Le
lundi 14 Aout 2006 : La ligue des droits de la Corse et des Corses
s'est constitué lors d'une conférence de presse sur Aiacciu. Des
associations déjà existantes se sont réunis pour créer une ligue de
défense dont voici la présentation :
PRESENTATION LDC
Le Collectif fait place à la LDC :
il s’est créé en juin 2005 entre plusieurs associations qui se
retrouvent presque toutes aujourd’hui dans la Ligue. Ces
associations s’étaient rencontrées à la veille de la manifestation
du 23 octobre 2004 contre le racisme, organisée par la Ligue des
Droits de l’Homme et Ava Basta et amplement relayées par toutes les
organisations anti-racistes du continent : le MRAP, SOS Racisme, etc….
Elles dénonçaient les dangers pour l’image des Corses et de la
Corse d’une manifestation très surdimensionnée et très médiatisée :
le Collectif avait malheureusement raison, puisque depuis l’épithète
« raciste » est acquise, qui vient s’ajouter à toutes les autres
rabâchées accolées aux Corses. Le Collectif est resté sur la ligne
définie par cette rencontre : en un an d’existence, il a livré
bataille pour défendre l’image de la Corse, puisqu’il faut bien être
conscient que toutes nos revendications sont désormais entachées
d’illégitimité auprès de l’opinion à cause de cette réputation qui
nous est faite : nous sommes voleurs, fainéants, violents, et de
surcroît contestataires….
Après avoir bataillé sur le
fait-divers de l’imam de Sartène (devenu un événement national), et
sur lequel des contre-vérités continuent à circuler, il a réagi sur
l’affaire J.P Jeunet,, dans laquelle un film, prétendant aux Oscars
et co-financé par la CT de Corse, donnait au travers de son
principal héros, une image plus que détestable de la Corse et, plus
récemment, sur un article paru dans la revue Capital. Et puis, il y
a eu le procès Eddy Mitchel, porté par une de nos associations
membres, qui s’est clos par une sentence qui fera jurisprudence : le
peuple corse n’existe pas : et pourtant, on ne parle que de lui dans
les media ! Comprenne qui pourra…J’ai envie de citer un conte de ma
grand’mère dans lequel on parlait d’un objet miraculeux (une montre
en l’occurrence) pour dire « è morta, ma rimena sempre… » cusi di
noi…. Et puis il y a eu notre bataille pour les petits Clandestini :
comme un résumé de toutes les injustices qui peuvent nous atteindre
aujourd’hui, dans un climat du politiquement correct où, sans état
d’âme, on laisse sacrifier et clouer au pilori les plus faibles
d’entre nous…. Chemin faisant, nous sommes aussi montés au créneau
pour la SNCM et le détournement du Pascal Paoli : comment, en effet,
être favorable au somptuaire cadeau fait « a coste nostre » » à
M.Butler et à Veolia ? Il y a eu aussi le feuilleton des avions
sanitaires, pas encore clos, où nous avons menacé du pénal les
autorités responsables….Enfin, nous avons bien sûr été présents pour
défendre nos racines chrétiennes avec l’associu San Ghjuva à
Ajaccio.
Aujourd’hui,
après un an de Collectif, nous faisons plusieurs constats qui nous
ont amené à la création de la Ligue :
D’abord, la Nécessité d’une
structuration, impossible dans un Collectif, pour accroître nous
oserons dire, notre force de frappe : moyens en personnes, en
équipements, en audience : nous savons que le pari est difficile,
puisque chacune de nos composantes associatives garde sa structure
propre et son indépendance, mais nous sommes optimistes parce que
nous avons appris à marcher ensemble :
Aussi,
parce que nous y sommes poussés : il y a une demande d’union que
nous devons entendre.
Nous répétons encore une fois que
nous ne sommes pas un mouvement politique : nous respectons les
engagements de chacun de nos membres, à condition de nous retrouver
d’accord sur ce qui pour nous est l’essentiel : la reconnaissance de
notre identité, notre peuple, nos traditions, notre religion, notre
culture , notre langue, la légitimité de nos revendications pour une
justice non discriminatoire, et tout ce qui est toléré aux autres
citoyens français : à savoir la possibilité de demander un droit
d’accession au foncier règlementé , la priorité de l’emploi aux
résidents, ou la régulation des flux migratoires….Aucune de ces
revendications n’est révolutionnaire, ni xénophobe : nous avons le
droit de les soutenir et le devoir de les faire aboutir …dans le
cadre des Droits des peuples, des Hommes et des citoyens reconnus
par l’Europe ou la république….L’heure nous paraît grave, puisqu’il
faut désormais obtenir l’estampille des Droits de l’Homme en Corse
pour espérer une justice équitable, puisqu’on s’étonne désormais à
peine d’une police et d’une justice d’exception entrées désormais
dans nos habitudes
Pour tous ces motifs, nous avons
décidé de créer la Ligue
Vous pouvez constater, en regardant
sa composition, l’importance donnée à notre Diaspora : la région
Paris-Ile-de-France ici la mieux représentée compte les 8
départements les plus riches de France:
nous disons très clairement que
compte tenu de notre déficit démographique que nous avons tous
présents à l’esprit, le rôle de notre Diaspora nous paraît en effet
essentiel : et à cet égard, nous saluons les initiatives de tous
ceux qui s’attachent à resserrer les liens avec elle, mais nous
soulignons que nous attendons de cette Diaspora non seulement une
aide à notre économie, mais aussi qu’elle assume le legs qu’elle a
reçu comme nous de nos ancêtres communs et qu’elle porte haut et
fier notre bannière : celle d’un petit peuple qui n’a à rougir ni de
son passé ni de son présent et à qui on n’a jamais pu reprocher que
ses aspirations de justice et de liberté.
Per finisce parlaragju in corsu con
poche parole : oghje, simu troppu pochi per sparghjerci: ci vuole
che noi siamu uniti per difende insieme u nostru populu e a nostra
tarra .
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