Aujourd’hui,
7 mars 2007, a marqué la première audience très médiatisée du
Ministre de l’intérieur et candidat à la présidence de la France,
Nicolas Sarkozy assigné devant le tribunal des référés du TGI de
Paris par Yvan Colonna pour violation de la présomption d’innocence.
En effet lors de son discours d’investiture à la
Porte de Versailles le 14 janvier 2007, Nicolas Sarkozy avait fait
référence à Yvan Colonna en tant « qu’assassin du préfet Erignac »
alors que ce dernier n’a ni été jugé ou condamné pour ces faits. A
la suite de ce manquement grave à la présomption d’innocence, Yvan
Colonna et ses conseils avaient saisis le Tribunal des référés.
L’audience qui a commencé à 10h30 ce matin a débuté
par une intervention de Maître Garbarini, un des avocats d’Yvan
Colonna qui dans son intervention préliminaire a demandé que Yvan
Colonna puisse être présent à ce procès en référé (présence qui
avait été refusée arbitrairement pour de soit disantes raisons de
sécurité). L’avocat a déclaré que c’était une « question de droit et
que son client devait pouvoir s’exprimer face aux propos tenus par
Monsieur Sarkozy ». La plainte ayant été déposée en février, il n’y
a aucune raison valable de refuser la présence de son client. Au nom
des conseils d’Yvan Colonna, Maître Garbarini a demandé un report
d’audience pour que leur client puisse être présent.
En réponse, les avocats du Ministre de l’intérieur et
candidat à la présidence, le Bâtonnier Fartoi et Maître Herzog, sous
l’œil de l’avocat de la famille Erignac présent dans la salle en
tant qu’observateur, ont essayé de faire annuler la demande de
report d’audience et ont argumenté que les conseils d’Yvan Colonna
essayaient d’instrumentaliser ce procès pour médiatiser cette
affaire en utilisant la période électorale. Ils ont fait valoir que
puisque Yvan Colonna était représenté par un collège de cinq
avocats, sa présence n’était pas indispensable.
Pour finir, le Parquet a déclaré que pour eux le
débat contradictoire était possible hors présence d’Yvan Colonna
mais qu’il ne s’opposait pas à un report pour que ce dernier puisse
être présent, tout en demandant que la date de l’audience soit fixée
avant l’ouverture officielle de la campagne électorale.
Le président de la chambre a logiquement renvoyé
l’audience au 19 mars, à 10h devant la 31e chambre, soi-disant plus
adaptée aux exigences de sécurité pour la venue d’Yvan pour une
première fois au Palais de justice.
Le père d’Yvan, Monseigneur Gaillot (membre du comité
de soutien d’Yvan Colonna) et les membres de la section du CAR-Pariggi
présents lors de l’audience se félicitent de cette décision.
Compte-rendu de la section CAR-Pariggi
7 mars 2007
car-pariggi@no-log.org
Source photo :
Unità Naziunale, Archives du site.
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CAR, Unità Naziunale
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