Le
13 septembre 2006 : Le soutien inconditionnel des nationalistes
corses aux prisonniers politiques basques n'est plus a démontré.
Encore une fois, un prisonnier politique basque est victime de la
répression inique de l'Etat Espagnol. Nous vous invitons à lire cet
article et à soutenir avec vos moyens, notre frère de lutte Iñaki.
Le militant historique de
l'ETAT, Iñaki de Juana Chaos a commencé, le 7 août, une grève
de la faim illimitée pour exiger le respect de son droit à la
liberté.
Iñaki de Juana aurait dû sortir de
prison le 25 octobre 2004, après avoir accompli sa peine complète de
18 ans de prison. Mais le juge de la première chambre pénale de
l’Audiencia Nacional, Gómez Bermúdez prenait le 22 octobre, une
décision par laquelle il essayait d’annuler les remises de peines
dues au fait que le prisonnier basque avait travaillé, ce qui
impliquait le maintien de de Juana en prison (1).
Face à l’impossibilité de
justifier cette décision, le juge a alors demandé la détention
préventive contre lui pour un présumé délit d’appartenance à
organisation armée et de menaces terroristes. Les faits sur lesquels
le juge s’est basé pour ouvrir un nouveau dossier ont été deux
articles d’opinion que Iñaki de Juana a écrit et envoyé au quotidien
Gara (2). Il serait tout à fait impossible de trouver dans ces
articles une base rationnelle suffisante sur laquelle maintenir ces
accusations.
Le 14 juin 2006, la décision du
juge de l’Audiencia Nacional espagnole, Santiago Pedraz, était
rendue publique. Selon ce juge, dans ces deux articles, Iñaki de
Juana exprime son soutien au Mouvement de Libération Nationale
Basque (MLNV), mouvement qui « ne peut être comparable à ETA ». Il
ajoutait « que ce mouvement n’était pas qualifié comme organisation
terroriste » et qu’ainsi il considérait que l’existence d’un délit
de menaces n’était pas prouvée. A ce moment-là , s’est déchaînée une
campagne médiatique contre la décision du juge.
Le titulaire du Ministère de la
Justice, Juan Fernando López Aguilar a déclaré : « Nous construirons
de nouvelles accusations pour éviter qu’ils sortent de prison! ». Le
Ministère public de l’État, Cándido Conde-Pumpido, a, quant à lui
assuré : « Nous continuerons à nous opposer à leur sortie de prison
dans la mesure de ce qui est légalement possible » après avoir fait
appel de la décision du juge Pedraz. Cette situation a poussé la
section trois de la chambre pénale de l’Audiencia Nacional à annuler
la décision du juge Pedraz en considérant que de Juana a fait «
étalage » de son appartenance à ETA dans les articles publiés, dont
le contenu, selon la mise en accusation, « révèle clairement une
possible menace terroriste », pour laquelle est demandée une
nouvelle peine de 96 ans de prison.
Ces derniers temps nous avons
assisté à une brutale initiative de la part de la direction du
gouvernement espagnol et du tribunal d’exception antiterroriste,
l’Audiencia Nacional, laquelle, en ne respectant pas les principes
les plus fondamentaux de la légalité actuelle, a pour but d’éviter
la sortie de prison des prisonniers politiques basques qui ont déjà
accompli leurs peines. L’État espagnol pense, pour des raisons de
pure vengeance politique, qu’Iñaki de Juana et d’autres prisonniers
politiques basques, n’ont pas accompli entièrement les peines
auxquelles les tribunaux les avaient condamnés.
Ainsi, le gouvernement de Zapatero
prétend promouvoir une situation de « prison à vie » contre le
collectif des prisonnières et prisonniers politiques basques en
violant le droit universel à la liberté des personnes qui ont
complètement accompli leurs peines. Plus encore, en ce moment
politique sensible où s’ouvrent certaines possibilités de résolution
du conflit qui oppose depuis plusieurs années le peuple basque et
l’État espagnol, le gouvernement espagnol instrumentalise les
prisonnières et les prisonniers pour rendre plus difficile cette
résolution démocratique du conflit politique. Dans ces
circonstances, Iñaki a décidé qu’il ne lui restait aucune autre
sortie que de commencer une grève de la faim illimitée, même si cela
implique sa mort. Nous demandons votre solidarité active avec Iñaki
et nous lançons un appel à l’opinion publique internationale pour
dénoncer l’inconsistance des faits sur lesquels se base cette
nouvelle accusation et pour réclamer son droit à la liberté.
Sauvons la vie d’Iñaki !!!
(1) Iñaki a été jugé sur la base
du code pénal franquiste de 1973. La période maximale
d’incarcération est de 30 ans et c’est sur cette période que sont
appliquées les réductions de peine obtenues pour avoir travaillé ,
pour avoir eu un bon comportement en prison, pour avoir poursuivi
des études, etc. La réforme du code pénal de 1995 supprime les
réductions de peine et élève la période maximale d’incarcération à
40 ans pour les prisonniers accusés de « terrorisme », en imposant
de nouvelles difficultés à la sortie de prison des prisonniers
politiques basques une fois leur peine accomplie.
(2) Ces articles se trouvent à
l’adresse :
www.kalera.org/modules.php?op=modload&name=News&file=article&sid=495
Nous lançons un appel à tous les
groupes et toutes les personnes solidaires afin qu’ils manifestent
leur indignation auprès des consulats et ambassades espagnoles au
sujet de la situation de ce prisonnier basque. Nous leur demandons
également d’écrire massivement aux adresses suivantes qui sont
celles des responsables directs de la situation dont souffre Iñaki
de Juana Chaos.
José Luis Rodriguez Zapatero
Presidente del Gobierno Español
Palacio de la Moncloa,
Avda. Puerta de Hierro, s/n.
28071 Madrid
España
jlrzapatero@presidencia.gob.es
Fax: 00 34 913900217
Carlos Divar Blanco
Presidente Audiencia Nacional
C/ Garca Gutirrez,
1 28004 Madrid
España
Fax: 00 34 913973381
Mercedes Gallizo Llamas
Directora General de Instituciones Penitenciarias
C/ Alcal, 38-40
28014. Madrid
España
Fax: 00 34 91 335 40 52
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