Le
13 aout 2009 :
(13:00
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse
- Lutte Institutionnelle)
L’adoption du Plan
Local d’Urbanisme par la majorité municipale inscrit le
développement de la commune dans une logique mono économique
essentiellement axée sur un tout – tourisme déstructurant.
La philosophie de ce
P L U est résumée en une phrase prononcée par l’un des élus à
l’occasion de ce conseil municipal que M. le Maire désigne comme « historique » :
« Il ne faut pas
rêver, l’agriculture n’existe plus sur la commune »…
Nous l’avons
maintes fois dénoncé comme tel, le P.L.U. – consacre une vision de
développement économique financiarisé articulé sur l’activité
résidentielle.
Dans cette approche
les projets de golf, tout comme le projet de port de plaisance,
trouvent toute leur signification.
Nul ne saurait se
tromper sur les modifications apportées Quant aux projets golfiques
et de plaisance nautique :
- La suppression de
deux golfs sur trois n’est qu’un retrait de circonstance : Deux
projets seront ultérieurement représentés…
- La diminution
spatiale du port de plaisance – 45 hectares au lieu de 75 hectares –
ne saurait nous détourner de nos interrogations premières : son
étude de faisabilité et son réel impact sur l’environnement ; son
statut de gestion.
De même l’extension
des zones à urbaniser autour des hameaux ne s’accompagne d’aucune
mesure particulière d’attention et de protection des équilibres
culturels qui leur sont propres : Ici encore entre mitage désordonné
et absence de citoyenneté corse, de telles extensions favorisent la
dilution de notre tissu communautaire, accélérant de facto sa
disparition…
Les exemples de
hameaux menacés par la colonisation de peuplement ne manquent hélas
pas…
Nous suivrons donc
avec un grand intérêt les projets censés répondre aux demandes
importantes d’habitats et de logements sociaux (Neuf zones - au lieu
de sept - devront normalement être consacrées à ce sujet) afin que
ceux-ci ne soient pas détournés de leur vocation initiale.
M. Antoine Marchetti
peut s’enorgueillir de « la construction d’une vraie ville », il en
oublie le caractère et la dimension identitaire de sa construction
historique…
Quant à la position
prétendue « dissonante » de M. Biancarelli qui décidément a bien du
mal à concevoir selon lui que « 80% de l’espace communal est en
zone naturelle ou agricole », elle se trouve confrontée à la
triste réalité d’une activité productive totalement délaissé au même
titre que l’élevage ou l’exploitation sylvo – pastorale.
Les récents
incendies qui ont ravagé la Corse – particulièrement en Alta Rocca –
rappellent combien il est urgent et nécessaire d’associer lutte et
prévention contre les incendies, protection et exploitation de la
forêt, complémentarité avec les agriculteurs et les éleveurs.
Malgré la mise en
cohérence du document du P.L.U. avec le Plan de Prévention des
Incendies, quelle est aujourd’hui la part réelle du travail effectué
par la commune en matière de prévention ? A-t-elle tiré les leçons
du grave incendie du 12 août 1994 qui a ravagé une partie de la
forêt de « U Spidali » et de nombreux hameaux de la commune ?
POUR
UNE SYNERGIE DES OPPOSITIONS AU P.L.U.
L’adoption de ce
Plan Local d’urbanisme se heurte au ressentiment et refus
majoritaire des porto – vecchiais. Il intéresse quelques appétits
immobiliers et financiers particuliers au détriment du bien commun
et du développement économique durable.
Nous ne pouvons nous
satisfaire d’une seule opposition de principe, surtout si d’autres
pistes paraissent exploitables pour donner une toute autre force
pour contrer ce plan.
Nous proposons donc
aux forces politiques d’opposition de mettre en place une synergie
de leurs moyens pour déterminer tous ensemble, et dans un délai
rapide, la meilleure des voies exploitable .
U RIAQUISTU DI
PORTIVECCHJU prendra dans les jours qui suivent les initiatives
adéquates à cet égard. Avec l’espérance qu’elles ne se heurteront au
silence que nous avons déjà connu quand il y a peu, aucune des
formations politiques contactées n’a jugé bon de répondre à notre
proposition concernant un débat oral – suite à des interpellations
intervenues dans notre région – sur l’avenir de la Corse et les
potentialités d’un apaisement politique.
LA CHARTE DE
LA LANGUE
La réappropriation
et le développement de notre langue et notre culture, facteurs
d’intégration et de développement sont au centre de notre démarche
L’épanouissement de notre identité est l’un des ferments de toute
projection de développement citadin. La langue et la culture, au
même titre que notre environnement naturel et historique en
constituent des repères.
Nous prenons donc
acte de l’adhésion, décidée à l’unanimité, de la commune à la
Charte de la Langue Corse mise en place par la Collectivité
Territoriale de Corse.
Nous tenons d’autant
plus à le souligner que ce vote est une réponse positive à notre
lettre ouverte à l’ensemble des élus municipaux – cela a d’ailleurs
été souligné durant le conseil - insistant sur la nécessité pour
notre commune de prendre des initiatives fortes en faveur du
développement de la langue : l’adoption de la Charte en faisait
partie. Nous rappelons les points principaux avancés alors :
. La mise en place
de formation en LCC pour le personnel communal, la réalisation d’un
plan de généralisation du bilinguisme dans les structures de petite
enfance de la commune ou financée par elle, la réalisation d’une
étude toponymique de la commune avec pour objectif la mise en place
d’une signalisation respectueuse du patrimoine linguistique de la
commune et l’utilisation de la graphie corse dans les cadastres.
. Deux semaines
plus tard, l’un des groupes de l’opposition, « Portivechju
Altrimenti » tenait une conférence de presse, que nous considérons
comme une réponse, au cours de laquelle il demandait à la
municipalité d’adhérer à la charte de la langue au niveau 2
Nous soulignons
cependant ce qui nous semble être un paradoxe : Comment peut on
adopter au niveau communal la mise en place de la charte du
développement de la langue ( qui contient entre autres le point n°26
Prise en compte de la connaissance de la langue corse parlée et
écrite dans les profils de postes pour les recrutements effectués
par la commune dans les secteurs clés de l’accueil, de la
communication, de la rédaction des actes, de la culture et du
patrimoine, des loisirs jeunesse et de la petite enfance ainsi que
le secteur sanitaire et social ) et rejeter à l’assemblée de
Corse la motion demandant l’officialisation de la langue corse au
prétexte que celle-ci est susceptible de créer des clivages entre
corsophones et non corsophones ? L’on ne peut qu’être tentés de
penser qu’il s’agit une fois de plus de mesures poudre aux yeux.
Nous saluons donc ce
vote à l’unanimité mais restons toutefois vigilants sur la réalité
de cette application : l’influence linguistique et culturelle du
système dominant et de la colonisation de peuplement constitue un
risque journalier de remise en cause.
LA PERMANENCE
DE NOTRE PRESENCE
U RIACQUISTU DI
PORTIVECHJU rappelle la prédominance de sa philosophie : remettre la
communauté porto vecchiaise au centre d’un véritable projet de
développement économique social culturel et identitaire.
Elle demande à tous
les porto vecchiais de souche et d’adoption de rejoindre et de
renforcer sa démarche.
Source photo :
Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :
Unità Naziunale
© UNITA NAZIUNALE |