Le
30 juin 2009 :
(13:00
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte internationale) Environ
400 personnes ont répondu à l'appel de la plupart des partis
autonomistes polynésiens pour célébrer, en ce 29 juin, la "fête de
l'autonomie". Le sénateur Gaston Flosse, les deux députés que compte
le pays, mais aussi Gaston Tong Sang et Jean-Christophe Bouissou,
ont mis leurs divergences de côté le temps de cette commémoration.
Loin des grands bains de foule qui
marquaient il y a encore quelques années la célébration du 29 juin,
l'événement a cette année réuni quelques centaines de personnes sur
la place de l'autonomie à Papeete, la plupart vêtues de tee shirts
aux couleurs du To Tatou Ai'a, le parti de Gaston Tong Sang.
En Polynésie, cette date a une
double signification: elle marque le jour du vote du statut
d'autonomie interne de la Polynésie par les élus de la Nation en
1984 mais aussi l'annexion du Pays par la France en 1880, après que
le roi Pomare V eu cédé ses États à la République
Dans son discours, le député-maire
de Papeete, Michel Buillard, a rappelé les différentes étapes
statutaires qu'a connu la Polynésie et s'est félicité que
"la famille autonomiste ait su se réunir pour
célébrer ce qui fait le socle de notre vie politique depuis plus de
trois décennies"
"Notre famille est divisée et
nous peinons à défendre nos valeurs (…) Depuis cinq ans, le message
de la classe politique, en particulier celui des autonomistes, n'a
plus les vertus de la clarté", a-t-il
déclaré.
L'union autonomiste n'est
"pas à l'ordre du jour"
Mais malgré les sourires de
façade, un rassemblement autonomiste à l'assemblée de Polynésie
n'est "pas à l'ordre du jour", dixit le sénateur et
président du Tahoera'a, Gaston Flosse.
Du côté de Gaston Tong Sang, il ne
semble également pas aisé de gommer les divisions de ces derniers
mois: "Le lendemain des élections -Ndlr: des représentants de
Polynésie- j'ai appelé à une majorité autonomiste et ça n'a pas
marché. J'ai perdu ma majorité et c'est la faute à qui? Aux
autonomistes", a -t-il expliqué tout en ajoutant qu'il
"croyait" toutefois qu'il était toujours possible de parvenir à
une "union".
"Je crois que la population
aspire à ce que cette union puisse se faire (…) mais il faut prendre
le temps de discuter", a pour sa part
estimé Jean-Christophe Bouissou, le leader de Rautahi pour qui "l'avenir
de la Polynésie, c'est l'autonomie".
La date du 29 juin fait
débat
La date du 29 juin ne fait
pourtant pas l'unanimité. Le Tavini d'Oscar Temaru voit en cette
commémoration une "journée de deuil" et même au sein des formations
autonomistes elle suscite quelques réserves. Le président de
l'assemblée et chef du Fetia Api, Philip Schyle, a d'ailleurs refusé
de participer à cet événement qu'il ne juge pas consensuel.
Jean-Christophe Bouissou s'est également dit favorable à un
changement de date.
Pour Gaston Flosse en revanche, le
29 juin doit être maintenu car "c'est à ce moment là qu'est
fondé l'avenir de la Polynésie". "C'est normal que les
indépendantistes soient contre cette date là (…) nous devenons
français, Dieu merci car que serions nous aujourd'hui si Pomare
n'avait pas fait don de ses États à la France", a-t-il conclu
En fin d'après-midi, lundi, les
sympathisants d'Oscar Temaru organisent pour leur part une
"célébration du jour de deuil" à Faa'a, un événement qui "ne
s'inscrit" pourtant "pas dans une logique d'opposition aux
célébrations de l'autonomie", selon un communiqué du Tavini.
JBC
Source photo :
Tahiti presse, Unità Naziunale, Archives du site.
Source info : tahiti
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