-il bien sûr que son action d’élu soit
en conformité avec ce pacte ?
Pour notre part, la qualité de responsable des Verts et l’engagement
quotidien de Ghjuvanni Graziani témoignent de son adhésion au pacte
écologique sans avoir besoin d’en accomplir la formalité. Idem pour
Fabiana Giovannini, même si elle l’a personnellement signé en début
d’année sans avoir à s’en glorifier.
Car l’écologie, c’est du sérieux. C’est un combat de chaque jour.
Pour certains, c’est le combat d’une vie. On ne s’improvise pas
écologiste parce qu’on a signé une pétition. Encore moins lorsque
l’action d’élu reste suspecte. L’engagement écologiste que réclame
le Pacte de Nicolas Hulot ne correspond absolument pas au profil de
M. Zuccarelli.
Nous rappelons à la presse, aux Bastiais et au député-maire de
Bastia :
·
Qu’il
siège depuis 6 mandatures à l’Assemblée Nationale depuis 1986,
triste année de Tchernobyl ! Combien de fois a-t-il pris position
sur le sujet ? Combien d’initiatives a-t-il pris pour combattre le
réchauffement climatique et les menaces qui pèsent sur la planète ?
Combien de dossiers sensibles sur l’environnement en Corse a-t-il
porté à la connaissance de l’assemblée nationale ? Quel message y
défend-t-il si ce n’est, en permanence, celui de l’appel à la
répression ?
·
En 1972,
la dynastie dont il est l’héritier a laissé le soin au mouvement
autonomiste de mobiliser la population pour s’opposer à l’État et à
la Montedison, dans l’affaire dite des « Boues Rouges » ; c’est ce
combat populaire, pas le soi-disant engagement écologiste des élus,
qui a permis l’arrêt des déversements toxiques en Méditerranée.
·
Pendant 30
ans, la ville de Bastia a vu s’enfler la verrue de Teghjime. Une
montagne d’ordures qui s’est constituée sous le règne d’Emile
Zuccarelli. Et c’est encore le combat nationaliste, après des années
de campagne médiatique et d’actions répétées, qui a permis la
fermeture de cette décharge immonde, toujours pas réhabilitée à ce
jour malgré les engagements de la municipalité et qui accueille
encore des déchets !!
·
Les
nationalistes, alertés par des riverains excédés fin des années 90,
ont dû encore intervenir à propos de la station d’épuration de l’Arinella,
défectueuse durant plusieurs mois, le cloaque des eaux nauséabonde
de la station allant jusqu’à inonder le terrain agricole voisin.
Comme pour Teghjime, les nationalistes avaient sollicité l’appui de
l’Association Robin des bois, qui lutte contre les pollutions de
toute nature. Là encore, il a fallu dénoncer pour que des solutions
soient enfin mises en oeuvre.
·
Que dire
du scandale de l’Amiante, mortifère, dans la Vallée du Fangu ? Les
nationalistes le dénoncent depuis des années, il y a trois ans ils
revenaient à la charge pour appuyer le combat ancien des
associations de défense de l’environnement (Monseratu, U Levante, L’Erbaghju).
Si des entrepreneurs ont été condamnés pour des dépôts illégaux et
le non respect des règles de protection pour les salariés, c’est sur
plainte de la Ddass et d’une association (U Levante), pas d’Emile
Zuccarelli !
·
Rappelons
encore le site de stockage (17.000 m3) de Barbaghju,
décision prise à l’insu de la population, dont les méthodes
d’exploitation ont été contestées par les associations et pour un
site aujourd’hui quasi saturé, dont on ne parvient toujours pas à
obtenir les analyses de suivi de l’air, des nappes phréatiques etc.
Ces inquiétudes n’attirent que le mépris de M. Zuccarelli envers les
riverains et les associations de défense de l’environnement (L’Erbaghju,
U Levante) qui dénoncent le scandale.
Rappelons enfin le site désaffecté et dangereux de la
mine d’amiante de Cànari sur la circonscription où M. Zuccarelli est
élu depuis 20 ans. Combien de fois est-il intervenu aussi pour la
réhabilitation du site de Cànari qui figure bien sur sa
circonscription ?
·
Le projet
d’incinérateur des déchets ménagers, dangereux pour la santé
publique, remettant en cause tous les efforts pour une agriculture
de qualité, anti-économique (plus cher en investissement comme en
fonctionnement par rapport aux alternatives du
tri-valorisation-matières) et qui condamne définitivement le tri qui
est « LA » solution au problème des déchets ménagers.
Emile Zuccarelli laisse faire ses lieutenants dans ce
dossier, mais c’est bien « SON » projet ! Saluons là encore
l’important travail associatif mené par le Collectif contre
l’incinérateur.
