Le
3 septembre 2006 : Le 2 janvier 2004, la villa spacieuse avec
piscine construite à San Gavino di Tenda, du dessinateur Siné, part
en poussière lors d'un attentat. Une mobilisation de la société
civile s'est alors mis en place, et une pétition a circulé dans le
milieu "bienpensant" insulaire.(2)
En octobre 2005, lors de l'affaire de la SNCM et
de la prise du Pasquale Paoli (1) Siné lâche sa diatribe contre les
nationalistes corses tout en écorchant la corse et son peuple.
Pour le plus grand plaisir des signataires de la
pétition dont certains auraient surement du avoir "poney" le jour de
la signature, voici les dernières tribulations d'un plastiqué.
"Ca a été un vrai plaisir, par contre,
d'apprendre que deux truands corses du FLNC s'étaient fait exploser
la tronche en transportant leurs explosifs avant d'avoir eu le
temps de les déposer comme des lâches sous deux hélicoptères
bombardiers d'eau. En revanche, leurs funérailles en grandes pompes,
où étaient présents nombre de mafieux notoires de l'île, sous les
yeux d'une police soi-disant impuissante mais devant un paquet de
caméras de télévision, étaient parfaitement dégueuler ! Ca rappelait
irrésistiblement le temps où, à Chicago, du temps de la prohibition,
Al Capone et ses lieutenants régnaient en maître au milieu des
peureux et des corrompus."
Un dessin humoristique est aussi publié dans ce
journal dont voici la teneur :
"(Deux hommes sont en train de transporter une
bombe)
- Stéphane, je me pose une question...
- Tu sais bien que c'est contraire au règlement, Antoine...
- Ouais, mais quand même... Pourquoi le FLNC du 22 octobre nous
demande de faire sauter des hélicos bombardiers d'eau ?
- Parce que le FLNC du 23 octobre, c'est des dégonflés !
- Nan, je veux dire, pourquoi des bombardiers d'eau ?
- T'es con ou quoi ? parce que les bombardiers éteignent des
incendies corses, allumés par des corses contre des corses ! Ils
détruisent notre culture ! Le feu coule dans nos veines !
(la bombe leur échappe et explose ; deux sangliers mangent les
restes des deux hommes)
- Maman, pourquoi c'est toujours trop cuit ?
- Critique pas la cuisine traditionnelle, tu vas nous nous faire
avoir des ennuis !"
Mais que font les associations de défense des
Corses ?
(1)Siné
- Charlie Hebdo du 5 Octobre 2005 : "Ce n'est
pas seulement de la SNCM que l'Etat français devrait
retirer ses billes, c'est de la Corse entière. Sucrer
toutes les aides, cesser l'assistance. Il devrait
laisser les nationalistes du Syndicat des travailleurs
corses, tenants imbéciles d'une corsisation scandaleuse,
continuer de foutre la merde et les laisser bloquer
toute l'île. Il contraindrait ainsi tous les habitants,
qui finiraient par en avoir plein le cul et à y voir
plus clair dans le jeu de con de ces soi-disant
indépendantistes, à se débarrasser, une fois pour
toutes, de tous ces truands qui leur pompent l'air et le
cervelet depuis trop longtemps. Si l'omerta pourrie
volait en éclats, tous les coupables, bien connus de
tous, seraient rapidement derrière les barreaux et les
braves gens pourraient de nouveau respirer librement, ne
plus serrer les fesses de peur de représailles
[surtout Siné, qui ne réside plus en Corse] et
retrouver enfin le sourire." Ainsi la boucle est bouclée
: l'"anar" Siné en appelle à l'Etat, réclame la prison
pour des coupables… et retrouve les mâles accents des
ministres les plus conservateurs du XIXe siècle : "Il
est temps que les bons se rassurent et que les méchants
tremblent."
article et
commentaires :
L'investigateur |
(2)Signataires
de la pétition de soutien à Siné : Maddalena
Rodriguez-Antoniotti (peintre), Antoine Arena (vigneron),
Robin Renucci (comédien et directeur artistique des
Rencontres théâtrales du Giunssani), Serge Oru (président de
Festiventu à Calvi), Léo Battesti (chef d'entreprise),
Danièle Maoudj (enseignante), Henri Graziani (cinéaste),
Marcel Mon (maire de San-Gavinu-di-Tenda), Jacques Fusina
(écrivain et universitaire), Francis Beretti
(universitaire), Mighele Raffaelli (peintre, scénographe et
musicien), Mighela Cesari (chant traditionnel), Jean-Claude
Loueilh (agrégé de philosophie), Guy Firroloni (éditeur),
Jean-Pierre Orsoni (sculpteur), Louis Mena (maire de Poghju
d'Oletta), Alain Di Meglio (universitaire), Ariane Cazali
(responsable INAO pour la Corse), Philippe Cazali
(œnologue), Marc Ledoyen (sculpteur), Jean-Jacques Torre
(producteur artistique à France 3 Corse), Henri Orenga de
Gaffory (vigneron), Paul Filippi (responsable du magazine
Ghjente à France 3 Corse), Charles et Nanou Morati
(apiculteurs), Jean-Jacques Colonna d'Istria (éditeur),
Michèle Pache-Acquaviva (journaliste, écrivain), Pascal
Lanternier (proviseur de lycée), Dominique Degli-Esposti
(peintre et photographe), Véronique Provost (enseignante),
Florence Antomarchi (journaliste), Jean Guidoni (président
Calvi Cultura) Dominique Guidoni (vice-présidente Svegliu
Calvese), Jean Zuccarelli (exploitant agricole),
Marie-Charles Gilbert (exploitante agricole), Francette
Orsoni (conteuse), Philippe Buisset (apiculteur), Guy-Paul
Chauder (peintre), Jordi Bonnels (universitaire), Corinne
Colombani (étudiante), Erminie Carpina (technicienne INAO),
Bernard Reboulleau (président du festival Arte Mare),
Charles Santoni (avocat), Catherine Fieschi (chargé de
communication SNCM), Michèle Ettori (chorégraphe), Guy-Paul
Chauder (peintre), Marie-Jeanne Nicoli (directrice des
affaires culturelles), Lucia Santucci (poète de langue
corse), Jean Témir (président du Svegliu Calvese),
Marie-Pierre Vafi (productrice artistique à France 3 Corse),
Viviane Marini-Gaumont (psychanalyste), Pierre Rossignol
(plasticien), Marie-Jo Bellagamba (avocate), Patrice Antona
(animateur de radio).
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L'investigateur |
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Source photo :
Charlie hebdo, Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :
Charlie Hebdo, l'investigateur, Unità Naziunale
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