Le
18 juin 2009 :
(13:00
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse)
(Alex
Bertocchini – Alta Frequenza) - Toujours au sujet la
modification du mode de scrutin à l'assemblée de Corse, Michel Vaxes
a pour sa part tenu à mettre le doigt sur un aspect très précis. Il
a tenu à dire que cette modification de la loi permettra dès l’an
prochain de faire passer le projet de Padduc qui vient d’être retiré
du débat. Lui-aussi y voit une déviance de la démocratie.
Michel Vaxes, député communiste, a tenu
également à souligner l’anticonstitutionnalité du texte.
Ecoutons-le.
L'Assemblée
nationale a avalisé jeudi une proposition de loi sur le changement
du mode de scrutin à l'Assemblée de Corse, déjà votée, mais il y a
plus de deux ans, par le Sénat.
La majorité a voté pour, le PCF a voté contre et deux députés du
groupe SRC présents (un élu PRG et un élu DVG de Corse) n'ont pas
pris part au vote.
L'Assemblée n'a modifié le texte voté au Sénat que sur un seul
volet, la "prime majoritaire": la liste arrivée en tête du scrutin
se verra attribuer 9 sièges supplémentaires à l'Assemblée de Corse,
qui compte 51 élus. Le Sénat avait décidé que cette prime serait de
6 sièges (contre 3 actuellement).
L'Assemblée n'a pas modifié le reste du texte du sénateur radical
Nicolas Alfonsi. Il porte de 5 à 7% le seuil au-delà duquel une
liste peut se maintenir au deuxième tour et instaure aussi -alors
qu'il n'en existe pas actuellement pour l'île de Beauté- un seuil de
5% au-delà duquel une liste peut fusionner.
La ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie a jugé qu'il
s'agissait de "conforter un peu plus la stabilité de la vie
politique corse" et que le texte avait "reçu un avis favorable de
l'Assemblée de Corse".
Une procédure jugée non conforme au Code général des collectivités
territoriales par le PS, le PCF et les élus radicaux de gauche de
Corse. Les députés PCF avaient même écrit au Premier ministre,
François Fillon, pour lui demander de reporter l'examen du texte.
Quant à la "prime majoritaire", qui passe de de 3 à 9 sièges, elle
est "à géométrie variable et ne vise qu'à servir les intérêts
immédiats" de la majorité, a dénoncé Bruno Le Roux (PS).
Paul Giaccobbi (PRG), dont le nom circule avec insistance ces
derniers temps comme possible nouveau ministre d'ouverture, a
vivement critiqué le texte -d'un autre élu insulaire PRG- "qui
déroge à un texte antérieur" et sans lequel il voit "plus
d'inconvénients que d'avantages".
S'interrogeant sur "l'intérêt général qui s'attache à cette affaire
dans ces conditions de précipitation", il a préféré ne pas prendre
part au vote, tout comme son collègue de l'île, Simon Renucci (DVG,
apparenté PS).
Ce dernier a fustigé une modification de scrutin, qui "écarte les
petites formations politiques" pour "assurer l'hégémonie d'une seule
formation".
Dans une assemblée de 51 sièges, "il y a 10 groupes politiques
différents" a regretté Camille de Rocca Serra, président UMP de
l'Assemblée de Corse, en critiquant le mode de scrutin actuel
"responsable de l'émiettement du spectre politique en Corse et non
l'inverse".
Rejetant les "arguments dilatoires, formels et infondés" de la
gauche, la ministre a assuré que le texte" ne modifiait pas le mode
de scrutin" mais introduisait des "aménagements".
Quant à la saisine de l'Assemblée territoriale, "la loi n'en précise
pas le mode" et il "n'y a aucune irrégularité".
Source photo :
Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :
Alta Frequenza, Unità Naziunale
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