Le 24 Avril 2007 : (Corse - Répression ) Suite aux incidents de la manifestation du 21 avril dernier, deux jeunes avaient été interpellé par la police, l'un des deux après une brève garde à vue avait été relâché dimanche soir et le second avait été placé sous mandat de dépôt et écroué à la prison d'Aiacciu.

Mardi se tenait son procès dans les préfabriqués mainte fois plastiqué par les militants clandestins. Dans la salle, et autours des préfabriqués, sur le parking du Super U, on pouvait compter une bonne vingtaine de policiers en civil, en uniforme, en CRS.

Limite si la grille "barre pont" n'avait pas été envisagée pour ce procès.

Que peut on dire de ce procès ?

La conception de la justice et du préfet du "droit de manifester" doit être différente selon où tu te places sur l'échiquier Républicain Français.

Pour le Juge et la procureur de la République ils reconnaissent le droit de manifester, c'est disent-ils inscrit dans la constitution (française).

Une constitution que semble adapter le préfet à sa guise en bloquant l'itinéraire initialement prévu.

En résumé pour le Juge et la Procureur de la République, nous avons le droit de manifester (selon le bon vouloir du préfet) mais nous n'avons pas le droit de répondre aux provocations de la police coloniale quand elle bloque le cours (en obéissant avec zèle aux ordres) et qu'elle asperge selon son humeur des manifestants qui n'ont (encore) rien fait de violent.

Il est donc facile de comprendre la position de la République Française : Vous avez le droit de manifester si on vous en donne l'autorisation sur une portion de route bien précise et si on vous gaze vous n'avez pas le droit de vous défendre.

La caricature du CRS brandissant sa matraque sur une corse debout et fière prend ici toute sa mesure politique et symbolique 

Vive la démocratie sarkozienne, chevènementiste.

La Procureur de la République (qui aime la démocratie et qui n'aime surement pas le mouvement national) avait réclamée 2 mois ferme à l'encontre d'un jeune de 20 ans en tong, short de bain et teeshirt rose qui après la plage s'était laissé aller à faire comme les autres sans vraiment trop savoir pourquoi.

Je plains le jeune de 20 ans, en mendl, treillis, veste et cagoule qui sait pourquoi il veut en découdre avec les forces républicaines d'occupation.

Comble de l'ironie actuelle, la justice annonce gravement 34 blessés dont 5 seulement ont été hospitalisé (ou même moins).

34 policiers blessés ca en fait des jours d'incapacité de travail à reprocher aux prochains interpellés. "Vous vous rendez compte ma bonne dame, 34 blessés parmi des types suréquipés, surprotégés, avec des casques, des jambières, des boucliers... "

Ils sont fort ces corses avec trois pierres, deux bombes agricoles, un casque et une pelle, ils plombent 10% de l'effectif en place sur cette manifestation (300 policiers)

300 policiers en place et ils annoncent 600 manifestants, je ne sais pas si vous imaginez le prorata que cela peut faire si on croit ces chiffres.

Démesurément stupide 1 policier pour deux manifestants et ils n'ont pas réussi à empêcher 3 heures de batailles rangées.

Si on en croit la presse, 60 jeunes auraient donc harceler 300 policiers et 1 jeune sur deux auraient blessés un policier.

Plus fort qu'à la Gare du Nord, plus fort que pendant les émeutes en France. "Decuneghu".

Comparativement aux émeutes en France, la répression qui s'abattra sur nos jeunes corses sera démesurée comme à son habitude.

Un corse vaut toujours moins qu'un français.

Pascal C. a donc été condamné à 15 jours ferme pour l'exemple. Malgré sa situation professionnelle sérieuse, malgré aucun antécédent, et surtout malgré des regrets sincères.

Source photo : Unità Naziunale, Archives du site.
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