·
Le projet
de quai de transfert des ordures ménagères dans les quartiers Sud,
au mépris des riverains, énergiquement combattu par leur association
« Bastia-Poubelle », programmé tout près de la plage de l’Arinella
(dernière plage des Bastiais, décidément bien mal aimée de la
municipalité !) ; un projet clairement lié à la mise en place d’un
incinérateur au Centre Corse.
·
Le choix
d’un méga-port à la Carbonite, qui ne répond pas aux besoins de la
Corse (rejet du tout-tourisme), dont le financement envisagé avec le
privé laisse augurer la mainmise de grands groupes sur cet
équipement collectif public (bravo la municipalité de gauche !),
avec un saccage écologique en prime : destruction des posidonies,
menaces sur les plages de l’Arinella, l’anse de figaghjola et le
cordon lagunaire jusqu’au grau de l’Etang de Biguglia…
À nouveau, c’est le combat associatif et politique à
travers « Le Collectif Port de Bastia » qui permet la
sensibilisation du public et l’alerte sur tous les dangers de ce
projet pharamineux. Pas M. Zuccarelli qui figure parmi les
décideurs !
·
Citons
encore le rejet de l’énergie éolienne sur Bastia. Avez-vous entendu
encore le député-maire intervenir après l’alignement forcé par Paris
sur les tarifs du continent condamnant le développement de l’éolien
dans l’île ? Seuls les nationalistes l’ont dénoncé. Citons toujours
l’insalubrité de certains quartiers, comme la rue droite à Bastia où
il a fallu un mort dans un terrible accident de gaz pour se rendre
compte dans quelles conditions désastreuses des familles étaient
logées. Citons la dépossession des terres agricoles au profit de
grands projets immobiliers comme à Olmeta di Tuda, car , M.
Zuccaraelli, le Nebbiu fait partie aussi de la circonscription de
Bastia etc… etc…
…et avec tout ça, le député-maire-candidat Emile
Zuccarelli voudrait se faire passer pour un véritable écologiste ?!
Pàrenu fole !
Emile Zuccarelli a toujours été absent de toutes
les luttes pour la défense de notre terre et de son environnement :
l’avez-vous entendu pour le Vaziu ? Contre la spéculation
immobilière ? Sur la perte des terres agricoles ? Sur le mitage de
nos côtes et les espaces remarquables menacés ? L’avez-vous entendu
dénoncer le mensonge de Tchernobyl ? Prendre position en faveur d’un
Registre des cancers ? Sur la situation autour de la mine de Cànari
et ses effets jusque dans le golfe de San Fiurenzu ? Sur le saccage
de l’environnement à l’Arinella de Brandu alors qu’il existait des
solutions alternatives ? Qu’a-t-il fait durant toutes ces années
pour défendre l’environnement dans la circonscription et en Corse
même en tant qu’élu de la Corse ?
Depuis toujours (langue, université, statuts
particuliers, etc) il est le « candidat du non » et de la fermeture
politique.
Ses appels à la répression et la condamnation de
la violence sont pour lui un fonds de commerce. Il condamne, mais
que fait-il pour trouver une solution à la crise corse ? Son refus
de tout progrès institutionnel, son opposition à toute avancée en
faveur ne serait-ce que de la langue corse, son rejet de toute
proposition nationaliste, ses appels incessants à la répression, ne
font que faire grandir la révolte.
Il est l’anti-solution au problème corse.
Nous, candidats nationalistes et écologistes dans la
première circonscription de Bastia, engageons M. Zuccarelli à se
pencher sur son bilan et à relire le Pacte de Nicolas Hulot. Le
passé est une chose, et si M. Zuccarelli est résolu désormais à
changer de politique, qu’il commence d’ores et déjà, pour ce qui
concerne au moins les projets en cours :
-
à renoncer à
l’incinérateur qui va clairement à l’encontre du Pacte écologique,
-
à renoncer au projet
de port de la Carbonite, tout aussi contraire aux recommandations du
Pacte écologique
-
à adopter une autre
attitude que celle du mépris pour ce qui est du problème de
l’amiante à Bastia et dans la circonscription, en associant
notamment à la réflexion riverains et associations de défense de
l’environnement
-
à prendre enfin
position concernant les conséquences de la catastrophe de Tchernobyl
et à réclamer un registre des cancers indispensable pour la
recherche de la vérité et le suivi des malades.
Vous
trouverez ci-joint, les 10 objectifs du Pacte Écologique de Nicolas
Hulot.
Nous
vous laissons juger par vous-mêmes, au regard du rappel non
exhaustif que nous avons fait plus haut.
Bastia, u 2 di ghjugnu 2007.
Source photo :
Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :
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