Le
26 janvier 2009 :
(13:00
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte internationale)
ETA, organisation basque socialiste
révolutionnaire de libération nationale, veut en tout premier lieu
dénoncer fermement la situation grave qu’endurent les citoyens de
Gaza et le massacre que sont en train de mener à terme les sionistes
pour en finir avec le peuple palestinien ainsi que la collaboration
des dirigeants internationaux qui rend possible ce carnage. Au
peuple palestinien vont nos encouragements et notre solidarité
révolutionnaire. Vive la Palestine libre !
De même, ETA souhaite revendiquer
ses actions de ces derniers mois et faire entendre ce qui suit à
Euskal Herria :
- Le 20 novembre, à Bilbao,
l’attentat à l’explosif réalisé contre le relais de télévision situé
sur le mont Arnotegi, avec des dégâts matériels.
- Le 3 décembre, à
Azpeitia, l’exécution d’Ignacio Uria Mendizabal, qui était dirigeant
des entreprises Altuna y Uria, Asfaltos Urretxu et Hormigones Ekarri.
Pour sa responsabilité à travers son implication dans les travaux de
la Ligne à Grande Vitesse (AHT) imposée à Euskal Herria et pour son
refus de payer l’impôt révolutionnaire de l’ETA.
- Le 31 décembre, à Bilbao,
l’attentat à la voiture piégée contre les sièges qu’y ont les
organes de presse et de télévision EiTB, Antena 3, « Expansion »,
« El Mundo » et Onda Cero ; il y a eu des dégâts matériels.
Antena 3, « Expansion », « El Mundo »
et Onda Cero sont des pseudo-médias qui travaillent au service du
fascisme espagnol. Dans la mesure où ils sont des outils
d’incitation à la situation de répression que vit Euskal Herria et
de légitimation des agressions que vit notre pays, ils ont été les
cibles de notre action et le seront encore dorénavant. Ils prennent
la responsabilité d’accomplir comme il faut la tâche consistant à
pousser à la répression contre l’indépendantisme en se mettant du
côté du ministre de l’Intérieur de service. Mais prendre des
responsabilités dans la stratégie de la répression, cela entraîne
aussi la prise de responsabilités devant ce pays, et devant ETA.
Les installations d’EiTB aussi
étaient les cibles de l’action. Celle-ci a été la réponse par
rapport à la responsabilité qu’EiTB, obéissant aux ordres de Sabin
Etxea, a prise en défigurant le conflit que vit Euskal Herria. La
radio-télévision publique payée avec l’argent des citoyens, ils en
ont fait, à travers un directeur, un rédacteur en chef et des
commissaires politiques mis en place par Sabin Etxea, un instrument
pour camoufler l’oppression et pour déformer le conflit politique
qu’endure Euskal Herria. En obéissant aux ordres de l’Espagne, ils
rendent effectifs « de facto » l’illégalisation et l’apartheid
politico-médiatique que souffre la gauche abertzale. Pour le
mouvement populaire, pour l’indépendantisme et la dissidence, il n’y
a pas de télévision publique, il n’y a pas de radio publique.
A EiTB , pendant que chaque jour on
appelle « terroriste » ETA et ses militants, on prend pour sources
d’information dignes de foi les déclarations obtenues sous la
contrainte de la part des militants basques au moyen de tortures
redoutables dans les casernes de la Police et de la Garde Civile.
Comme ils l’ont fait précédemment avec l’Ertzaintza, les
technocrates de Sabin Etxea ont transformé EiTB en un instrument de
passage à tabac de la gauche abertzale.
L’influence dont le Ministère du
gouvernement autonome dispose sur les rédactions d’EiTB est directe
et puissante. C’est par ce moyen qu’il est en train d’approfondir sa
tendance à mettre la presse au service de sa stratégie répressive.
Nous ne disons à personne, nous, comment il doit faire son travail
de journaliste. Mais nous voulons qu’il soit clair que si, en
s’abritant derrière le métier de journaliste, quelqu’un prend des
responsabilités dans la stratégie de la répression ou réalise dans
la durée une œuvre d’agression, d’insultes et d’intoxication contre
notre Organisation, contre les prisonniers ou contre les citoyens,
nous ne lui reconnaîtrons pas de légitimité. Face à cela, ETA
continuera à dénoncer les pratiques qui placent le journalisme à la
remorque des tâches de la police. Nous lançons un appel clair aux
dirigeants d’EiTB. Qu’ils agissent de manière responsable. Qu’ils
arrêtent de transformer EiTB en une arme supplémentaire destinée à
défigurer le conflit et à agresser l’indépendantisme.
Les médias officiels et les
politiciens professionnels ont interprété l’attentat du 31 décembre
comme une atteinte à la liberté d’expression. Ceux-là mêmes qui
restent muets quand on ferme des organes de communication, qu’on
emprisonne des journalistes ou qu’on emmène pour les mettre en
prison des citoyens à cause de ce qu’ils ont dit.
Euskal Herria ne connaît pas de
liberté d’expression. Une fraction de ce pays, à cause de ce qu’elle
exprime chaque jour, quand elle n’est pas incarcérée, est censurée
et marginalisée. C’est là dans notre pays la photographie
quotidienne de la « liberté d’expression » : pour les uns à volonté,
et pour d’autres une comparution devant le juge. C’est le nouveau
Code pénal, les censures du pouvoir et les menaces d’incarcération
qui délimitent la « liberté d’expression » de ce pays. Précisément
cette même « liberté d’expression » qui, à la manière de celle qui
existait du temps de Franco, fait qu’il est possible de fermer des
radios et des journaux, en fonction de critères retenus par la Garde
Civile et le Ministère de l’Intérieur.
