Le
13 octobre 2006 : De 6 à 8 mois ont été requis contre les 12 jeunes
corses, membres du groupuscule I Clandestini Corsi, dont trois
comparaissaient libre et 9 étaient en détention provisoire pour la
plupart en isolement pendant deux ans.
Des peines allant de six mois
à huit ans d'emprisonnement ferme à l'encontre des douze membres
présumés du groupuscule Clandestini Corsi, jugés à Paris à huis clos
depuis le 2 octobre, ont été requises vendredi.
Trois peines de huit ans,
trois peines de sept ans et trois peines de cinq ans ont été
demandées par l'avocate générale Delphine Dewailly, devant la cour
d'assises spéciale, présidée par Didier Wacogne.
Pour les trois accusés
restants, l'avocate générale a demandé des peines plus faibles dont
le quantum ferme correspond à six mois. Mme Dewailly a insisté sur
la "communauté d'immaturité" unissant les accusés qui n'enlève
cependant rien à la gravité des faits.
Le procès se déroule devant
la cour d'assises spéciale des mineurs de Paris, deux des accusés
étant mineurs. Trois accusés comparaissent libres et neuf détenus.
Ils sont pour la plupart âgés d'une vingtaine d'années et sont
majoritairement originaires de Bastia.
Clandestini Corsi est apparu
le 22 mars 2004 en revendiquant un attentat dans un quartier de la
ville de Bastia où vivent de nombreuses familles maghrébines.
Au total, Clandestini Corsi a
revendiqué sept attentats visant des biens (pizzeria, voiture,
banque ou épicerie...) appartenant à des personnes en majorité
d'origine maghrébine et organisé une conférence de presse pour
annoncer la fin de ses actions armées.
Le groupe a été en grande
partie démantelé le 15 novembre 2004 (six premiers mis en examen)
lors d'un coup de filet mené, principalement dans la région de
Bastia, par des policiers de la division nationale antiterroriste
(DNAT). Les autres arrestations se sont succédées jusqu'en mai 2005.
L'avocat général a insister sur le caractère raciste
des actes des ICC, il a demandé des peines sévères pour faire un
exemple aux yeux des français pour condamner le racisme.
Me Pascal Garbarini a déclaré que le réquisitoire
était assez dure et implacable. La défense rejette le caractère
raciste et terroriste du dossier surtout que les jeunes corses ont
rejeté avoir agit pour des raisons racistes mais uniquement pour une
lutte contre la drogue.
C'est au tour des avocats de la
défense de s'exprimer, en attendant, nous l'espérons un verdict
encore plus clément le 17 octobre pour ces jeunes corses.
A ce propos,
les parents
du comité d'aide et de soutien aux jeunes des Clandestini Corsi
appellent à un rassemblement devant les palais de justice de Bastia
et d'Ajaccio le samedi 14 octobre à partir de 17h, et ce quelques
jours avant le verdict de mardi 17 octobre.
Source photo :
Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :
AFP, FRANCE 3 CORSE, Unità Naziunale
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