Le
2 Février 2008 : (13:00
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org -
Corse - Lutte de Instutionelle) Ce samedi Matin, la liste menée par
Lucien Felli pour les municipales d'Aiacciu a tenue une conférence
de presse à Asprettu pour rappeler l'importance pour les Ajacciens
et les Ajacciennes de récupérer ces espaces occupés afin de les
restituer aux Ajacciens pour qu'ils puissent se loger décemment.
La
configuration de la ville d’Aiacciu, enclavée entre mer et montagne,
et l’urbanisation non maîtrisée de ces cinquante dernières années
rendent difficile la réalisation des aménagements qu’impose le
développement économique social et culturel de la ville.
Or, ces
difficultés sont aggravées sur Aiacciu dont l’ensemble du bord de
mer utile est occupé, sans justification particulière par des
activités administratives, ou techniques :
§
Caserne Miollis
§
Citadelle
§
Front de mer face aux Salines
§
Usine EDF
§
BAN Asprettu.
§
Installations techniques ( cuves de
gaz, etc …)
Aucune
autre collectivité du littoral ne connaît une telle situation.
Dans cette conditions, la
disponibilité du foncier est essentielle pour le développement de
la ville, privée de ses accès a la mer.
L’ensemble de ces emprises, et
d’autres qui ne se trouvent pas en proximité immédiate du bord de
mer ( gare-amirauté, terrains de l’armée a st joseph) doivent être
libérés au profit de la population ajaccienne.
Leur devenir doit être faire l’objet
d’une réflexion d’ensemble sur le développement de notre ville.
C’est l’objet du débat et des projets que nous portons a travers
cette consultation municipale.
Le cas d’Asprettu est symbolique
d’une situation que vit notre cité : 17 hectares essentiels pour le
développement de la ville d’Aiacciu sont aujourd’hui désaffectés.
Aujourd’hui déserte ou presque, la base aéronavale va être
abandonnée ;
Plutôt que de les rendre a la ville,
l’état envisage d’y installer une « super-caserne » de gendarmes,
voire d’y regrouper les administrations !
Ainsi, ce site exceptionnel pour
l’avenir de la ville, avec ses remarquables potentialités sociales
et économiques, se trouve de fait confisqué au profit d’intérêts
étrangers a ceux de la population locale.
Les nationalistes ont déjà dénoncé
cette situation sans susciter de réaction des autorités, la
municipalité actuelle n’ayant demandé que timidement la restitution
de cet espace…Pourquoi ?
Au lieu de cela, l’Etat a comme
perspective de geler ces espaces, qu’il n’utilise plus.
Pour les nationalistes, il est
inconcevable que l’avenir de cette zone urbaine soit soumise au seul
bon vouloir de l’administration parisienne.
Il
appartient aux ajacciens de maîtriser cet espace foncier dans le
sens de leurs intérêts collectifs, à savoir ouvrir un espace de
développement, d’aménagement et de loisirs sur cette zone
exceptionnelle où l’on peut envisager :
-
des logements ;
-
des équipements sportifs ;
-
une zone commerciale créatrice
d’emplois ;
-
Des espaces verts
-
un espace touristique s’appuyant sur
la zone portuaire ;
-
un espace historique et culturel
autour du Lazaret.
Cette zone de développement durable
est d’autant plus indiquée :
-
qu’elle ne demande aucune
infrastructure lourde pour être aménagée car les réseaux sont tous à
proximité : routes, assainissement, eau potable, etc.…
-
qu’elle ne peut avoir qu’un impact
positif sur le paysage et le cadre de vie des Ajacciens compte tenu
de la laideur des bâtiments existants qui devront disparaître.
-
Qu’une liaison avec le reste de la
ville est très facile à concevoir du fait de l’existence du chemin
de fer aménageable en ligne urbaine.
Au lieu de cela, l’Etat propose :
-
La réalisation d’une cité
administrative bunkérisée, « les pieds dans l’eau »
-
une occupation militaire étendue sur
le site par les gendarmes qui seront parqués dans une « zone
interdite », véritable ghetto militaire, pérennisant une force
répressive pléthorique, alors que la Corse aspire à la paix, au
travail et au développement ;
Cette situation met en évidence la
double discours de l’état, qui, cette situation le démontre, parle
de développement économique et refuse dans le même temps de mettre a
disposition les moyens dont il est propriétaire pour que celui-ci se
réalise.
Le dossier d’Asprettu nous rappelle
celui de Corti il y a trente ans quand la Légion Etrangère occupait
les sites prioritaires pour l’implantation de l’Université de Corse.
c’est tout un débat de société qui a été alors mené, à l’initiative
du mouvement nationaliste, avec l’appui du Maire de Corti de
l’époque, et qui a tourné, fort heureusement, à l’avantage de la
Corse. Imaginez Corti aujourd’hui si le ministre des armées avait
persisté à maintenir la présence de la Légion : pas de campus
universitaire, pas de Musée de la Corse, etc…
Corti ville caserne de la Légion
Etrangère, ou Corti ville universitaire : Aujourd’hui, on l’oublie
presque, mais que cette lutte a été importante !
Asprettu espace de développement
dans une Corse apaisée, ou Asprettu zone militarisée pour anticiper
sur une Corse des conflits et des tensions, tel est le débat de fond
qui devra être mené désormais à Aiacciu. Il est tout aussi important
et tout aussi symbolique.
L’actuel maire d’Aiacciu, Simon
Renucci et tous les élus détenteurs du pouvoir de décision qui ne
s’impliquent pas dans cette légitime revendication sont comptables
devant la population.
Pour les candidats de la liste
Aiacciu cita corsa, cita viva, le dossier d’Asprettu est
capital.
Dès que la
nouvelle municipalité sera mise en place nous demanderons la tenue
d’un referendum local pour que l’avis des ajacciens puisse peser
dans ce dossier.
Cette demande
sera relayée au sein de la Communauté d’Agglomération, la CAPA, et à
l’Assemblée de Corse.
Ecoutez l'interview de Lucien Felli, Tête de
liste d'Aiacciu Cità Corsa Cità Viva
Source photo :
Unità Naziunale, Archives du site.
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CITA CORSA CITA VIVA, Unità Naziunale
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