Le
27 mars 2009 :
(13:00
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse)
La cour d'assises spécialement
composées vient de condamner Yvan Colonna à ma réclusion criminelle
à perpétuité, assortie d'une peine de sûreté de 22 ans.
Cette décision est injuste.
Elle n'est hélas pas une surprise, tant les débats avaient démontré,
aux yeux des observateurs impartiaux, que cette Cour se refusait,
par principe, à envisager toute autre hypothèse que celle de la
culpabilité.
Yvan COLONNA a toujours
affirmé son innocence et continue de la clamer.
Au-delà de son cri
d'innocence, sa condamnation intervient dans des conditions
scandaleuses, qui bafouent les règles du procès équitable, telles
que définies par la Convention européenne des droits de l'homme :
déloyauté, partialité, violation multiple et répétée de la
présomption d'innocence, instruction uniquement à charge, violation
des droits de la défense, dissimulation d'éléments à décharge,
pratiques policières indignes et illégales, renversement de la
charge de la preuve imposant à l'accusé de prouver son innocence...
Dès aujourd'hui, nous formons
un pourvoi en cassation contre l'arrêt qui l'a condamné, et nous
introduirons, en temps utile, et en toute hypothèses, un recours
devant la Cour européenne des droits de l'homme.
Ce procès a également délivré
de terribles leçons :
1) Dans cette affaire, les
parties civiles et le ministère public ne sont guidés ni par
l'exigence de justice, ni par la soif de vérité, mais uniquement par
l'esprit de vengeance ;
2) Les débats en cause d'appel ont achevé de démontrer que le
scénario de l'attaque de la gendarmerie de Pietrosella et de
l'assassinat du préfet validé par la Cour d'Assises ne correspondent
pas à ce qui s'est réellement passé : implication de membres du
commando à ce jour non identifiés, présence d'une deuxième voiture
suspecte sur les lieux de l'assassinat, téléphonie des soirs du fait
incompatible avec les aveux des membres du commando, présence d'une
empreinte digitale non attribuée lors de l'attaque de la gendarmerie
de PIetrosella, etc... Dans ces conditions, il est évident que la
condamnation aux forceps d'Yvan Colonna vise aujourd'hui à tenter de
solder définitivement une affaire qui comporte à ce jour de très
larges zones d'ombre.
3) Depuis six ans, nous avons participé aux débats judiciaires, y
compris en cause d'appel. A ce stade, il est apparu clairement et à
plusieurs reprises que la Cour d'Assises refusait à Colonna tous les
moyens de sa défense, notamment une indispensable reconstitution.
Dans ces conditions, Yvan Colonna a pris la décision de se retirer
d'un procès manifestement déloyal.
4) L'assassinat du préfet Erignac est, au plan humain, politique et
symbolique une affaire criminelle parmi des plus graves qu'est
connue la Vème République. Au terme de onze années d'instruction et
de ce procès d'appel, son traitement judiciaire et policier apparaît
clairement pour ce qu'il est : un fiasco total, qui culmine
aujourd'hui avec la condamnation d'Yvan Colonna dans des conditions
indignes de l'Etat de droit et d'une justice démocratique.
La justice est rendue au nom du Peuple français. Nous appelons
solennellement aux représentants du Peuple, et aux acteurs de la vie
politique française, et leur demandons de se pencher sur les
conditions dans lesquelles les phases d'enquête, d'instruction et le
jugement des dossiers "Pietrosella" et "Erignac" ont été conduites.
Le combat judiciaire continue. L'affaire Yvan Colonna commence.
Fait à Paris le 27 mars 2009,
P. Maisonneuve, P.Garbarini, A.Sollacaro, G.Simeoni.
(Photo Silvanu, O'Pè)
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