Le
3 octobre 2006 : Les cow-boys sont de retour ! Non pas dans les
plaines du Far West, mais bel et bien chez nous, et pas plus loin
que la place Saint Nicolas à Bastia.
Vendredi dernier (le 29
octobre 2006 ndlr.), à 11 heures du matin, le propriétaire d’une
brasserie bastiaise est arrêté pour défaut de port de ceinture, ce
qu’il ne songe nullement à contester. Les choses se gâtent lorsqu’il
tente de sortir de son véhicule pour aller chercher ses papiers qui
sont dans le coffre. On lui referme violemment la porte au nez, lui
aboyant qu’il n’avait pas reçu l’ordre bouger. Evidemment le ton
monte, et en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, ce monsieur
se retrouve poussé dans le fourgon et menotté !
Seulement ce n’est pas un
taureau furieux, c’est un paisible commerçant de 58 ans, qui était
avec son fils et son petit-fils de 3 ans. Violemment poussé, sa
prothèse de hanche se déboîte et c’est finalement dans l’ambulance
des pompiers qu’il sera évacué sur l’hôpital, suivi toutes sirènes
hurlantes par les cow-boys après leur proie.
Mais ses problèmes ne
s’arrêtent pas là ! Son fils, tentant de s’interposer et de détendre
une atmosphère plus qu’orageuse, car un attroupement se formait déjà
sur la place Saint Nicolas, répond aux CRS lui demandant son nom -
non sans humour, pensant que la musique adoucit les mœurs - “Antoine
Ciosi”. Et bien nos cow-boys prennent la mouche, et le voilà arrêté
et mis en garde-à-vue pour…usurpation d’identité !
Après sa sortie de l’hôpital
quelques heures plus tard, le commerçant bastiais, toujours serré de
près par ses anges gardiens, est lui aussi mis en garde-à-vue.
Résultat du rodéo, père et fils passeront tout deux en procès dans
quelques mois.
Au-delà de cette histoire
consternante, le Comité Anti-Répression dénonce cette pression
constante exercée, délibérément, sur l’ensemble du peuple corse. La
provocation continuelle, le comportement irrespectueux vis-à-vis de
la population, les mises en garde-à-vue intempestives, sont des
facteurs de troubles et provoquent un ras-le-bol bien compréhensible
chez tout un chacun.
Ce n’est pas en voulant casser
du Corse sous n’importe quel prétexte, que l’on règlera les
problèmes rencontrés dans l’île, bien au contraire. Le Comité
Anti-Répression met en garde le gouvernement contre cette pression
policière répressive qui est une exagération totale et exaspère
l’ensemble de la population de l’île.
Comité Anti Répression
Source photo :
Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :
Unità Naziunale
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