Le
12 septembre 2007 : Itziar Larraz et Unai Errea, avocats du
Collectif des prisonniers politiques basques, courent le risque
d'être ré emprisonnés. Accusés d'avoir remis frauduleusement des
documents à leurs clients prisonniers, ils avaient été condamnés
respectivement à 3 et 4 ans en décembre 2006 en première instance à
plus dix ans d'interdiction d'exercer leur métier plus 10 ans
d'interdiction du territoire français.
Ils avaient été arrêtés à la
barre et incarcérés sur-le-champ, puis libérés sous contrôle
judiciaire.
Lors de l'appel de ce procès,
le 22 juin dernier au Tribunal Correctionnel de Paris - qui s'était
déroulé dans un climat de grande tension engendré par l'attitude
très agressive du Président du Tribunal - le Procureur avait requis
la confirmation des peines de première instance.
Les avocats Jean-Jacques de
Felice, Irène Terrel et Yolanda Molina s'étaient succédés pour la
défense, le premier retraçant la répression infligée dans l'histoire
aux avocats défendant des prisonniers politiques, la seconde
démontant juridiquement le dossier où ne figurent que des
suppositions et aucune preuve tangible et dénonçant le montage
réalisé par la juge Le Vert, et la troisième situant le contexte
politique de ce procès qui constitue en réalité une grave agression
contre le Collectif des prisonniers politiques basques.
Le délibéré sera rendu jeudi
prochain 13 septembre à 13h30 à la 10ème Chambre de la Cour d'Appel
du Tribunal de Paris.
Cette procédure est
scandaleuse et n'est autre qu'un montage destiné à entraver plus
encore le droit à la défense des prisonniers basques. Comment
expliquer, sinon, qu'au moment de leur arrestation, différents juges
aient clairement fait savoir à Itziar et Unai que s'ils
démissionnaient ils éviteraient la prison?
Et comment expliquer qu'Unai et Itziar se soient retrouvés au
Tribunal puis en prison pour des faits qui vaudraient une simple
procédure administrative à n'importe qui d'autre? Rappelons que 4
prisonniers basques ont été également condamnés à 5 ans
supplémentaires dans ce dossier: Lorentxa Beyrie, Aintzane Orkolaga,
Gabriel Saez et Josetxo Otegi.
Askatasuna s'élève fermement contre ces procédures arbitraires et
contraires à toute démocratie, et tire la sonnette d'alarme: en
condamnant injustement ces avocats, la France réitérerait son choix
de guerre, au détriment de toute solution démocratique.
Malheureusement, c'est ce que laissait aussi présager la conférence
de presse donnée la semaine dernière par le Procureur de Paris et le
Directeur de la Section Anti-Terroriste, leur façon de condamner à
perpétuité des personnes arrêtées quelques jours auparavant a montré
clairement le peu de cas que les autorités de cet État font du droit
à la défense.
Et ce choix ne peut qu'entraîner plus de rancœur et de violence, il
est dangereux, et nous le dénonçons. Nous invitons les journalistes
présents à Paris à se rendre à l'énoncé du verdict et l'ensemble de
la presse à ne pas laisser de telles attaques aux droits essentiels
se dérouler dans le silence.
Euskal Herria, le 11 septembre 2007
Source photo: Le journal du
pays basque,, Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :
L'ami Xarlo, Unità Naziunale
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