Si certaines universités françaises connaissent ce fonctionnement depuis fort longtemps, ce dispositif constitue une nouveauté quant à la nouvelle gouvernance de l’Università di Corsica.

 Depuis sa création, Ghjuventù Indipendentista a fait preuve d’un engagement constant au service des intérêts de l’Università di Corsica et de ses étudiants, sachant allier action de terrain et travail institutionnel (élus dans les différents conseils, chargés de mission langue corse, Vice Présidence Etudiante du CROUS 2006-2008).

Lors de la dernière mandature, nos élus au CEVU ont activement participé au bon fonctionnement de ce conseil, faisant preuve d’une assiduité particulière.

Forts de cette loyauté envers les étudiants et l’institution et animés par la volonté d’œuvrer au développement de cet outil essentiel à l’émancipation de la jeunesse de ce pays, nous avons décidé de faire acte de candidature à la Vice Présidence Etudiante du CEVU.

 À la veille de l’élection, nous avons accepté de rencontrer la Cunsulta di i Studienti Corsi qui formula une proposition d’alliance dans le cadre d’une vice présidence tournante.

Depuis des années notre position à ce sujet s’avère constante et nous n’entendons pas en dévier quand bien même un poste à responsabilités entrerait en ligne de compte.

Une recomposition en profondeur du paysage syndical de l’Università di Corsica nous paraît un processus incontournable.

Il nous apparaît néanmoins comme une impérieuse nécessité de ne laisser personne sur le bord de la route si l’on se situe dans le cadre d’un rapprochement stratégique appelé à durer.

L’union n’est pas pour nous l’exclusion de l’autre, d’autant plus lorsque cet « autre » est arrivé en tête des dernières élections étudiantes, mais bien au contraire la convergence, conscients qu’avec la Ghjuventù Paolina tout comme la Cunsulta di i Studienti Corsi, ce qui nous rapproche est autrement plus important que ce qui nous sépare.

Ayants déjà été vouées à l’échec par le passé, nous refusons de nous inscrire dans quelque forme d’union conjoncturelle à visée immédiate sans considérations à long terme.

 C’est ainsi, que dans la continuité des élections de février dernier qui avaient vues trois démarches différenciées se mettre en place, nous avons décidés de nous présenter face aux membres du CEVU afin de briguer le poste de Vice Président Etudiant, en rappelant devant ceux-ci les valeurs qui fondent notre engagement, notre capacité et notre volonté de nous investir au service de l’Università di Corsica.

 La réponse du conseil fut d’une limpidité déconcertante quant au résultat : la CSC obtenant 19 suffrages contre 7 à la Ghjuventù Paolina et 5 pour notre candidature.

Il apparaît clairement que le candidat de la CSC a bénéficié d’un vote de structure des enseignants issus de la démarche « Università 2012 », y compris celui du Vice President du CEVU, dont nous aurions pu penser qu’il eut adopté une posture de neutralité…

Ce vote de structure n’a en soi rien de choquant, bien au contraire, il dénote même une certaine homogénéité, une cohésion nécessaire au sein de la démarche enseignante unique née lors des élections générales de février 2008.

 Cependant, nous estimons que l’on ne peut se faire élire sur des valeurs d’éthique et de progrès et faire à l’heure des choix l’économie de la transparence.

 C’est ainsi, naturellement que Ghjuventù Indipendentista a par le passé assumé et justifié ses choix au moment des deux élections du Président Aiello en 2004 et 2008, explicitant son soutien, face à ses deux autres concurrents lors du premier scrutin ou lors de le sa réélection alors qu’il était seul en lice.

Il nous semble indispensable qu’ « Università 2012 », dont il est le chef de file, en fasse autant, que ce choix ait été dicté par l’adhésion à une démarche ou par des considérations d’ordre individuelles, M. le Président ayant précisé dans son allocution préliminaire à l’élection que le conseil s’exprimait vis-à-vis d’un individu.

 Il nous semble également intéressant de nous attarder un instant sur la forme de ce scrutin. En effet, en période « creuse », alors que la vie et le devenir de l’Università di Corsica n’en est pas moins en jeu, nombreux furent les conseils où notre présence aura permis d’assurer un quorum in extremis. Lors du scrutin du 30 juin, il ne manquait pas un vote, qu’il soit physique ou par procuration… Dans l’intérêt de l’Université du Peuple Corse, nous appelons les membres du conseil à être tout aussi prompts à participer au déroulement régulier de l’institution qu’à prendre part à un vote à la hussarde au sujet d’une élection conjoncturelle à quelque poste que ce soit.

 Per contu nostru, stu risultatu ùn cambiarà a nostra indiatura à prò di stu’università chè no vulemu pupulare è naziunale.

Cume avaria dettu quellu, a nostra a fine, « ùn hè di duvintà Rè, hè di custruì un Regnu » : a Corsica Nazione di dumane.

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