Le
28 octobre 2006 : Le procès des 12 jeunes corses est terminé, après
plus de 10h de délibéré, le verdict lourd de conséquences est tombé
: 3 peines de 7ans de prison ferme (Un mineur, Rémi F/ et Loïc B.),
3 de 6 ans ferme (Patrick B, Patrick G et Marton R) 3 de 5ans dont
deux avec sursis (Frédéric F, Dominique N et Mickael W) et
3 peines de 2ans dont 18 mois avec sursis (un mineur, Anthony P,
Anthony P ).
Deux ans de préventive en isolement pour pas mal des
jeunes incarcérés pour des raisons évidentes de sécurité vu la
population carcérale qui les entoure.
La presse nationale française n'a jamais cherché à
comprendre ces jeunes corses, ni même essayer de comprendre pourquoi
ces jeunes étaient entrés en clandestinité. Au contraire de la
presse corse qui a essayé de mettre en avant les contradictions de
ces jeunes "ni raciste, ni nationaliste".
Racistes et terroristes ?
Ces raccourcis sont stupides pour deux raisons, la
première qui est connue de tous y compris de la DNAT ou de la
justice, est que ces jeunes sont tout sauf des clandestins
politiques structurés et pratiquant la clandestinité pour une
stratégie politico-militaire.
La seconde tout aussi évidente est que dans ces
jeunes, que la police d'Etat a interpellé à grand renfort de média
et de désinformation, il y a surement des racistes primaires comme
il y en a surement qui ne le sont pas. Je suis loin de penser que
nous avons à faire à 12 jeunes racistes primaires dont l'objectifs
principal est de casser du marocain.
Cette volonté de la cours d'Assise Spéciale des
mineurs de criminaliser les jeunes des Clandestini Corsi n'a pour
unique but de faire un raccourci corse = raciste.
Cette facilité qu'à la justice d'exception française
de faire tomber les années à l'encontre de jeunes corses est
effrayante quand on voit comment cette même justice est clémente
avec des jeunes défavorisés dont les circonstances sont toujours
atténuantes.
Il fallait faire un exemple.
Le procès est donc terminé, deux ans de préventive,
un verdict assez lourd et un retour en cellule avec les menaces.
Sans passer par un calcul extraordinaire, et à moins
que la justice force ces jeunes à faire le moindre jour de prison.
La majorité de ces jeunes devraient retrouver la liberté dans moins
de deux ans avec les conditionnelles.
Un jour ou un an de prison restant à faire est un
jour ou un an de trop quand on les passe dans une prison française
hostile à ces jeunes.
Le rapprochement familial est une nécessité et une
loi française que l'administration pénitencières doit faire une fois
que les intéressés (jeunes emprisonnés, familles et avocats) font la
demande.
Rapprochement familial et regroupement des corses
dans les prisons doivent être rapidement mis en place.
Voici le communiqué du comité de soutien aux
jeunes corses des Clandestini Corsi
"Après les menaces perpétrées contre deux membres des
cc pendant le procès à Fresnes, depuis lundi deux autres membres des
cc qui étaient sorti de l'isolement depuis quelques mois ont dû être
remis en isolement à causes de menaces portés contre eux.
Ces événements se sont produit à Fleury-Mérogis. On
ose imaginer ce qui se serait passé si les autorités n'avaient eu
vent de ces menaces.
Dès aujourd'hui nous restons mobilisés et attentifs à
ces événements et si par malheur il devait arriver quelque chose de
grave pour l'un de ces jeunes nous ne manquerions pas de demandé des
comptes à tout ceux qui se sont fourvoyés dans ce procès.
Même si nous avons eu du mal a accepté le verdict il
n'en sera pas de même s'ils ont touchaient à un de nos enfants."
Source photo :
Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :
Lazezu, Unità Naziunale
© UNITA NAZIUNALE 1999 - 2006
Vos
réactions sur cet article ici :
http://www.unita-naziunale.org/agora/viewforum.php?f=18 |