Le
21 décembre 2008 :
(12:59
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte internationale) Nous,
personnes ici présentes, voulons faire connaître à la citoyenneté
basque la réflexion que nous avons eue et la décision, qu’en
fonction d’elle, nous allons prendre. Au Pays basque, il n’y a pas
de démocratie. Le peuple basque ne peut pas décider de son avenir.
L’attaque répressive s’aggrave ainsi que la situation
antidémocratique. Il n’y a pas de liberté d’expression, il n’y a pas
de liberté d’organisation, il n’y a pas de liberté de mobilisation,
il n’y a aucune possibilité d’être indépendantiste...
On nous condamne
à ne pas pouvoir décider de notre avenir et la dictature des juges
et de la garde civile tombe sur nous. Tandis qu’on nous emprisonne,
qu’on nous envoie à l’exil, qu’on nous punit et tandis qu’on viole
notre peuple, les politicards sans scrupules du PNB et de Nafarroa
Bai nous demandent, comme les tortionnaires du PSOE et du PP, de
condamner ETA. Nous affirmons notre opposition et condamnons
fermement l’hypocrisie de tous ceux qui, avec tant d’acharnement,
attaquent ETA.
Face à un Pays
basque sans démocratie, face à une dictature policière et juridique,
face à l’interdiction des mouvements populaires et des partis, face
à la condamnation à mort des prisonniers(ères) politiques... en
définitive, face à la détermination des États d’annihiler ce peuple,
que font ces forces politiques qui se proclament « abertzales »
pour défendre le Pays Basque? Quand se lèveront-elles pour faire
front à l’oppression dont souffre ce peuple ?
Nous, citoyens
et citoyennes réunis aujourd’hui ici, nous avons été des militants
de la Gauche Indépendantiste Basque qui, d’une façon ou d’une autre,
ont participé à la lutte en faveur du Pays basque.
Jusqu’à
maintenant, nous avons milité dans des mouvements populaires du
Mouvement de Libération Nationale Basque. Nous avons dû fuir
lorsque, des policiers armés jusqu’aux dents se sont présentés pour
nous arrêter, nous torturer et nous emprisonner.
Et nous ne
sommes pas les seuls. Ces dernières années, beaucoup de monde a été
mis en prison ou a été forcé de fuir seulement pour avoir travaillé
pour la libération de ce peuple. C’est évident que maintenant plus
que jamais il faut donner une réponse à cette situation en tant que
peuple.
Aujourd’hui, à
travers cette déclaration, nous voulons dire cela : puisque nous
n’avons aucune autre possibilité de lutter dans nos organisations,
nous, personnes qui signons cette déclaration, n’avons aucune
intention de renoncer à la lutte, ni de nous présenter au Tribunal
Spécial de Madrid (l’Audience Nationale). Si l’ennemi pensait qu’il
pouvait nous neutraliser, il s’est trompé.
Nous tous et
nous toutes avons pris une décision : ils sont venus avec des armes
en enfonçant la porte de nos maison pour nous torturer et nous
incarcérer. Ils sont venus avec la raison des armes, celle si bien
enracinée en Espagne. Ils ne nous ont laissé aucune autre issue, il
faut répondre avec les armes à l’imposition armée, et nous le ferons
avec détermination !
Bien que nous
n’étions pas des militants de l’ETA, ils ont voulu nous juger et
incarcérer comme si nous l’étions, mais face à cela nous n’avons pas
reculé : nous avons pris la décision de prendre les armes et de
renforcer les rangs d’Euskadi Ta Askatasuna, comme beaucoup d’autres
personnes l’ont fait avant nous.
Il y a cinquante
ans qu’Euskadi Ta Askatasuna est née, il y a trente ans que les
citoyens et citoyennes basques ont rejeté la Constitution espagnole.
Combien d’années faudrait-il encore pour qu’on se rende compte que
la voie de l’imposition ne mène à rien ?
Face à
l’agression continuelle que le peuple basque subit, nous voulions,
avec humilité, mais aussi avec beaucoup de fierté, expliquer au
peuple basque les raisons de notre décision et en même temps faire
arriver un message clair aux responsables politiques de la
répression.
Enfin, nous
voulions lancer un appel à tout le peuple basque pour qu’il lutte
d’une façon organisée et engagée en défense de la liberté et à la
reconstruction du Pays basque.
Vive le Pays basque libre !
Jo ta ke irabazi arte ! (Frapper
jusqu’à gagner)
Dix citoyens et citoyennes
basques
Publié dans les journaux
basques Gara et Berria le 21 décembre 2008
Dossier
" Sulidarità Euskadi
:
Lire le dossier ici
Source photo :
Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :
Unità Naziunale
© UNITA NAZIUNALE
Vos
réactions sur cet article ici :http://forucorsu.unita-naziunale.org/portal.php |