Le
28 novembre 2006 : Hier, lundi 27 novembre,
Neuf personnes ont été renvoyé devant
la cour d'assises de Paris par le juge antiterroriste Gilbert Thiel
pour des attentats commis en Corse entre 2001 et 2003 dont plusieurs
revendiqués par le groupe Resistenza Corsa. Outre les neuf personnes
physiques, le juge renvoie également devant la cour d'assises la
société Corsica gardiennage services (CGS).
8 des 9 personnes
mises en cause dans ce dossier étaient des employés de cette société
de sécurité. Selon l'accusation, elles étaient rémunérées pour avoir
commis des attentats par des "primes" spéciales figurant sur leurs
bulletins de paie. Le dossier avait débuté le 8 juillet 2003 avec
l'arrestation de deux hommes, à proximité d'une pizzeria du port de
plaisance de Bastia qui venait d'être plastiquée. Les deux suspects,
employés de la CGS, avaient reconnu leur implication dans cet
attentat.
Resistenza Corsa
est né en décembre 2002 officiellement avec la revendication
d'attentat.
"Resistenza Corsa", un
groupe alors inconnu, revendique plusieurs attentats perpétrés à
Bastia. Il dit avoir agi "en représailles à l'agression récente de
jeune Bastiais", et "contre la drogue, la délinquance et la présence
de communautés étrangères".
La revendication a été
faite par téléphone par une voix féminine auprès du groupement de
gendarmerie de Haute-Corse. La correspondante a justifié les
attentats au nom d'une lutte menée contre la drogue et la
délinquance chez les jeunes "étrangers" résidant en Corse. Des
attentats à l'explosif, visant commerces ou véhicules, ont créé un
climat particulièrement tendu entre les habitants du quartier et une
bande de jeunes d'origine maghrébine.
Resistenza corsa cible donc les «
marchands de drogue ». Une telle campagne va hélas rappeler
l’assassinat de deux dealers Tunisiens en janvier 1986, assassinat
revendiqué le 17 octobre 1987. La campagne avait été lancée par le
FLNC à l’automne 1985. À partir de 1991, après la scission entre les
deux FLNC apparaissent deux organisations clandestines : A droga
basta et A droga . Ces deux organisations vont abattre plusieurs
dizaines d’individus accusés d’être des « dealers ». Un
sigle et un discours sans équivoque. L'organisation s'appelle
Resistenza Corsa. Elle s'était manifestée de manière fugace dans des
tracts et des bombages, à l'été 2001, mais a revendique depuis une
vingtaine de jours des attentats.
Resistenza Corsa rejoint le 13 août
2003 le principal mouvement clandestin, le FLNC-Union des Combattants
(FLNC-UC) en déclarant notamment : "Nous avons mené depuis des
mois des combats contre le trafic de drogue, ce combat sera
poursuivi, mais la priorité est l'union contre l'Etat colonial".
C'est
donc La
société Corsica Gardiennage Service (CGS) et neuf membres présumés
du FLNC-Union des combattants ou de Resistenza corsa, qui ont été
renvoyés lundi 27 novembre devant la cour d'assises spéciale de
Paris pour une série d'attentats perpétrée entre 2001 et 2003. La
CGS, en tant que personne morale, est poursuivie pour 28 attentats.
Source photo :
Unità Naziunale (aucun rapport avec le logo des clandestines de
Resistenza Corsa), Archives du site.
Source info :
Unità Naziunale, presse internet entre 2002 et 2006
© UNITA NAZIUNALE 1999 - 2006
Vos
réactions sur cet article ici :
http://www.unita-naziunale.org/agora/viewforum.php?f=18 |