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Ajaccio le 29 janvier 2005
Communiqué avec prière d’informer SNCM : IL faut préserver le service public des transports maritimes pour la Corse La Situation de la SNCM est désormais catastrophique, même si l’on peut légitiment contester les chiffres avancés par la Direction actuelle. Cette situation découle d’une mauvaise gestion des finances de la société frisant souvent la gabegie, d’une utilisation orientée des fonds de la continuité territoriale, et de la confusion voulue des résultats financiers, souvent déficitaires, du réseau privé « dit libre » de la SNCM et des lignes du Maghreb avec les comptes des lignes corses, alors que l’argent de la continuité territoriale est dévolu explicitement à la Corse. Cette enveloppe de continuité territoriale est décomptée officiellement comme une subvention attribuée à notre île au titre de la "solidarité nationale française". Or la lecture des chiffres démontre bien que cette aide est détournée au profit d’intérêts extérieurs à l’île, que seuls les importateurs extérieurs en profitent, et que notre île ne recueille que la portion congrue en matière d’emplois et de retombées économiques. Aujourd’hui, pour ce qui concerne l’avenir de la compagnie, l’Etat voulant liquider le service public, il y a danger de laisser le service des transports de l’île aux mains des privés et la concurrence sauvage étouffer le service public. L’ANC rappelle son soutien depuis toujours à un service public pour la Corse et les Corses. Devant l’urgence, elle demande aux pouvoirs publics de tout mettre en œuvre pour préserver les emplois et régler les situations des personnels dans le respect de leurs droits. L’ANC est favorable à la création d’une compagnie corse de transports maritimes. Une solution à la situation actuelle pourrait être la mise en place d’un groupement d’intérêts économiques (GIE) entre la SNCM (uniquement ses activités sur les lignes Corse-Marseille-Nice) la CMN et la Collectivité de Corse auquel serait attribuée la subvention de continuité territoriale dévolue au service des transports maritimes. Plus tard, l’éventuelle création d’une compagnie corse pourrait se concrétiser sous forme de société d’économie mixte, où la Collectivité de Corse serait majoritaire, afin que ses représentants dans les instances puissent impulser une véritable politique des transports au service de la Corse. Tout en sauvegardant une véritable mission de service public des transports, la Collectivité de Corse pourrait exiger de Bruxelles l’ouverture de lignes entre la Corse et tout le pourtours méditerranéen, contrairement à aujourd’hui où le service public n’est assumé que sur Marseille, coupant notre île du monde méditerranéen. L’ANC rappelle aussi que les navires ont été payés par l’enveloppe de la continuité territoriale et que cette subvention étant destinée à la Corse, ils sont donc propriété de la Collectivité de Corse et doivent revenir à terme à une compagnie « régionale » dont le siège social serait dans l’île. |