Le
2 décembre 2008 :
(12:59
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse) Le
9 décembre 2008, les autorités de l’Etat mettent aux enchères à
Aiacciu, 15 heures à la préfecture de la même ville, différentes
anciennes maisons cantonnières sises sur le département dit de la
Corse du Sud.
Les maisons cantonnières suivantes
seront vendues : celles de Tuara (Osani), de Chjaraldinu (Palleca),
de Orasi (Sartè), d’Illarata (Zonza) et de u Spidali (Portivechju).
Ces habitations – présentées sur vente comme à l’état de ruines –
sont par nature des bâtiments traditionnels. Elles appartiennent à
notre patrimoine culturel.
Elles ne peuvent faire l’objet de
ventes dont les logiques privées les opposent à leur nature
initiale.
Au moment où l’opinion publique
s’interroge sur la réalité foncière de la Corse et la nécessité d’un
véritable et ambitieux plan économique de développement durable à
son égard, ces ventes s’inscrivent dans un tout autre cadre : celui
de la dépossession des biens terriens et immobiliers.
U RIACQUISTU DI PORTIVECHJU prend le
cas de la vente de la maison cantonnière de U Spidali, sise sur la
commune concernée.
U Spidali c’était encore hier le
lieu d’accueil de toutes celles et ceux – l’été tout
particulièrement – qui transhumaient pour la montagne. Ce village –
aujourd’hui hameau – est déjà soumis aux acquisitions de quelques
unes de ses bâtisses, vendues aux plus offrants. A l’opposé, La
situation d’abandon de U Paradisu, lieu de vacances et de détente
pour l’enfance et la jeunesse montre dans quel trame intervient
cette vente.
U RIACQUISTU DI PORTIVECHJU doute
fortement des objectifs municipaux quant à promouvoir une politique
d’ensemble visant à préserver le patrimoine bâti traditionnel de U
Spidali.
Elle l’interpelle toutefois
publiquement sur ses intentions :
* La municipalité se sent elle
vraiment concernée par la vente aux enchères de cette maison
cantonnière?
* La municipalité – en l’absence
négligente du droit de préemption urbain – a-t-elle l’intention
d’employer le droit de priorité (droit institué en faveur des
communes sur tout projet de cession d’immeubles situés sur leur
territoire appartenant à l’Etat) ?
U RIACQUISTU DI PORTIVECHJU s’oppose
au principe de cette vente. Sa philosophie est ici – au nom des
valeurs et repères moraux et culturels de notre communauté - de
redonner la fonction de bâtiment public au bâti mis en vente.
U RIACQUISTU DI PORTIVECHJU appelle
toutes les énergies patriotiques à défendre – partout où ces ventes
interviennent – notre patrimoine mis en vente.
Source photo :
Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :
Unità Naziunale
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