Le
16 février 2007 :Ce
vendredi 16 février 2007, à 15h00 se tenait une conférence de presse
de Unioni Naziunali à Purti-Vechju (corse du sud), en présence de
nombreux militants.
Tour à tour Ulivieru SAULI, Marcu
PAPI, Dumè TAFANI, Yan Rocchi et Micheli GIRASCHI dénonçaient :
1°) La campagne répresso-électorale
de SARKOSY et de ses relais ! 2°) La direction de Corse-Matin qui a
retranscrit une dépêche de l’A.F.P. (sans en vérifier la portée)
tentant de jeter le discrédit sur un militant ! 3°) Les gardes à vue
abusives de militants Nationalistes Corses ! 4°) La mise
« hors-circuit » de la vie politique publique à Purti-Vechju de
Micheli Giraschi de par la privation de ses droits civiques !
Ulivieru SAULI et Marcu PAPI ont
répondu aux tentatives de déstabilisation du ministre de l’intérieur
et de ses alliés locaux en réaffirmant qu’elles seraient vouées à
l’échec du fait de l’Unioni Naziunali
Voici le texte de la conférence de presse
d'Unioni Naziunali
La répression
politique est la lâche constante d’un gouvernement dépassé,
incapable de mûrir une réflexion pérenne pour garantir à la fois la
mise en place d’un dialogue collectif, sans tabou ni sélection, et
une solution politique garantissant les droits universels du peuple
corse, peuple non reconnu à ce jour.
Le mouvement
patriotique très souvent unilatéralement, a appelé à la
concertation, à l’échange, à l’intelligence pour édifier une
alternative à la situation de crise constante que connaît la Corse.
La réponse demeure peu ou prou identique, au gré des changements
présidentiels français : la Corse n’est pas un problème politique,
la Corse est une question d’ordre républicain et de justice.
En
l’occurrence, avec l’actuel gouvernement, notre quotidien est
rythmé, avec la complicité des groupes de pressions clanistes et
affairistes, à la cadence des bruits de bottes de ces dragonnades
policières qui perdurent depuis de nombreuses années.
Dans l’extrême
sud, cette répression est pensée selon une stratégie desservant à
la fois le pouvoir et les projets immobiliers de certaines
municipalités établies en concertation avec des relais politiques
gouvernementaux et des ministères de circonstance, la justice et la
police servant de supports neutralisants.
En
l’occurrence, M. Camille de Rocca-Serra n’a jamais fait secret –
officiellement – de ses liens amicaux avec le ministre de
l’intérieur Nicolas Sarkozy, et vice – versa…
Ainsi, une
fois de plus, l’extrême sud
connaît une
vague de répression visant les militants nationalistes de la région.
Lundi matin, à l’aurore, les services de la DNAT et de la police
judiciaire ont interpellé plusieurs personnes dont Yann Rocchi
sur commission rogatoire d’un juge parisien. Un dossier datant de
plusieurs années est exhumé. Il sert de prétexte aux
interpellations. Des portes de maisons ont été défoncées, des
enfants apeurés…
Les derniers
jours ont également été riches en provocations :
-
Michel
Giraschi,
condamné à une peine avec sursis pour avoir participé à une
manifestation et que l’on tente de bâillonner politiquement en le
condamnant en plus à 18 mois d’interdiction de droits civiques à
quelques mois des municipales. Michel, militant politique de premier
plan a été le candidat de « Corsica Nazioni – Unità » aux dernières
élections de Portivecchju.
-
Dumè Tafani,
ancien prisonnier politique et lui aussi ancienne tête de liste
« Corsica Nazioni » aux municipales de 1995 se voit traiter de petit
truand corse dans les colonnes du quotidien unique suite à une
dépêche AFP.
Le mouvement
patriotique dérange. Parce qu’il s’oppose d’emblée à un système
étranger incompatible avec nos valeurs, soucieux du bien commun et
citoyen au détriment de la dépendance, du clientélisme et de
l’assistanat, basses pratiques accentuées ces derniers temps au
regard de la précarité galopante. Parce qu’il projette un
développement économique et social basé sur une vision globale et
durable resituant au cœur de l’action le peuple dans toutes ses
composantes. Parce qu’il restitue enfin l’identité la langue et la
culture de toute une communauté dans le quotidien de chacune et de
chacun, là ou ces richesses vitales sont actuellement relativisées,
bafouées, voir niées.
Le mouvement
patriotique inquiète parce que son souci d’union, sa pratique
d’union a démontrée dans la région que c’est bel et bien sous cet
angle politique que l’on peut et que l’on doit combattre sur des
fondamentaux politiques clairs, ce système inique de dépossession
généralisée et de colonisation de peuplement.
Unis et
présents sur tous les terrains de lutte nous gênons et tous les
moyens sont bons pour tenter de nous affaiblir. Y compris la police
et la justice d’exception par l’instrumentalisation de commissions
rogatoires qui à défaut de « fermer les portes » en ouvrent bien
d’autres…
La projection
que les tenants actuels du système en place, de Porti – Vecchju à
Bunifaziu, se font au regard de la présence et de l’audience
politiques de l’union de lutte et de construction, met en évidence
leur inquiétude, surtout en considérant de récents résultats comme
la perte de la Chambre d’Agriculture de la Corse du Sud, au
détriment d’un des hommes liges du réseau droitiste de Camille de
Rocca – Serra.
Les prochaines
élections dans le cadre de ce même système, à Bunifaziu comme à
Porti – Vecchju, malgré bien des aspects viciés, confirmeront
l’ancrage et la croissance des forces patriotiques unies.
Ceux qui
croient nous marginaliser en nous jetant en prison, en nous
condamnant ou en nous diffamant en seront pour leurs frais.
Plus que
jamais nous continuerons la lutte. Plusieurs initiatives populaires
seront mises en œuvres d’ici quelques jours et semaines qui
démontreront, une fois de plus, la réalité de notre poids politique.
Nous sommes et resterons le rempart contre toutes les spéculations.
Unis dans la résistance et dans l’action politique nous restons dans
le droit fil de celui qui a fait de la Corse une nation :
Pasquale PAOLI.
UNIONI
NAZIUNALI di u suttanacciu
Source photo :
Unioni Naziunali et Corse Matin, Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :
Unioni Naziunali, Salvativu, Unità Naziunale
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