Vendredi
25 août, à 14h53 je reçois un appel de la gendarmerie de Bunifaziu
me demandant d’avoir à passer dans leurs locaux, pour une affaire me
concernant et liée à ma condamnation à 18 mois de prison du 9 mars
dernier pour détention d’arme.
Nous
convenons d’un rendez-vous pour le lendemain à 11h00, soit le samedi
26 août .
Je
ne montre rien de ma surprise d’être ainsi convoqué et après avoir
téléphoné au juge de l’application des peines qui suit le dossier et
que celle-ci m’ai confirmé qu’elle n’a pas diligenté les gendarmes
dans quelque procédure que ce soit, je décide de rappeler la
gendarmerie. (numéro affiché de la gendarmerie N° 06xxxxxxxx)
A ma
demande d’explication, le gendarme me dit qu’il a des réquisitions
du Procureur de la République qui demande, suite à cette
condamnation, un prélèvement A.D.N. pour le fichier national
génétique, ce à quoi je lui rétorque que je me rendrai à la
convocation mais réserve ma décision dont je lui ferai part.
Aujourd’hui, à 11 heures je me rends dans les locaux de la
gendarmerie de Bunifaziu. Le gendarme me montre les réquisitions
établies le 18 avril 2006 mais refuse de m’en donner une copie. Je
signifie mon refus de me prêter à un prélèvement ADN et demande de
noter les motivations de ce refus :
-
D’une part parce qu’un fichage systématique plus prononcé est
effectué à l’encontre des Nationalistes Corses !
-
D’autre part parce que les réquisitions du Procureur de la
République ne m’apparaissent pas justifiées par des textes de
Loi concernant mon cas d’espèce (condamnation à 18 mois pour
détention d’arme). Mon avocat m’a confirmé cette
incertitude !
-
Enfin, parce que selon moi et alors que j’ai aujourd’hui 61 ans,
ce fichage s’apparente à un phénomène inquisitoire et de
suspicion sur d’éventuels délits ou crimes qui pourraient être
commis ( ???) par moi-même, alors que la Justice doit se
prononcer sur des faits réels et démontrés et non pas sur des
suspicions, à plus forte raison dans le temps !
Le
gendarme m’expose alors les risques de poursuites encourus pour
refus mais ne veut pas en noter les motivations prétextant qu’il
n’est pas là pour m’entendre dans le cadre d’une audition mais pour
effectuer un prélèvement.
Il a
été décidé, sur mon intervention, que je vais prendre de plus amples
renseignements auprès de mes conseils et que je retournerai lundi 28
août 2006 à la gendarmerie pour officialiser ma décision.
Pressentant un nouvel acharnement à mon encontre et fin que nul
n’ignore les motivations d’un éventuel refus, j’établis la présente
et demande sa diffusion.
Iviu Loviconi fait le 26 août 2006 à 19h20
Répression et
fichage systématique des Nationalistes Corses
SUITE
Ce
lundi 28, Maître Vincent Stagnara m’a confirmé que les articles
706-54,756-55 et 706-56 du code de procédure pénale avaient prévu
l’extension à la banque de données du fichage biologique des
condamnés pour un certain nombre de délit et la détention d’armes en
fait partie.
Sur
ses conseils, il a fallu que je me rende à nouveau à la gendarmerie
pour y effectuer ce prélèvement.
Il
n’en reste pas moins vrai que je dénonce l’utilisation qui peut en
être fait dans la mesure où on a déjà vu des montages de dossiers en
matière politique, moi-même l’ayant subi dans le passé au niveau
d’une grâce qui avait été maquillée en « suspension » de peine.
Iviu Loviconi fait le 28 août 2006 à 19h20
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Unità Naziunale, Archives du site.
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