Vendredi
8 juin 2006 : Il vaut mieux être un terroriste de l'Etat français
que d'être un résistant Corse.
Quand un préfet aux ordres, mis en
place par un gouvernement vindicatif, dont "il est l'homme qu'il
faut là ou il faut" et son bras armé clandestin, le GPS, composé de
gendarmes cagoulés, décident de mettre le feu aux poudres en brûlant
une paillote, la justice est plus clémente voir complice. En effet
dans ce genre d'affaire les peines infligées sont plus que
"symboliques", voir même inexistantes. Alors qu'un nationaliste
risque lui 5 ans de prison au moins pour n'importe quel prétexte, y
compris celui de penser "corse" ou d'avoir une Bandera Testa Mora à
la maison.
Deux militants corses, Jean Castela et
Vincent Andriuzzi, ont passé 7 ans en préventive pour des
actes qu'ils n'ont pas commis et dont ils ont été acquittés. Le
préfet Bonnet n'ira pas en prison, ainsi l'a décidé le juge de
l'application des peines du tribunal de grande instance de Paris.
On ne peut se réjouir que
l'application de la loi "stricto sensu" soit enfin appliquée dans un
dossier politique "corse". Mais on ne peut regretter qu'un préfet,
fonctionnaire de l'Etat français, bénéficie d'autant plus de
largesse que certains prisonniers politiques corses qui pourraient
bénéficier de la même "application de la loi républicaine" pour
bénéficier de conditionnelle ou d'être tout simplement rapproché
près de leurs familles. A ce propos là, il faut se rappeler que le
préfet Bonnet avait été rapproché de son avocat sur paris alors que
le juge était sur Ajaccio, alors qu'un nationaliste corse doit être
rapproché de son juge plutôt que de sa défense en Corse. Ainsi va la
justice à deux vitesses.
Bernard Bonnet avait été condamné le
15 janvier 2003 à trois ans
d'emprisonnement dont un ferme. En 1999, il avait effectué deux mois
de détention provisoire (u tintu), il lui restait donc 10 mois de
détention à faire mais compte tenu des réductions de peine octroyées
à l'occasion des grâces collectives présidentielles, ce total a été
réduit de moitié.
Il bénéficie donc d'une mesure de
libération conditionnelle.
Il faut avouer qu'un prisonnier
politique corse ne peut pas lui bénéficier des grâces
présidentielles, puisque les "michants terroristes corses" en sont
exclus de facto.
Il vaut donc mieux être un terroriste
encarté à l'état que d'être un résistant corse.
Source photo :
Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :
Unità Naziunale, grincheux
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