Le
26 juin 2009 :
(13:00
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte internationale) GUADELOUPE.
Pointe à Pitre. Le congrés des élus , qui s’est tenu à Basse Terre
mercredi 24, n’a pas bouleversé le paysage politique de la
Guadeloupe. Bien que présent aux abords du congrés LKP n’ a pas
cherché cette fois à envahir l’hémicycle .V. Lurel et J. Gillot, se
sont donc entendus sur une « méthode » et la question
statutaire est visiblement « enterrée » au moins jusqu’au
lendemain des prochaines élections régionales.. Mais hors congrés
d’autres guadeloupéens ont une autre vision de l’avenir de notre
pays. Jean Paul Eluther, qui est membre du LKP propose une analyse
et ouvre un débat sur le rôle que pourrait jouer le LKP ou ‘l’esprit
LKP sur le plan politique.
On dira ce que l’on voudra, on fera ce que l’on
voudra, LKP fait de la politique et continuera à en faire .
Certains dans ses rangs refuserons le
qualificatif politique ; certains dans ses rangs n’aiment pas
pour diverses raisons les élus : mais tôt ou tard si LKP veut
appliquer son programme et son modèle de société, il devra
passer par la voie des urnes. C’est la logique de la démocratie
.
Cette coordination atypique qui ressemble
beaucoup à SOLIDARNOZ en Pologne qui avait réussi à faire
reculer le régime communiste puis à l’abattre fait de la
politique depuis sa création .
Il a signé un accord avec un gouvernement et
imposé une cogestion de notre pays .il a réussi aussi à imposer
aux autorités françaises le respect de la souveraineté populaire
qui est l’élément central du droit international de la
décolonisation. C’est en effet la première fois qu’une
organisation guadeloupéenne met un terme à la politique
française qui refuse d’appliquer le droit international de la
décolonisation. Alors, pour répondre à l’attente d’une bonne
partie du peuple qui a instinctivement choisi des femmes et des
hommes qui n’ont pas d’ambition personnelle comme ceux qui
tiennent le haut du pavé politique, LKP doit assumer son état
politique et clarifier ses objectifs car la démocratie est une
confrontation entre des projets ,des modèles et des politiques
différentes . Assumer son état bien entendu .
La Guadeloupe veut choisir entre des alternatives claires : le
projet des conservateurs, socialistes et libéraux, qui visent à
dissoudre la Guadeloupe dans la France et l’Europe est connu
puiqu’il s’applique depuis cinquante ans sans discontinuer. Les
libéraux et les socialistes jouent donc à s’opposer pour mieux
se partager le pouvoir et imposer idéologiquement leur modèle .
L’alternative LKPISTE est la seule qui rompt radicalement avec
le modèle départemental. Cette alternative est fondée sur
l’existence d’une Guadeloupe qui veut vivre comme elle l’entend
en construisant ses institutions et ses principes.
La Guadeloupe en effet est trop riche de citoyens avertis , de
projets et de réalisations pour se laisser dissoudre dans une
France vieillissante qui pour exister passe son temps à mentir
sur ce qu’elle est véritablement .
Nous avons avec nous la jeunesse et nous sommes disposés comme
tous les jeunes à prendre des risques pour exister et s’épanouir
. A cet égard les guadeloupéens doivent savoir que la France ne
supporte pas la diversité .En choisissant une quelconque
intégration dans leur système vous êtes obligés de devenir des
francais en tout .
Nous faisons parti des guadeloupéens qui refusent de devenir des
clones des descendants de ceux qui ont exploité nos ancêtres et
qui le ferons de nouveau si malheureusement les circonstances le
permettaient .
Clarifier ensuite sa position .
L’objectif fixé par LKP est clair et sans ambiguité .
Dés la parution de sa plateforme le ton était donné .
Le collectif lutte pour faire disparaître le capitalisme et le
colonialisme qui sont responsables des pwofitasion. Cette
proclamation bien évidemment n’est pas suffisante .
On ne rassemble pas exclusivement autour un objectif de
destruction. Il faut nous faut ajouter que notre objectif est de
les remplacer par un pays libre qui se dirige lui même,
solidaire afin qu’il n’y ait plus de pwofitasion et d’inégalités
, enracinée dans son histoire et sa culture tout en étant ouvert
aux influences externes et organisée pour optimiser sa
production de richesse. Ce modèle guadeloupéen doit être mis en
musique avec un état organisé et démocratique , une société
civile qui participe à la prise de décision et dont les droits
de ses membres soient aux normes des grands textes
internationaux , un systéme de solidarité complet afin qu’aucun
guadeloupéen ne se fasse plus exploiter et marginaliser , une
cohésion sociale et culturelle organisé par l’école et la
redistribution sociale , une activité économique planifiée et
dont les entreprises sont dirigées par groupements de
travailleurs .
Notre pays doit être enfin un hâvre des droits de l’homme et
tout individu pourchassé dans le monde y sera le bienvenu. Le
moment est donc venu de passer un autre stade. Le mouvement du
peuple guadeloupéeen a donc besoin pour continuer sa mission
d’un texte fondateur, en clair d’une constitution, des modalités
de fonctionnement et des adhésions nouvelles. Faisons tout pour
que l’espoir devienne réalité.
* JeanPaul Eluther est aussi fondateur de la « Convention pour
une Guadeloupe Nouvelle »
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