Incarcérer Arnaldo Otegi, c’est incarcérer une des personnes capables de porter loin le processus pour une paix solide engagé à Anoeta en 2004 et c’est justement lui qu’arrête l’État espagnol : une erreur politique ou une provocation calculée.

 Un processus basé sur la reconnaissance de la nation basque et de ses droits légitimes.

Dans cette proposition, la gauche Abertzale demande la mise en place de deux tables de négociations distinctes : une militaire impliquant l’ETA et les états espagnol et français, une seconde table politique impliquant la société civile basque et les forces politiques et syndicales présentes au Pays Basque.

Malgré la poursuite de la logique répressive de Madrid et Paris, la gauche Abertzale n’a pas abandonné cette proposition et la porte au quotidien.

Cette arrestation intervient après la rupture par ETA de la trêve unilatérale que l’organisation armée a commencé le 22 mars 2006. Cette reprise de la lutte armée, que l’on soit d’accord ou non avec, est un signal des plus forts de la situation de blocage politique que connaît le Pays Basque.

Sortir de cette situation de violence passe nécessairement par un processus démocratique de résolution du conflit. Pour AAP, une porte est ouverte par la gauche Abertzale au travers de la proposition d’Anoeta. Aux états espagnol et français de s’engager dans cette voie et de rompre avec les choix répressifs.

AAP a engagé un travail politique dans l’état français avec Batasuna dans le cadre de l’Appel de Corti des nations sans Etat sous tutelle française.

Cet appel a d’autant plus d’importance que Paris se comporte comme élément extérieur au conflit au Pays Basque alors que le gouvernement français en est une des composantes.

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