A propos de l’action contre Ignacio
Uria Mendizabal :
L’exécution d’Ignacio Uria prend
place dans la campagne armée que poursuit ETA contre la Ligne à
Grande Vitesse (AHT). Ignacio Uria Mendizabal, avec ses deux frères,
était à la tête d’entreprises qui travaillent pour la LGV. Euskadi
Ta Askatasuna a déclaré par avance que les dirigeants qui ont des
responsabilités dans ce projet destructeur qui a été imposé
constituent des cibles pour l’ETA.
Prenant prétexte de cet attentat, et
dans le but de créer de la confusion dans l’esprit des citoyens, les
professionnels de la politique se sont employés une nouvelle fois à
avancer qu’ETA veut imposer par les armes son projet politique. Ils
savent pourtant parfaitement qu’ETA mène un combat en faveur des
droits d’Euskal Herria en tant que nation, pour le respect de ces
droits.
Mais qu’est-ce qui est imposé à
Euskal Herria ? Qui est-ce qui l’impose, et à qui ? Le TGV, la
touristification, le champ de tir des Bardenas, le super-port de
Pasajes, le barrage d’Itoitz, Boroa, la centrale de Petronor… tout
cela a été réalisé ou est projeté aux dépens des intérêts des
citoyens basques.
L’aménagement des infrastructures et
du territoire d’Euskal Herria se décide dans la mollesse de bureaux
luxueux, entre quelques chefs d’entreprise et quelques politiciens
qui agissent au service des premiers en qualité de subordonnés.
L’avenir de ce pays est entre les mains d’entrepreneurs et de
gestionnaires que nul n’a élus. Le PNV et l’UPN veulent édifier leur
propre énorme Marbella depuis les assemblées parlementaires et
gouvernements qu’ils ont sous leur coupe.
Voilà bien la réalité de ce pays :
l’avenir d’Euskal Herria est livré à la cupidité d’une élite
politique et entrepreneuriale. Comme si l’oppression que subit ce
pays de la part des Etats ne suffisait pas, c’est de son sein même
que lui vient son asservissement. L’un des promoteurs de cet
asservissement, c’était Ignacio Uria Mendizabal. Pendant qu’il
acquittait les impôts de l’Espagne, pendant qu’il s’enrichissait
avec les travaux de la LGV qui sont faits au profit de l’Espagne et
qui sont imposés à Euskal Herria, il refusait d’apporter son aide au
combat en faveur de la liberté d’Euskal Herria.
Dans ce sens, nous tenons à faire
parvenir un avertissement clair à tous et à chacun des ingénieurs,
techniciens supérieurs, dirigeants et chefs d’entreprise qui
interviennent à quelque niveau que ce soit dans la réalisation du
projet de la LGV : qu’ils arrêtent les travaux en relation avec ce
projet et que soit effectué le débat public que réclament
actuellement les forces vives du pays.
Désormais seront des cibles pour ETA
les responsables en question, ainsi que leurs biens, qui viendront à
poursuivre les travaux de la LGV, alors que démarre sans débat
public et par voie de décrets ce projet gigantesque et
particulièrement destructeur.
Il faut arrêter la LGV. Ce projet,
c’est un pas de plus dans la déstructuration. Un prétexte pour voler
l’argent du Trésor public. Il faut lever la censure qui pèse sur le
débat à propos de ce projet. Il faut ouvrir un débat public. Nulle
part n’apparaît l’utilité de ce projet et c’est cela qu’on veut
dissimuler : que ce projet a été conçu en petit comité et pour un
petit nombre de bénéficiaires.
On cache l’opposition du pays à la
LGV, on fait taire les mobilisations populaires, on est en train de
censurer les points de vue des citoyens et des experts. A
quelques-uns de ceux qui mènent ce combat, on n’a levé le veto à
leur intervention dans les médias que pour qu’ils condamnent
l’action de l’ETA. C’est bien facilement que certains sont tombés
dans ce piège.
Nous lançons également un appel à la
population d’Euskal Herria : qu’elle se dresse de toutes ses forces
contre la LGV. Ce train destructeur qui veut balafrer Euskal Herria
de part en part, seules les mobilisations et la pression populaires
peuvent l’arrêter. Prenant les élections pour des chèques en blanc,
ces gens qui s’imaginent qu’on peut gérer ce pays en fonction des
intérêts d’une élite ont procédé à des calculs erronés : dans ce
combat-ci il n’y a pas de billet aller-retour. Ils ne passeront
pas !
Pas de destruction pour la grande
vitesse ! Pas de vol pour la grande vitesse ! Pas de mensonge pour
la grande vitesse ! Pas de Train à Grande Vitesse !
Vive Euskal Herria libre !
Vive Euskal Herria socialiste !
En avant jusqu’à l’obtention de
l’indépendance et du socialisme !
En Euskal Herri,
En janvier 2009.
Euskadi Ta Askatasuna
ETA
Dossier
" Sulidarità Euskadi
:
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Unità Naziunale, Archives du site.
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