Le
12 juin 2009 : (13:00 Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte
Institutionnelle) (Tahitipresse)
- Lors de la séance des questions orales à l'assemblée de la
Polynésie française, le représentant Tahoeraa Édouard Fritch, a
interrogé Oscar Temaru sur l'appellation de Maohi Nui. En effet, le
président de la Polynésie a, à maintes reprises, associé le terme de
Maohi Nui à celui des États généraux. Ce dernier a ainsi confirmé sa
volonté de rebaptiser la Polynésie française en "Maohi Nui". Le
sujet sera abordé lors des États généraux et pourrait mener, selon
le président Temaru, à un référendum pour permettre à la population
de donner son avis.
Alors que les États généraux de la
Polynésie française doivent officiellement débuter le 16 juin
prochain, une question se pose quant à son appellation. En effet,
depuis la préparation de cet événement, le président du Pays a
plusieurs fois évoqué "les États généraux de Maohi Nui". Ainsi, le
représentant du Tahoeraa, Édouard Fritch, a interrogé Oscar Temaru
sur le sujet, jeudi à l'assemblée, lors des questions orales au
gouvernement.
Selon l'élu orange, ce débat
devrait se faire "avec la population", et les États généraux ne sont
pas vraiment le moment idéal pour aborder ce sujet qui "risque de
créer une polémique fort inutile" : "Vous dites vouloir travailler
dans un esprit consensuel. Le premier des consensus n'est-il pas de
rechercher, par la voie d'une consultation populaire au travers d'un
référendum, pour savoir s'il faut ou non changer le nom de notre
pays, et quelle appellation adopter ?", a ainsi demandé Édouard
Fritch qui a émis des propositions : "On pourrait par exemple
demander si la population veut conserver le nom de Polynésie
française ; ou bien on pourrait proposer Polynésie française –
Tahiti Nui, une appellation qui recueillait votre assentiment
lorsque vous vouliez rédiger les accords de Tahiti Nui ; ou encore,
selon votre nouvelle doctrine, Polynésie française –Maohi Nui".
La Polynésie française : "un
concept abstrait
Pour Oscar Temaru, il est au
contraire important d'en parler à l'occasion des États généraux,
arguant du fait que "l'Etat s'est engagé à ce qu'il n'y ait aucun
sujet tabou". Par le nom de Maohi Nui, Oscar Temaru estime qu'ainsi,
tous les Polynésiens pourront être représentés. De plus, il a
insisté sur le fait qu'il n'était nullement question de "racisme" ou
de "différence de race", mais qu'il s'agissait plutôt de se
"réapproprier la culture polynésienne". Un référendum pourrait donc
avoir lieu à la suite de ces États généraux afin de permettre à la
population de s'exprimer sur le sujet. En revanche, si consultation
populaire il y avait, le nom "Polynésie française" ne devrait même
pas être proposé. Vendredi dernier, lors du lancement officiel des
États généraux à l'Université de Polynésie, Oscar Temaru déclarait
que "la Polynésie française est un concept absolument abstrait".
MS
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