Le
7 Février 2007 : Voici ce que publie ce matin le site du comité de
soutien à Yvan Colonna : La défense d´Yvan Colonna a assigné le
ministre de l´Intérieur, Nicolas Sarkozy devant la Justice pour ses
atteintes à la
présomption d´innocence et à la séparation des pouvoirs. L´audience
aura lieu le 07 mars 2007 à 10 h 00 au TGI de Paris.
Pour votre information,
nous reproduisons ici un article paru dans le journal "LE PROGRES"
du samedi 03 février 2007. C´est aussi une nouvelle matérialisation
de l´étendu du soutien dont bénéficie désormais Yvan.
" Le dernier combat en date de Jean-Pierre Larminier, c´est
l´affaire Seznec. Membre de France justice aux côtés de Denis Seznec,
il a participé à la bagarre pour que soit reconnue par la justice
l´innocence de Guillaume Seznec. Membre du comité de soutien d´Yvan
Colonna, il est de nouveau sur le qui-vive.
« Yvan Colonna va
assigner Nicolas Sarkozy en justice suite aux propos qu´il a tenu
lors du congrès de l´UMP le 14 janvier ». Et l´écrivain de
citer cette partie du discours du candidat : «La République
réelle à laquelle je crois, c´est celle qui met en prison l´assassin
présumé de Claude Erignac et qui traite les cagoulés et les poseurs
de bombes pour ce qu´ils sont : des meurtriers et des lâches ».
Ainsi, les avocats d´Yvan
Colonna estiment que «Nicolas Sarkozy a porté atteinte aux
principes fondamentaux de séparation des pouvoirs et d´indépendance
de la justice, comme il l´a fait à de nombreuses reprises ces
derniers mois, contraignant le président de la République et le
président de la Cour de cassation à intervenir publiquement en
décembre 2006 pour rappeler les exigences découlant de ce principe
».
Et Jean-Pierre Larminier de
rajouter : «Ces propos font échos à ceux de 2004. A
l´issue de l´arrestation d´Yvan Colonna, Nicolas Sarkozy avait
déclaré : «Nous avons arrêté l´assassin réel du préfet Erignac».
Il avait alors porté atteinte à la présomption d´innocence et au
droit à chacun d´avoir un procès équitable au sens de la convention
européenne des droits de l´homme ».
Le spectre d´Outreau
De son coin de Haute-Loire, Jean-Pierre Larminier ne cesse de
pointer du doigt «les incohérences d´une instruction menée
uniquement à charge, comme celle d´Outreau. ». Une instruction
qui, en outre, est bouclée depuis juin 2006 alors que le procès lui
n´aura pas lieu avant le troisième trimestre 2007. «Pour cause
d´élections présidentielles » fulmine Jean-Pierre Larminier. «On
nous parle d´une justice indépendante, alors pourquoi attendre
qu´une échéance politique soit passée pour juger un homme ».
L´écrivain, qui a pu échanger des courriers avec Yvan Colonna de
juillet 2004 jusqu´en août 2005 dénonce une correspondance bloquée :
«Je n´ai jamais reçu certaines réponses qu´il m´a faites et
certaines de mes lettres ne lui sont jamais parvenues ».
L´affaire d´Outreau est largement citée en exemple par les
défenseurs d´Yvan Colonna qui rappellent le principe de la
présomption d´innocence. Pour Jean-Pierre Larminier, «le problème
de la Justice doit être au coeur du débat présidentiel. Si deux
équipes de foot n´ont pas confiance en l´arbitre que se passe-t-il ?
C´est l´anarchie ».
Cécile Deplaude - In LE PROGRES du 03/02/07