Le
26 septembre 2008 :
(13:00
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse)
Dans le communiqué d'Ange Santini,
paru le 24/09/08 dans Corse Matin (fichier
joint), sans parler de sa réponse aux accusations, le
dernier paragraphe nous parait très important.
Il dit à propos
du Padduc "j'affirme à nouveau que chacun pourra y apporter sa
contribution, en toute démocratie, lors de la grande enquête
publique, qui aura lieu en fin d'année, avant que l'Assemblée de
Corse ne se prononce sur son approbation définitive."
Or le même jour,
sur RCFM, l'invité de la rédaction était Maître Busson, avocat
spécialiste en contentieux de l'environnement et de l'urbanisme (en
fichier joint, transcription de la partie concernant le Padduc)
Il a déclaré :
"Aujourd'hui il faut qu"il y ait un débat maintenant sur le Padduc,
que les Corses s’en saisissent. Parce que on nous parle de l'enquête
publique, qui aura lieu dans quelques mois, mais l'enquête publique
c'est trop tard.
L'enquête
publique permet aux personnes de donner leur avis pendant un mois
sur un projet en deux dimensions, qui est assez technique, avec des
textes pas faciles à appréhender. Mais le projet est bouclé. Après
l'enquête publique on ne le modifie que à la marge, sur des choses
mineures.
C'est pour ça
qu'il faut qu’il y ait un débat public au moment où c’est encore
modifiable sur des choses essentielles.
Encore une fois
d'ailleurs, en droit on ne peut pas modifier de manière
substantielle un projet une fois qu’il est passé à l’enquête
publique.
C'est ce
qui s'était déjà produit lors de l'adoption du plan des déchets, le Piedma,
en novembre 2002, après l'enquête publique de mai 2002.
Les élus
territoriaux de l'époque se sont prononcés, (sans avoir tous les
documents, si nos sources sont bonnes, par 20 voix pour, 8 voix
contre, 17 abstentions) et il a été approuvé sans problème... Après
l'arrêté préfectoral, il est devenu la loi.
Rappelons que le
Padduc de 2008 s'appuie toujours sur le Piedma de 2002 pour les
déchets ménagers.
Malgré les
déclarations, on s'interroge sur la façon dont il pourra être révisé
pour y intégrer les alternatives à l'incinération, avant l'enquête
publique du Padduc, puisqu'il n'y a pas eu d'études.
Calendrier
annoncé :
-29 septembre le
Conseil des sites doit donner son avis,
-semaine du 13
octobre : avis du Conseil Economique Social et Culturel,
-le débat à
l'assemblée pourrait avoir lieu le 23 ou le 24 octobre prochain,
-l'enquête
publique à la fin de l'année
-l'adoption
définitive début 2009.
En d'autres
termes, il y urgence !
On veut nous
imposer ce plan dans la précipitation, par une assemblée en fin de
mandature (l'exécutif craint-il de ne plus avoir une majorité
favorable après les élections territoriales de 2010 ?)
Si l'on a
combattu l'incinérateur, soyons conscients que le danger vient du
Padduc. Il faut refuser ce projet de Padduc. Le problème des déchets
n'est pas réglé. Un réel débat démocratique doit avoir lieu. Nous
n'avons toujours pas eu de réponse à nos trois demandes d'être
entendus par l'assemblée, dans un esprit de concertation.
Mobilisons-nous
avant qu'il ne vienne en session en octobre. Il faut encore mettre
la pression pendant le mois qui vient. C'est très important !
Parlez du Padduc
autour de vous. Renseignez-vous sur http://cll-corse.org
Il concerne bien d'autres domaines.
Si vous ne
l'avez pas encore fait, rejoignez le Front Uni (Contact : Moune Poli
moune.poli@mediaterra.fr )
Signez et faites
signer la pétition. Vous pouvez valider successivement une signature
pour chaque membre de votre famille, à partir de votre adresse
mail).
Si vous préférez
ne pas signer sur internet, signez et faites circuler la pétition
manuscrite (fichier joint).
Elle dépasse
déjà 4000 signatures électroniques.
Bien
cordialement
Le Collectif
http://www.contrelincinerateurcorse.org
Benoit
Busson, invité de la rédaction de RCFM, jeudi 25 septembre 2008
Henri
Mariani : Maître, dernière question,
peut-être suivez-vous à distance le débat sur le projet de Padduc ?
En l’état y a t-il selon vous, en tant que juriste, une menace
réelle sur la loi Littoral, sur les espaces sensibles ou
remarquables ?
Benoit
Busson : Pour moi c’est évident. Aujourd’hui il faut qu’il y
ait un débat maintenant sur le Padduc, que les Corses s’en
saisissent. Parce que on nous parle de l’enquête publique qui aura
lieu dans quelques mois, mais l’enquête publique c’est trop tard.
Aujourd’hui ce
qui se passe à Bonifacio avec ces villas, dont on parle beaucoup
parce que leurs propriétaires sont connus, c’est ce qui préfigure
malheureusement ce qui se profile à travers le Padduc. Ce qui est
très difficile à saisir par ce que le Padduc c’est un plan, c’est
quelque chose en deux dimensions, c’est technique.
Mais il ne faut
pas se leurrer, ce qui a été préfiguré à Bonifacio, d’abord par le
PLU, ce qui a moins fait la une des journaux, de la presse, cela a
ensuite donné les villas à 2000 m2 qui ont mité, enfin qui essayent
de miter le littoral de Bonifacio.
C’est exactement
pareil avec la Padduc, à l’échelle de la Corse
Henri
Mariani : Vous dites -une petite relance en quelques secondes
-l’enquête publique c’est trop tard. Ce n’est qu’un projet. Cela
veut dire que l’enquête publique, c’est juste pour la forme ?
Benoit
Busson : L’enquête publique permet aux personnes de donner leur
avis pendant un mois sur un projet en deux dimensions, qui est assez
technique, avec des textes pas faciles à appréhender. Mais le
projet est bouclé.
Après l’enquête
publique on ne le modifie que à la marge, sur des choses mineures.
C’est pour ça
qu’il faut qu’il y ait un débat public au moment où c’est encore
modifiable sur des choses essentielles.
Henri Mariani : C’est à
dire maintenant ?
Benoit Busson :
Maintenant, lorsqu’il y a un déclassement d’espaces remarquables qui
présente des espaces, et le collectif pour la loi Littoral l’a
prouvé, démontré sans être démenti, qu’il y a des déclassements
d’espaces remarquables, c’est maintenant qu’on doit parler de ces
terrains là. Ce n’est pas au niveau de l’enquête publique. Au niveau
de l’enquête publique ça sera trop tard.
Encore une fois
d’ailleurs en droit on ne peut pas modifier de manière substantielle
un projet une fois qu’il est passé à l’enquête publique. Cela ne
peut porter que sur des terrains, enfin des surfaces relativement
mineures.
Rien que sur
Bonifacio, le Padduc prévoit de façon contestable aussi des
déclassements, c’est maintenant qu’il faut en débattre.
Source photo :
Unità Naziunale, Archives du site.
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Unità Naziunale
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