Le 29 mai 2008 : (12:59 Unità Naziunale, www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse)  Nous participerons à la mobilisation populaire le 8 juin à Bunifaziu pour rappeler que la protection du patrimoine foncier corse est un devoir pour tous.

Ce principe se pose avec acuité car, en l’absence d’un cadre juridique conforme aux intérêts du peuple corse, le patrimoine foncier est soumis à toutes sortes de convoitises financières, avec l’appui de certaines municipalités plus enclines à favoriser ces formes d’accaparements qu’à  mettre en place un développement et une cohésion économique, sociale et communale.

Les exemples SEGUELA, DELSOL et SULITZER pour la commune de Bunifaziu situent le niveau de la question. Ces trois permis de construire sont le fait de la précédente municipalité de M. Ati LANTIERI qui n’a pas hésité à s’impliquer dans un processus de dépossession foncière accélérée au détriment d’une grande majorité de bonifaciens. Ils sont révélateurs de la connivence entre l’administration et l’appareil judiciaire de même qu’ils sont l’illustration de la permanence de passe-droit servant les intérêts particuliers très influents. Ils participent à la  substitution de population.

La lettre publiée de M. DELSOL (« Corse – Matin »du 18 mai 2008) démontre les limites d’une argumentation que nous ne partageons pas.

M. DELSOL se place sur le seul terrain du droit pénal, définissant sa construction « en toute légalité », contraire à la « bétonisation » et à la « baléarisation » de la côte. Il affirme aussi se tenir « loin des people et des affaires »…

L’analyse de M. DELSOL est symptomatique de sa perception du problème.

Ce n’est pas en de seuls termes environnementaux que nous avons, pour notre part,  une approche critique de sa construction. M. DELSOL, comme beaucoup d’autres, participe à l’extinction de la communauté corse, de son tissu économique, social et culturel.

M. DELSOL est comme beaucoup d’autres un cas typique de la colonisation de peuplement.

La question foncière a pour corollaire le droit à la citoyenneté pour les personnes originaires du territoire insulaire et celles qui se sont naturellement intégrées. C'est-à-dire qu’il faut garantir aux corses la maîtrise de leur destin et de leur terre.

Nous réitérons notre proposition de création d’une citoyenneté corse, fondée sur dix ans de résidence à titre permanent. Cette proposition permettrait l’accession à la propriété immobilière, à l’emploi, à l’inscription sur les listes électorales.

Cette proposition qui n’a rien de discriminatoire – sauf à considérer les tenants de la domination française comme des victimes – existe en Europe.

Cette proposition garantit aux valeurs culturelles corses d’être les référents de l’affirmation, de l’intégration, du développement économique et social. L’identité est un facteur d’accroissement dans les rapports et les échanges marchands.

La municipalité actuelle de Bunifaziu – comme toutes les municipalités de Corse – doit clairement prendre position sur ce droit à la citoyenneté. Elle ne doit pas s’enfermer dans une seule explication de gestion comptable municipale.

Les nationaux que nous sommes, serons donc présents le 8 juin pour réaffirmer que la terre corse à une histoire, un patrimoine, des valeurs et surtout une communauté originelle qui l’a toujours habitée depuis la nuit des temps.

Nous faisons appel à tous pour être présents le 8 juin 2008 à partir de 12h00 sur la plage de Balistra, commune de Bunifaziu, afin de réaffirmer que:

A TARRA CORSA UN’HÈ À VENDE !

CORSICA NAZIONI INDIPENDENTI

Sezzioni suttanaccia

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