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 Le
06 octobre 2006 : Ce mardi 24 Octobre à 14h, au tribunal de Bastia,
aura lieu le procès de plusieurs jeunes manifestants inquiétés suite
aux affrontements de la manifestation contre la privatisation de la
SNCM. Ils ont à nouveau le soutien du Rinnovu.
Fin septembre 2005, en plein conflit lié à la
privatisation de la SNCM, une action syndicale des marins STC décide
de rapatrier le "Pascal Paoli". Des centaines de manifestants
occupent le port de Bastia en solidarité. Après l'opération
militaire héliportée contre les marins et leur arrestation, la
colère est à son comble (barrages filtrants, manifestations
diverses,...etc.). Une grande manifestation intersyndicale est
décidée le samedi 1 octobre pour demander : l'arrêt des poursuites
contre les marins, une alternative à la privatisation.
 Les
affrontements et les heurts qui suivront cette manifestation sont la
résultante d'une gestion militaire disproportionnée d'un conflit
social, les moyens employés étant démesurés. Dans cette confusion,
il est établi que des policiers sans brassards, et l'un d'eux en
particulier, ont mis en joue des personnes sans armes.
Un lynchage politico-médiatique est orchestré autour
de l'agitation du ministre Sarkosy qui
multiplie les déclarations pour promettre des châtiments.
La justice ne doit pas être instrumentalisée par le
pouvoir politique comme en a pris l'habitude maintenant le candidat
de l'UMP pour les présidentielles françaises à propos de ses
"banlieues" par exemple.
Plusieurs jeunes gens sont ainsi progressivement mis
en examen et incarcérés le plus souvent.
Rinnovu apportait sa solidarité aux interpellés ou
écroués dans un communiqué du 25 Octobre 2005.
Le 21 janvier 2006, Rinnovu tenait une conférence
de presse devant la prison de Borgo pour leur renouveler son
soutien et faire cesser l'abus de la détention provisoire. Un jeune
sera libéré le soir même, d'autres par la suite.
 Le
STC leur manifestera son soutien le 5 février dans un communiqué :
"le STC manifeste son soutien et
sa solidarité envers les personnes incarcérés dans le cadre des
suites de la manifestation di 1er octobre contre la privatisation de
la SNCM. Nous nous indignons de l'envoi systématique et surdimensionné
des forces de l'ordre dans les conflits sociaux.(...)"
Un an après les manifestations, ces jeunes gens
comparaissent libres pour "attroupement" et "violence sur agent de
la force publique". Nous leur renouvelons notre solidarité et
appelons à être à leurs côtés au procès.
Source photo :
Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :
U Rinnovu, Unità Naziunale
© UNITA NAZIUNALE 1999 - 2006
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