Le
14 septembre 2007 : (Corse - Lutte de Masse) Le
Comité Anti Répression
apporte son inconditionnel soutien aux 3 jeunes corses dont
Olivier Peretti et Alain Donadio récemment déportés et incarcérés
sur Paris, ainsi qu’a toutes les victimes de la répression.
Nous dénonçons ici la grossière
manipulation médiatique que constituent ces arrestations opérées la
semaine dernière et qui sont directement liées au contexte de la
récente venue du Président de la République Française en Corse.
De son one man show, dont il est
désormais coutumier nous ne pouvons malheureusement retenir que la
seule féroce volonté de criminaliser le patriotisme corse, et ses
injonctions expresses envers les services judiciaires et policiers à
porter plus de répression dans le seul but d’occulter l’écrasante
responsabilité de l’Etat sur la situation de notre pays et de
notre peuple.
Continuer de la sorte à faire croire
que le chemin de la déportation et de l’exil carcéral, comme celui
des mauvais traitements humains ou des intimidations policières
réussirons a éluder ou à solutionner l’urgence du règlement de la
question Corse, relève de l’irresponsabilité politique.
Le problème que connaît la Corse
depuis plusieurs siècles à de profonde racines historiques, il est
la conséquence de la politique coloniale de la France qui persiste
dans son expression actuelle a en nier sa véritable dimension
politique.
Le Président Nicolas Sarkozy entend
par une présence tout azimuts sur la scène internationale se
hisser au niveau d’une incontournable et zélée diplomatie pour
contribuer à résoudre plusieurs dossiers brûlants de part le monde.
Cette volonté l’a conduit à
intervenir auprès du Hezbollah à Paris, avec la Libye du
Colonel Kadhafi (pour les infirmières Bulgares), les FARC
de Colombie (via Hugo Chavez du Venezuela pour Ingrid
Betancourt), autant d’interlocuteurs dont la sulfureuse réputation
ne dérange pas le chef de l’état. S’agissant de la situation en
Corse, sa volonté de ne rien faire évoluer s’exprime par le souhait
de restreindre le champ de ces interlocuteurs potentiels aux seules
personnes qui ne soutiendraient ou ne comprendraient pas la lutte de
libération nationale. Cela veut donc dire qu’il n’y a pour l’instant
aucune intention sérieuse de traiter le problème.
Pour
notre part, nous pensons qu’une volonté efficace de recherche de
solution politique doit passer par l’acceptation d’une analyse
objective des causes et des conséquences d’un conflit dans
lesquels et nous le répétons encore une fois volontiers, les Corses
n’en sont pas les instigateurs, mais les victimes.
L’origine de ce conflit se trouve
dans le comportement colonial de L’Etat et sa volonté
d’assimilation au détriment de nos droits nationaux.
C’est l’intransigeance jacobine qui
pérennise ce conflit, et qui conduit encore aujourd’hui de
nombreux patriotes sur le chemin de la résistance pour s’opposer à
l’entreprise de destruction de notre peuple. C’est eux et eux seuls
qui en payent le prix fort par le sacrifice de leur liberté et les
détestables conditions de détention qu’on leurs infligent.
C’est Parce que nous savons que le
renoncement ne sera jamais d’actualité chez les générations de
Corses que la disparition programmée de leur peuple ne laisse pas
indifférents, au point de vouloir inexorablement relever le défi de
rendre justice à ce même peuple.
C’est Parce que nous avons fait
depuis des années et des années de lutte, la démonstration que la
répression n’est pas la solution mais qu’au contraire elle ne fait
qu’aggraver la situation et conduire la Corse vers de nouveaux
drames.
C’est Parce que nous sommes
convaincus qu’il y a la place pour un dialogue prenant en compte
la réalité et les positions du mouvement national dans sa
globalité parcequ’il est depuis toujours un des acteurs
incontournables de la vie politique de notre pays.
Et c’est Parce que nous croyons
fortement en sa capacité à contribuer à élaborer une réelle et
concrète sortie de crise, qui doit permettre la résolution de
points cruciaux soulignés et avalisés par la grande majorité de
notre peuple, comme autant d’atteintes aux droits des Corses et en
particulier aux droits des prisonniers politiques que les instances
gouvernementale ne peuvent pas continuer à esquiver ces douloureuses
situations.
Nous réaffirmons que le traitement
de la question du rapprochement de la totalité des prisonniers
politiques corses est une question de respect des lois et que nul ne
peut s’ériger au dessus de la loi à commencer par ceux qui en sont
les garants.
Pour notre part nous restons fidèle
aux dernières propositions que nous avons avancées auprès des quatre
députés de la Corse il y a un mois.
Un certain nombre de pistes ont été
évoqué au cours de cette réunion, pistes et intentions dont
aujourd’hui nous sommes sans nouvelles.
Nous espérons qu’il n’y a dans
cet état de fait, aucune relation de cause à effet avec les
déclarations du président de la république, qui sur ce sujet à
finalement, plus montré sa volonté d’enterrer le problème. Dans les
semaines qui viennent d’importants voyages ministériels vont se
dérouler sur notre île.
Gageons que l’appareil d’état qui
de manière implicite par la voix de son Président ou de manière
formelle par celle du procureur de Bastia qui ont d’une certaine
manière rejoint la très grande majorité de la société civile et le
monde politique Corse, en reconnaissant unanimement le bien fondé
de la revendication du rapprochement des prisonniers politiques
seront mesurer la portée de leur décision sur ce sujet.
Gageons que les différents
ministres concernés et compétents en la matière saisissent
l’occasion de répondre favorablement à cette insupportable
attente et trouve le nécessaire courage politique d’en annoncer
sa prise en compte et son application immédiate pour tous.
Pour l’heure encore une fois les
nationalistes corses à travers deux de leurs militants sont
victimes d’opérations policières et judiciaires dont les motivations
relèvent essentiellement de la volonté de donner corps à une
vision politique étriquée, réduite au seul bruit des bottes et au
passage en force de l’ordre colonial, n’hésitant pas une fois de
plus à incarcérés des jeunes corses sur des dossiers vides.
Nous n’acceptons pas qu’Olivier
Peretti et Alain Donadio soit les boucs émissaires des insuffisances
politiques gouvernementales au regard de la Corse.
Nous leurs apportons notre
solidarité indéfectible, nous assurons leur familles de notre
fraternel soutien et nous demandons leur libération dans les plus
bref délais.
LIBERTÀ PER
TUTTI I PATRIOTTI
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l'interview de Jean Marie Poli par Alta Frequenza
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