Le
20 décembre 2008 :
(12:59
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte internationale) L'avocat
commis d'office est arrivé à demander le « habeas corpus » en
voyant l'état des derniers prisonniers. Le juge Ismael Brun a envoyé
hier en prison, Arkaitz Landaberea et Julen Etxaniz, tandis qu'il
laissait en liberté June Vilarrubia. June a qualifié d'«enfer »
authentique les journées ou elle est restée dans les mains de la
Garde Civile. Sur la situation des deux autres emprisonnés il n'y
avait pas de nouvelles à cette heure, mais l'avocat d'office, qui a
constaté leur mauvais état de santé, en est arrivé à demander «
l'habeas corpus »
June Vilarrubia, arrêtée mardi
par la Garde Civile avec Julen Etxaniz, Arkaitz Landaberea et Saioa
Urbistazu, a donné un nouveau témoignage des tortures infligées par
les forces de sécurité espagnoles. Ce magistrat a décrété,
toutefois, qu’ils resteront en prison. Il accuse Landaberea et d'Etxaniz,
«d’appartenance à bande armée ». Urbistazu a été, elle, remise jeudi
en liberté et sans charge. « Cinq jours d'enfer » c'est ce qu’à subi
June par ceux qui l’ont arrêtée, mais elle est restée en liberté
après avoir déclaré ces éléments devant le juge de l'Audition
Nationale Ismael Brun.
Dans une déclaration du
mouvement pro amnistie, June Vilarrubia a indiqué que pendant le
temps où elle est restée isolée, les gardes civils lui ont fait « la
bourse » (sac plastique sur la tête) à de maintes reprises, et
qu’elle s’est évanouie plusieurs fois pendant la pratique de la
torture.
De même, les gardes civils qui l’ont maintenue captive pendant les
deux premiers jours l'ont complètement dévêtue et ont pratiqué des
attouchements sur ses seins et ailleurs.
La jeune citoyenne basque a aussi expliqué qu'ils l’ont tirée d’un
côté à l’autre d’une pièce par les cheveux.
« Tu vas verser du sang ! »
June Vilarrubia a aussi expliqué que les gardes civils qui
l'interrogeaient lui ont demandé si elle était en période de
menstruation, comme elle a répondu négativement, et ils lui ont
répondu « Pas grave, puisque tu vas verser ton sang ».
Comme elle l’explique aussi dans la déclaration du mouvement pro
amnistie, pendant ces cinq jours dans cette cellule de détention de
l'institut militaire, la jeune basque a subi beaucoup de longs
interrogatoires non officiels, non pas dans une salle du
commissariat mais dans une des cellules du sous-sol.
Nous n’avons à cette heure, aucune information sur le sort réservé à
Landaberea et Etxaniz, emprisonnés sur ordre du Juge Moreno.
Toutefois le mouvement pro amnistie a pu savoir par l'avocat commis
d'office qui leur a été assigné, que les deux jeunes basques
emprisonnés se trouvaient dans un très mauvais état, à un tel point
qu’il a demandé l’application de l' habeas corpus (visite d’un
médecin extérieure... qui est une personne de confiance nommée par
la famille), une telle demande faite par un avocat commis d’office
est exceptionnelle.
Il raconte que lors de sa visite à Landaberea, ce dernier tremblait.
L'avocat des prisonniers a aussi sollicité l'application de ce qui
est appelé les « règles du Juge Garzon» (protocole contre la
torture), mais le juge Moreno n’a pas répondu à cette demande. (Ce
qui est un aveu de sa complicité avec la police et ses pratiques de
la torture)
Selon des données apportées cette semaine, et avant même de
connaître le témoignage des derniers prisonniers de la Garde Civile,
26 témoignages de tortures ont été quantifiés depuis la fin d'août,
ce qui fait qu’un basque est torturé tous les quatre jours.
Depuis le début de l’année 2008, 60 témoignages ont apporté la
preuve des tortures qui ont été infligées par la Garde Civile contre
des citoyens basques.
Le juge accuse, dans son plaidoyer, les deux jeunes d’avoir
recueilli depuis 2006 des informations sur des objectifs possibles
d'ETA, principalement sur des membres des Forces de Sécurité de
l'État, mais aussi sur des élus du PP et du PSE, ainsi que sur
plusieurs commissariats de l'Ertzaintza (police basque au service de
l’Espagne), mais aussi sur des entreprises, infrastructures
judiciaires et autres bâtiments officiels situés en Gipuzkoa
(province basque du Sud)….
Extrait du journal GARA du 21 décembre
Traduit par Libérez-les !
Dossier
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