Mardi
27 juin 2006 : Voici un mail que nous avons réceptionné, ce mardi à
15h00. La répression contre le Catalan en 2006, nous ramène aux
années 70/80 en Corse, ou il était interdit d'enseigner le Corse
dans les écoles de la république une et indivisible.
Terroriser des enfants
Les épreuves d’histoire et de
géographie du Brevet des écoles comme au Baccalauréat peuvent être
présentées en breton, basque ou catalan depuis des années .
Malheureusement au collège
Sévigné, une personne de l’établissement a décidé de surseoir à
cette autorisation de son propre chef. Lors de l’épreuve d’histoire,
le proviseur fit irruption dans la salle en menaçant les élèves qui
oseraient rédiger l’épreuve en catalan, et en terminant son laïus
avec la phrase qui tue « si vous voulez être collé, faites le en
catalan ».
Les enfants étaient terrorisés, ce
qui, pour le fonctionnaire voulait dire, mission accomplie. C’est
extrêmement fatigant après avoir, pendant des années, travaillé dur
pour un retour de la démocratie en Espagne. Après avoir promis des
millions de fois à nos voisins vivant en dictature que la démocratie
leur permettrait enfin d’utiliser leur langue sans peur et surtout
sans risquer la prison et son cortège de tortures. Voilà qu’au nom
de cette liberté, de la démocratie et de la République on dénie
leurs droits a nos enfants en leur faisant subir des humiliations
que n’auraient pas renier le général Franco.
Les élèves venues de Catalogne-sud
pour passer leur brevet à Perpignan et parfaire ainsi leur
connaissance du français qui étaient présent dans la salle ce
jour-là, pourront raconter à leurs parents comment on comprends la
démocratie de ce côté-ci des Pyrénées. Lors de l’inauguration du
musée des Arts Premiers à Paris, nous avons été enchanté par les
discours officiels, notamment celui du président de la République :
« respect de toutes les cultures », « aucune hiérarchie entre les
langues », « diversité culturelle patrimoine de l’humanité ». Hélas
ce jour-là, à Perpignan, un fonctionnaire de province avait décidé
qu’il en serait autrement.
TOURON Joan Miquel/parent d’élève
66 000 Perpinyà
En vous remerciant de votre
attention.
article à diffuser.
Source photo : Unità Naziunale,
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