Le
18 décembre 2008 :
(12:59
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse) Une
centaine de personnes se sont rassemblées hier soir, devant le
commissariat de Bastia en signe de protestation après
l'interpellation de deux étudiants à Corte, mardi matin. Après les
incidents survenus la veille, de nouveux heurts ont opposé
manifestants et force de l'ordre aux alentours de 20 heures. Les
choses se sont envenimées après la sortie du commissariat d'Antoine
Aiello. Le président de l'université a eu, selon une source
policière, un entretien pendant plus de cinquante minutes, avec
Gilles Leclair, le coordonnateur des services de sécurité intérieur
en Corse. Antoine Aiello a demandé à rencontrer les étudiants en
garde à vue, sans succès. C'est à ce moment que les heurts ont
débuté, entre CRS et manifestants faisant d'ailleurs un blessé léger
parmi les forces de l'ordre. Après une assemblée générale à Corte,
syndicats, étudiants mais aussi enseignants et le président de
l'université de Corse avaient appelé à manifester, aux côtés de
plusieurs mouvements ou organisations nationalistes. Tous réclament
la libération des deux jeunes étudiants. Au cours d'une conférence
de presse improvisée à la quelle a pris part le président de
l'université, les représentants de Ghjuventù Indipendentista,
Ghjuventù Paolina et de la CSC se sont déclarés indignés :
« C'est inadmissible car depuis toujours,
l'Université est un endroit inviolable ».
Les banques du
Boulevard Paoli saccagées
Les
incidents de la nuit ont été plus virulents que ceux de la veille.
Peu après 20 heures hier soir, une quarantaine de manifestants a
pris la direction du square Saint-Victor. Dans un premier temps, ils
se sont attaqués aux portes du bâtiment du Trésor Public en y
mettant le feu. Ils se sont ensuite dirigés vers la préfecture de
Haute-Corse, dans le quartier du Fangu. Une dizaine d'entre eux a
saccagé l'entrée de La Poste, avec des barrières de sécurité, avenue
Maréchal Sébastiani.
Les CRS
présents sur l'avenue ont répliqué en envoyant des grenades
lacrymogènes sur les manifestants qui eux ont lancé en direction des
forces de l'ordre des pierres et des fusées éclairantes.
Les
manifestants, qui pour la plupart avaient le visage dissimulé sous
des cagoules, ont alors dressé des barricades, sur le Boulevard
Paoli, avec les poubelles avant d'y mettre le feu. Ils s'en sont
pris tour à tour aux banques installées sur l'artère principale de
la cité. La BNP, le Crédit Mutuel ont vu leurs devantures dévastées
par des projectiles en tout genre. Les dégâts sont assez importants.
Vers 22 heures, les manifestants se sont dispersés dans les rues de
la ville. Les pompiers du centre de Bastia sont intervenus pour
éteindre les feux. Rappelons que cinq personnes ont été interpellées
mardi matin : quatre en Corse, une à Meudon par les enquêteurs de la
sous-direction antiterroriste (SDAT). Ils mènent des investigations
dans le cadre d'une enquête préliminaire ordonnée par le parquet de
Paris sur le mitraillage du commissariat de Bastia commis en 2006.
Les cinq personnes étaient toujours en garde à vue hier soir.
S. C. Et Y.m.
Dossier
:
Répression/Rapprochement
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corsematin.com, Unità Naziunale, Archives du site.
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corsematin.com, Unità Naziunale
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