Le
12 juin 2009 :
(13:00
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse) Plusieurs
cadres du mouvement indépendantiste corse Corsica Libera ont dénoncé
vendredi à Bastia la mise en examen de dix personnes, dont cinq
incarcérées, pour leur participation présumée à des incidents en
marge d'une manifestation le 4 avril à Bastia, a constaté un
correspondant de l'AFP.
Le mouvement indépendantiste a dit être "prêt à
redescendre dans la rue pour sauver la jeunesse corse", selon des
modalités de lieux et de temps qui n'ont pas été fixées.
"L'Etat français tourne le dos aux voies de
l'apaisement, des jeunes Corses ont été incarcérés pour de simples
jets de pierre", a déclaré Jean-Philippe Antolini, membre de la
commission anti-répression de Corsica Libera.
"Le mouvement accuse les forces de police d'augmenter
volontairement le nombre des blessés parmi les forces de l'ordre
lors de cette manifestation afin de +victimiser+ les forces
répressives impliquées dans la tentative d'assassinat du jeune
Xavier Orsini pour laquelle l'enquête est au point mort", a déclaré
Jean-Guy Talamoni, élu indépendantiste à l'Assemblée de Corse et
avocat du jeune homme.
"Aucun de nos militants ou responsables n'a fourni de
matériel ou n'a donné de consigne aux jeunes avant ou pendant la
manifestation", a affirmé Paul-Felix Benedetti.
La majorité des interpellations ont eu lieu à Bastia. Elles visent
principalement des jeunes gens, lycéens ou étudiants.
Cinq ont été placés sous mandat de dépôt pour
"violence à l'égard d'une personne dépositaire de l'autorité
publique" et/ou "participation à un attroupement sur la voie
publique avec ou sans arme après l'ordre de dispersion". Cinq autres
ont été placés sous contrôle judiciaire.
La manifestation du 4 avril avait été organisée par
Corsica Libera pour dénoncer des "violences policières" après la
grave blessure d'un collégien le 30 mars à Bastia, lors d'une
manifestation contre la condamnation à perpétuité assortie d'une
période de sûreté de 22 ans d'Yvan Colonna, pour l'assassinat du
préfet Claude Erignac, le 6 février 1998 à Ajaccio.
Selon Me Talamoni, Xavier Orsini a été "victime d'un
tir tendu de grenade lacrymogène à faible distance".
La manifestation avait dégénéré en affrontements avec
les forces de l'ordre. Selon un bilan officiel, 70 membres des
forces de sécurité avaient été contusionnés ou blessés. Huit avaient
été hospitalisés dont trois dans un état grave.
Source photo :
AFP, Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :
AFP, Unità Naziunale
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