Le
27 septembre 2008 :
(13:00
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse)
L’année scolaire 2007-
2008 a vu l’APC, fort de sa représentativité, mener avec succès des
actions aussi bien sur le terrain qu’au sein des instances
académiques où nous sommes représentés.
En ce qui concerne la
langue corse,
nous avons obtenu
-
La défense de la
filière bilingue à Porticciu et de l’enseignement du LCC à
l’Ecole annexe
-
La mise en place
d’un nouveau poste bilingue à l’Ecole annexe
-
le respect sur
Bastia des accords Etat/CTC afin d’obtenir le fléchage des
postes bilingues sur la ville
-
le fléchage d’un
nombre conséquent de postes bilingues dans le sud, y compris
dans des régions où il n’y en avait pas (Cargèse).
Nous avons mené
conjointement avec les organisations étudiantes CSC, GP et GI des
actions afin de sensibiliser la population et les élus sur la
reconnaissance officielle de la langue corse dans le cadre de la
modification de la constitution.
L’APC a œuvré à
l’adaptation d’un calendrier scolaire spécifique à la Corse,
correspondant à la réalité climatique, géographique et culturelle de
l’île, en différent la rentrée de septembre.
L’APC s’est aussi
mobilisée pour la défense des écoles en milieu rural à Luri, Livia,
dans le Fium’orbu…pour n’en citer que quelques unes. Elle est
intervenue auprès des autorités académiques pour la défense et le
maintien d’un enseignement en milieu rural menacé, à terme, de
disparition quasi-totale.
L’APC est intervenue
avec succès pour le maintien dans l’île des examens des lycées
agricoles de Corse et pour le lycée maritime de Bastia.
L’APC a dénoncé le
fichage génétique des mineurs pratiqué en Corse à l’occasion de
manifestations. L’actualité liée à la mise en place du fichier
Edwige a montré la pertinence de ses dénonciations.
Lors de l’année écoulée,
nous avons également renoué avec les instances académiques un
dialogue inexistant avec l’ancien recteur; nous souhaitons le
poursuivre avec l’affirmation de toutes nos convictions. Dans ce
cadre, nous sommes intervenus sur la question de la formation
professionnelle, qui se pose de façon particulièrement aiguë chez
nous, avec une sortie record du système scolaire sans diplôme.
En ce qui concerne la
rentrée 2008, l’APC tient à tirer la sonnette d’alarme quant à
l’enseignement du Corse et ce malgré un certain nombre d’avancées
significatives, au premier rang duquel se trouve la reconnaissance
constitutionnelle de la langue corse.
Pour aller vers la
généralisation concrète du bilinguisme, il faut des moyens en
matière d’enseignants. Or, ceux-ci n’existent pas dans le primaire
car plus de la moitié du corps enseignant se déclare inapte à cet
enseignement. Ce déficit énorme ne peut être comblé en l’état actuel
des choses ni par l’IUFM, ni par des habilitations dont les critères
d’attribution sont fantaisistes, et que ne sauraient masquer les
statistiques outrageusement optimistes diffusées par les services
officiels.
Aujourd’hui
la continuité de l’enseignement de certains sites bilingues est
rompu en raison de l’affectation des professeurs des écoles à des
postes fléchés ailleurs. Ces écoles rejoignent la liste déjà trop
longue des sites au bilinguisme virtuel. La ressource enseignante
dans le primaire est insuffisante. Il faut des mesures énergiques
qui sont de la responsabilité de tout le monde, et en particulier
des politiques décisionnaires. La création d’une brigade
d’intervenants en langue corse en est une.
Comme l’a dit le
recteur, il faut que la langue corse investisse la sphère sociétale
et ait une valorisation professionnelle. Or ce n’est pas le cas. Pis
encore, avec l’attitude de l’ANPE récemment, on a vu s'instaurer une
discrimination de fait face la langue corse, sur sa terre.
L’APC renouvelle sa
proposition d’autonomie de l’Académie de Corse à l’instar de ce
qu’est maintenant l’Université de Corse.
D’autres questions se
posent concernant l’enseignement en milieu rural et sur l’évolution
sociétale, démographique pouvant entraîner des risques de
« banlieurisation ».
L’APC agira dans ce
cadre et de manière conséquente contre le fléau de la drogue qui
gangrène de plus en plus une jeunesse que d’aucun font mine de
croire épargnée.
L’APC enfin demande aux
responsables politiques de se positionner par rapport à la mise en
fiches des mineurs à partir de 13 ans, pratique dont hélas la Corse
a le triste privilège d’être le territoire de prédilection
L’APC appelle tous les
parents à se mobiliser et à s’investir afin que l’Associu renforce
son action et permette ainsi d’améliorer le système éducatif en
Corse.
Source photo :
Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :
Apc PurtiVechju,
Apc Aiacciu, Apc, Unità Naziunale
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