Le
23 septembre 2008 :
(13:00
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse)
Les patriotes de la
refondation ont tenu une conférence de presse à Bastia, mardi 23
septembre. C'est la rentrée politique du mouvement patriotique sous
le signe de la menace sur la terre. Le calendrier de la refondation
est annoncé: une CUNSULTA de lancement ce DIMANCHE 28 à CORTI pour
lancer un mouvement pluraliste, rénové et unifié.
le texte de la
conférence
Vonférence
de presse des organisations de la refondation. 23/09/2008, Bastia.
En
préambule, la démarche de refondation apporte son soutien total à
Antony Bozzi militant du Rinnovu, il a comparu la semaine
dernière avec un dossier en sa faveur mais le tribunal d'Aiacciu a
mis en délibéré au 24 octobre. Les patriotes de la refondation ne se
laisseront pas intimider par les manœuvres judiciaires dans toute
cette affaire, sachant que 3 autres militants du Rinnovu, Félix
Benedetti, Michel Terrachon et Maxime Susini seront rejugés le 29
octobre à Bastia après leur relaxe, suite à un appel du parquet.
Elle apporte aussi son soutien aux syndicalistes STC assignés en
justice par la direction de la Poste pour une action syndicale.
La
rentrée politique.
Cette
rentrée politique se fait sous le signe du sous-développement
persistant de notre pays. Sur fond d'intérêts personnels, les
dirigeants actuels de la Collectivité Territoriale tentent une
nouvelle fois de nous imposer un faux développement, avec le choix
désastreux de l'économie résidentielle, alors que ce modèle est
partout ailleurs en échec. C'est ce qui apparaît notamment avec le
PADDUC dont nous demandons le retrait. Avec le PADDUC se profile la
mise en vente de la terre corse à ceux qui ont les moyens de
l'acheter, la paupérisation des Corses et leur marginalisation sur
leur propre terre, la fin de l'agriculture car le foncier n'est pas
maîtrisé; le pillage, la destruction, et la privatisation de nos
plus beaux sites, en particulier sur le littoral. Ces dirigeants
conduisent la Corse dans l'impasse. Le seul projet qu'ils proposent
est de "désanctuariser", de légaliser des déclassements massifs de
terres pour les rendre constructibles en vue de leur vente à des
populations venues d'ailleurs. Incapables de mener à bien des
projets structurants au profit de l'immense majorité de la
population, ces dirigeants, qui ignorent le concept d'intérêt
général, n'oublient pas de se servir, et aussi de servir leurs amis,
parmi lesquels de grands groupes qui lorgnent sur notre terre, notre
eau, nos entreprises de transports,....
Ces grands
donneurs de leçons ont passé ces dernières années à se rendre
régulièrement en visite chez leurs maîtres, demander que l'on mette
en prison leurs compatriotes. Ils sont aujourd'hui démasqués,
y compris aux yeux de l'opinion française. Chacun aujourd'hui peut
se rendre compte que leur véritable objectif est de faire prospérer
leurs affaires personnelles, ainsi que celles de certains intérêts
auxquels ils sont liés, et qui profitent de leur proximité avec les
centres de décision.
Ils sont
complètement disqualifiés. Il doivent être combattus. Leurs projets
funestes doivent être stoppés.
Seul un mouvement patriotique efficace dans ses luttes et crédible
dans ses propositions alternatives est en capacité de le faire,
c'est tout le sens de la refondation.
La
refondation.
Le
mouvement patriotique s'est engagé dans la refondation : c'est une
étape majeure de sa construction historique, après celle des accords
de normalisation et de réconciliation des nationalistes à
Migliacciaru en 1999.
Cette
refondation totale du courant de la lutte suppose une phase lucide
d'autocritique, le refus du monolithisme avec la mise en place d'un
mouvement pluraliste, rénové et unifié.
Elle
implique aussi une nouvelle culture politique et un projet nouveau
répondant aux enjeux modernes pour la Corse et son peuple.
Naturellement les fondamentaux de ce courant structurent notre
philosophie politique :
-la
reconnaissance du peuple corse et de ses droits nationaux, au
premier rang duquel son droit à la liberté politique.
-l'indépendance de la nation, dans une projection par étapes et dans
le cadre européen, ce qui est une réponse adaptée aux problématiques
de la Corse d'aujourd'hui dans l'Europe, la méditerranée et le
monde.
La Corse a
un destin à accomplir, dans l'Europe actuelle elle a autant de droit
que Malte et Chypre, que la Macédoine ou le Kosovo.
Le 6 juillet à Corti lors d'un premier rassemblement public, nous
nous sommes mis solennellement et exclusivement au service de cette
refondation. Les patriotes de la refondation sont maintenant en
mesure d'annoncer le calendrier suivant :
>Le 28 septembre à 14 heures à Corti, Université, amphi Ettori,
une Cunsulta lancera le nouveau mouvement ; avec un mandat qui
sera donné pour développer ses bases thématiques et préparer une
organisation interne.
Des réunions régionales ont déjà commencé dans toute la Corse pour
présenter la démarche et ouvrir une nouvelle ère de la lutte
patriotique et sociale. La confiance est là. Notre avant-projet
et nos revendications sont en phase avec les difficultés des Corses
: spoliation foncière, mise en minorité des Corses, logement, cherté
de la vie, exclusion, santé, blocages de la société,...
Des débats de fond par thèmes sont eux aussi engagés et programmés,
ce qui permet à chacun de retrouver le chemin de la militance.
>En janvier 2009 un Congrès constitutif permettra aux hommes
et aux femmes engagés sur ce chemin d'adopter un projet, des
orientations, et une structuration.
Anne marie leccia (FR3):
Concernant la refondation, il est
bien question d'un mouvement unique, y aura-t-il des tendances ?
comment ?
Paul félix Benedetti: il s'agira bien d'un seul mouvement
pluraliste et les tendances y seront des tendances d'idées mais
elles s'organiseront sur la base de motions dans un second congrès,
après le congrès fondateur de janvier 2009. Sachant que le cadre est
fixé par nos fondamentaux, des options peuvent apparaître: plus
socialiste, moins ; ou sur la vision et les étapes de
l'indépendance. La revendication et la définition d'une première
étape de souveraineté peut même être partagée par d'autres
sensibilités politiques, je pense pour cela à la citoyenneté corse.
Un règlement politique est nécessaire car nous avons 60 prisonniers
politiques.
Jean Guy Talamoni: Cette revendication de citoyenneté permet
déjà de régler pas mal de problèmes. C'est une réponse à la
dépossession, aux problèmes d'emplois,... Pour ce qui concerne la
notion de "parti unique", c'est tout à fait contraire à notre vision
de la société, et il existe bien entendu déjà d'autres organisations
dans le monde nationaliste.
Un outil qui réorganise notre espace politique est nécessaire. Il
doit s'opposer à ceux qui montent régulièrement à Paris pour
réclamer de la répression contre les Corses et qui vont le faire
acter dans les compte-rendu de presse de leurs rencontres.
Refondation
du mouvement national :
Mise en place d'un pole
LLN et Indépendantiste
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Unità Naziunale, Archives du site.
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