Le
23 octobre 2006 : A la veille du procès de 8 jeunes corses à Bastia
(haute corse), le Comité Anti Répression réagit. En novembre 2005
deux jeunes avaient fait de la prison préventive dans ce dossier
pendant plus de deux mois. Ils avaient été pris en compte par le
Comité Anti Répression Corse.
Voici le communiqué du CAR
Le
procès de plusieurs jeunes manifestants aura lieu mardi 24 octobre à
14h au tribunal de Bastia. Ils sont poursuivis pour les
affrontements qui ont eu lieu après la manifestation qui avait suivi
le violent assaut des militaires français contre les syndicalistes
du STC, sur le Pascal Paoli, en Octobre 2005.
Le
Comité Anti Répression apporte son soutien aux jeunes manifestants
qui ont été victimes d’une provocation, braqués et menacés par un
homme en civil pendant la manifestation, et appelle tous les Corses
épris de justice à venir soutenir ces jeunes.
Le
policier, véritable agent double mêlé aux manifestants, n’a fait que
démontrer ce que toute la Corse voit aujourd’hui, c’est-à-dire une
police haineuse, que l’on envoie en Corse avec des préjugés, et que
l’on conditionne pour casser du Corse ! Le comportement de la police
en Corse devient insupportable ce n’est plus une police au service
d’un Etat républicain, mais tout simplement une police d’une
République en déliquescence qui, pour masquer ces propres turpitudes
et son écrasante responsabilité dans la faillite de la Corse
actuelle, surenchérit à coups de matraques.
Ces
forces de répressions, dont on ignore d’ailleurs le nombre, se
montrent chaque jour un peu plus violentes envers le peuple corse,
comme d’ailleurs la justice française. Ces derniers mois, on a pu
assister à des arrestations de plus en plus musclées, des femmes et
enfants ont été traumatisés, on a tiré sur des militants pour les
arrêter, des CRS cow-boys ont frappé et blessé un père de famille…
voici le bilan actuel en Corse. Le CAR pose aujourd’hui une
question : jusqu’où iront les forces de répression ?
Alors
qu’à Paris, lorsque le peuple des banlieues essaye d’assassiner des
policiers, brûle des milliers de voitures, porte atteinte
quotidiennement à la sécurité des populations, les condamnations se
traduisent par quelques mois de prisons, voir des relaxes quand des
poursuites sont engagées. Au même moment, à Bastia, lorsque des
jeunes sont arrêtés pour une banale histoire de rivalité entre
bandes, les Corses sont traités de terroristes et lourdement
condamnés par une cour d’assise spéciale.
Alors
qu’à Paris on tente tous les jours de tuer des policiers, nous
sommes ici dans la situation inverse avec un policier qui sort une
arme contre des jeunes corses !
Aujourd’hui, ces jeunes, victimes de ce policier, se retrouvent en
situation d’accusés et il serait proprement scandaleux qu’ils soient
condamnés, alors qu’ils ont été braqués sans raison, alors qu’ils
n’avaient aucun moyen d’identifier cet homme en civil qui se mêlait
à la manifestation. Quelle était la véritable mission de ce policier
espion ? Pourquoi était-il en civil au milieu des manifestants ?
Quel était son rôle ? N’avait-il pas l’ordre de faire dégénérer la
manifestation et de commettre des exactions à mettre sur le dos des
manifestants ?
Le
CAR exige que ce policier soit jugé pour menace de mort avec armes
sur des jeunes corses, et que les victimes, les jeunes corses,
soient relaxées.
Nous rappelons par ailleurs que cette
manifestation faisait suite à la violente intervention de l’armée
française contre des syndicalistes du STC qui étaient sur le Pascal
Paoli. A la suite de cette manifestation et de la mobilisation
populaire, l’Etat français qui s’était ridiculisé dans cette
intervention disproportionnée avait reculé pour finalement libérer
tous les protagonistes. Il serait aujourd’hui anormal de condamnés
des gens à qui l’on a donné raison !
Cumitatu contr’à A Ripressione
Source photo :
Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :
CAR, Unità Naziunale
© UNITA NAZIUNALE 1999 - 2006
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