Une première bombe à 14h20

Une bombe de faible puissance a explosé vers 14h20 dans le restaurant La Rigoletta, sur le Paseo del Portitxol, en face de la plage de Can Tere Antoni, à Palma de Majorque.

D'après les informations données par les services de lutte contre le terrorisme et les pompiers de la ville, le dispositif incendiaire de petite taille, se trouvait dans un sac à dos, caché dans le faux plafond des toilettes pour femmes, à proximité de la cuisine du restaurant. 

Le bâtiment où se trouve le restaurant avait été évacué préventivement par les forces de sécurité.

L'explosion s'est produite peu après qu'un appel anonyme dont la voix avait été modifiée, au nom de l'ETA ait été fait à Taxi Gipuzkoa dimanche matin à 11h30. L'auteur de l'appel a averti que trois bombes avaient été déposées dans trois établissements hôteliers de l'île de Majorque et qu'elle devaient exploser entre 14h et 18h.

Une seconde explosion

Une seconde bombe a explosé dans le restaurant 'Enco' de Palma de Majorque, situé au numéro 15 de la rue Vicari Joaquim Fuster, en face de la plage du Portitxol, à proximité de La Rigoletta où s'est produit le première explosion.

Au de-là de la zone sécurisée par la police, les vacanciers continuent de vivre tout à fait normalement sur la plage qui n'a pas été évacuée.

Une troisième explosion vers 18h00

Une troisième bombe, également de faible puissance, a explosé vers 18h00 dans la zone commerciale souterraine de la Plaza Major de Palma, au centre ville, selon l'agence de presse EFE.

Ce nouvel attentat intervient le jour même où les attentas d'Arrigorriaga, de Durango, de Burgos et de Palma de Majorque ont été revendiqués par la bande armée ETA. Il intervient surtout un peu plus d'une semaine après l'attentat qui a causé la mort de deux gardes civiles sur l'île majorquine.

Attribuée dans un premier temps à une fuite de gaz, la quatrième explosion survenue dimanche à Majorque a été attribuée lundi par la police espagnole à l'ETA. Les autorités enquêtant sur les explosions ont dit ne pas savoir si l'ETA avait toujours une cellule sur l'île.

Jamais trois sans quatre. La police espagnole qui mène l'enquête sur le triple attentat de l'ETA à Palma de Majorque a attribué lundi une quatrième explosion à l'ETA

Dans un premier temps les pompiers estimaient qu'il s'agissait d'une explosion causée par une fuite de gaz. Or, la police a confirmé lundi que cette explosion, survenue dimanche dans le bar Nica de Palma de Majorque, a été provoquée par un engin explosif, ce qui porte le nombre total d'explosions attribuées à l'ETA à quatre

Selon le ministre adjoint régional à l'Intérieur, Ramon Socias, la vague d'explosions aurait terminé. "Pour le moment, il n'y en aura plus", a-t-il dit lundi

Quant à la présence d'une cellule de la bande armée sur l'île des Baléares, les autorités enquêtant sur les explosions ont dit ne pas savoir si l'organisation basque avait toujours une cellule sur l'île

"Nous devons travailler sur les deux hypothèses; soit ils sont encore là, soit ils ont quitté l'île", notait le ministre adjoint régional à l'Intérieur, Ramon Socias

Les bombes pourraient avoir été équipées de détonateurs, auquel cas elles auraient pu être installées à l'avance et les militants d'ETA partis depuis longtemps, a-t-il ajouté. Certains quotidiens espagnols indiquent que des témoins auraient vu une membre présumée de l'ETA près du lieu de l'attentat qui avait coûté la vie à deux gardes civils devant leur caserne de Palmanova, le 30 juillet

L'appel anonyme passé au nom de l'ETA alertant les autorités aurait été réalisé depuis la France, selon une source proche de l'enquête

Les responsables espagnols estiment que la campagne d'ETA vise l'industrie touristique du pays, les Baléares étant une des plus importantes destinations européennes.

Quatre bombes de faible puissance ont explosé dimanche dans des secteurs balnéaires de Majorque. Quelques heures plus tôt, la bande avait revendiqué dans un communiqué publié dans le journal basque Gara, les attentats qui ont fait trois morts dans le courant de l'été

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