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COMMUNIQUE DE L’A.C.C.E.S.

 

 Nous apprenons  aujourd’hui que l’année 2005 a commencé par une répression systématique contre nos Frères incarcérés :

 

1.      Le jeune Paulu Francescu BATTESTINI a été passé à tabac par les policiers et surveillants qui l’escortaient au Palais de Justice de Paris au motif qu’il ne voulait pas se soumettre à une fouille humiliante qui consiste pour un détenu de se mettre tout nu, se baisser et tousser aux fins de constater qu’il ne se serait rien mis dans l’anus…..

 

2.      Par ailleurs Ghjuvan’Francescu  CASULA a subi le même sort lors de sa comparution devant le la Cour Spéciale ce jeudi 6 janvier. Sans compter qu’à deux reprises des cartes postales de vœux lui ont été dérobées alors qu’elles lui étaient légalement adressées.

 

3.      Enfin - et pour les cas connus - Fredericu BERNARD aurait subi le même sort (nous présumons qu’il s’agit des mêmes motifs).

 

Nous rappèlerons que les agents de l’administration pénitentiaire et ceux de la police de l’Etat Français se retranchent derrière une circulaire interne à l’administration pénitentiaire qui prévoit que : « Dans le cadre de soupçons portés à l’encontre d’un détenu, et pour le cas d’espèce, il peut être demandé à celui-ci de se dénuder, d’écarter les bras et les jambes ».

Ce qui veut dire en clair : qu’il faut que des soupçons précis soient définis et alors où en est le respect de la législation  accompagnant ces soupçons ? . Que lorsque ces mesures sont pratiquées systématiquement à l’encontre de tous les Corses incarcérés, il convient de l’assimiler à « Punition collective et actes racistes ».

 

4.      Par ailleurs nous savons que les acheminements des courriers sont systématiquement retardés pour les détenu Corses. La Loi dont se targuent les pouvoirs publics punit pour « non acheminement de courrier dans des délais raisonnables » et sous la rubrique « rétention de courrier » tout retard apporté dans les correspondances. Ces retards sont de l’ordre de plus de 4 mois pour certain prisonnier et ne citer que le cas d’Ivan COLONNA. Lorsque l’on sait qu’il ne bénéficie même pas du régime dit de « droit commun » par les mesures d’isolement familial qui lui sont prodiguées…..nous atteignons le comble de la torture morale !

 

Sans faire de comparaison avec des périodes connues de l’histoire de la France, de l’Allemagne, de la Turquie et de bien d’autres périodes dictatoriales d’autres pays, NOUS AVONS LE DROIT ET LE DEVOIR DE NOUS POSER LES QUESTIONS SUIVANTES :

 

·        Où et quand commence la torture et par quels moyens ?

·        A partir de quoi définit-on le début d’une volonté génocide ?

·        Devrons-nous rester impassibles devant les souffrances des nôtres ?