Le
8 mars 2007 : La situation était bloquée depuis quelques mois par le
préfet "aux ordres"
alias "JevaisBienToutVaBien"
(Sortie du dvd spécial
"tout va bien en Corse" :
précarité, chômage, vie chère, spéculation, fraude électorale,
Università... sortira en Avril 2007 et dans la foulée "puisqu'on
vous dit que vous êtes français, dormez tranquille"
sortira en juin)
Ce jeudi là en Corse à Aiacciu, la matinée
commençait par des mauvaises nouvelles : La réponse du ministère
tardait à venir, des policiers commençaient à se positionner dans la
préfecture.
Après avoir passé la journée de mercredi en
discussion enfermé dans la préfecture, l'ensemble du C.A. autour du
président Antoine Aiello (bien décidé à ne pas lâcher le morceau),
baladé d'heure en heure dans l'attente d'une réponse hypothétique du
ministère, passèrent la nuit dans cette préfecture où ils n'eurent
ni à manger ni à boire si ce n'est ce que les personnes à
l'extérieur leurs apportèrent. La tension était palpable tout au
long de la nuit de mercredi avec des positions fermes de l'ensemble
des personnes enfermées dans Prison-Préfecture. (Même
qu'un jeune de la Ghjuventù avait tatoué son corps avec le plan de
la préfecture au cas où.)
Les jeunes syndicalistes de la Ghjuventù
Indipendentista prirent la décision
logique de mobiliser la jeunesse Corse en lançant un appel au
blocage des Lycées insulaires et de L'Università. Chose faite dès le
lendemain matin sur Aiacciu, Corti, Bastia, Fiumorbu,
PurtiVecchju...
Des corps de métiers menacèrent ce jeudi de
rentrer dans la mobilisation en paralysant l'ile. Le STC marin ayant
déposé un préavis de grève, les agriculteurs commençant à se
mobiliser, tracteurs en marche sur Aiacciu. Pécheurs, transporteurs
maritimes proposant leurs aides... Des centaines de personnes se
relayaient devant la préfecture depuis mercredi pour ne pas céder
face à un "préfet aux ordres".
Evidement
des "légalistes" comme au lycée Fesch d'Aiacciu ne purent
s'empêcher de refuser de fermer pour une durée symbolique ('la
journée') le lycée. Une mobilisation des proviseurs pour l'avenir de
l'Università et des jeunes en passe de devenir les étudiants de
demain aurait été dans la logique de la défense de notre jeunesse
corse à travers le bon fonctionnement de cette Università pour
laquelle des hommes et des femmes se sont battus dans les années
70/80 pour sa réouverture et pour défendre le campus contre les
sbires de la CFR armes au poing. Un intendant contre le blocage d'un
lycée se revendiquant même d'avoir été à la CSC dans les années 80.
Povera Corsica.
Finalement après une énième promesse de réponse à une
énième heure, la nouvelle était tombé : "On a passé l'oral, on
attend l'écrit". En effet un fax de confirmation du
Ministère était attendu au sein de la préfecture stipulant que les
revendications légitimes de l'Università étaient acceptées... Ce fax
(qui fonctionnait surement en 28K sur une
imprimante matricielle à impact 9 aiguilles)
mis lui aussi un certain temps avant d'arriver.
Deux jours de mobilisation pourquoi ?
Selon
Alta Frequenza, une
interprétation différente de la fameuse convention tripartite amenée
par Nicolas Sarkozy. Désaccord sur les postes, désaccord sur les
finances. (Ce fameux Sarkozy qui
critiquaient les "amis nationalistes et terroristes" d'Antoine
Aiello auraient ils donné l'ordre au préfet "Danyboon" de bloquer
la situation?).
Selon Alta Frequenza, sur les points suivants:
l'affectation pour la campagne des emplois 2007, d'un poste
d'enseignant-chercheur et de 2 postes IATOSS à l'université; 4
emplois correspondant à la campagne exceptionnelle 2005. De plus, la
Licence Professionnelle "Génie Thermique" aura bien un soutien
particulier conformément aux engagements pris dans la
convention-cadre. Enfin, l'Université bénéficiera, s'agissant des 7
emplois correspondants, des financements complémentaires nécessaires
au recrutement de ces personnels enseignants et IATOSS à la rentrée
2007, dans l'attente de la création des postes en 2008.
Encore une fois, la réussite de cette affaire
est à mettre à l'actif d'une mobilisation populaire (même
si on comptait beaucoup de personnes d'obédience nationalistes
dans les mobilisés) et
nous pouvons nous féliciter d'avoir fait céder l'Etat une fois de
plus devant ses propres contradictions.
Le rapprochement des prisonniers politiques en
est une autre (de contradiction étatique)
de bataille qu'il faudra gagner sur le terrain de la mobilisation
populaire
L'opération "sakavain" pris fin jeudi après 28h de présence.
Source photo :
Unità Naziunale, Archives du site.
Source info : Avec Alta Frequenza pour la
partie sérieuse de l'article,
Unità Naziunale
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