Durant quelques jours la cité cortenaise se transforme de nouveau en capitale européenne de la jeunesse en lutte.

Dans l’esprit qui anime les Scontri Internaziunali depuis leur première édition, il s’agira de réaffirmer nos droits nationaux et la nécessité de les voir reconnus à l’échelle internationale.

L’an passé nous axions principalement notre réflexion sur la problématique de la terre.

Cette année, il nous semblait naturel d’aborder de manière politique la question des droits linguistiques. Alors que la tendance mondiale est à la reconnaissance de la pluralité, nombre d’Etats continuent de s’entêter à poursuivre une politique de négation de l’altérité.

La France fait partie de ceux-ci et l’a encore récemment démontré en venant l’affirmer par le biais de son chef de l’Etat au sein même de « notre » assemblée. L’arithmétique du président Sarkozy est bien simple, sa conception est claire : « un seul peuple, une seule langue, une seule Nation » et confine les discussions politiques dans le carcan de l’idéologie pseudo républicaine française.

Pour nous il s’agit clairement d’un totalitarisme idéologique.

Il convient alors de renforcer un combat global en faveur de la langue, tant à l’échelle individuelle concernant l’usage au sein de la sphère privée, qu’au niveau collectif par le biais d’une reconnaissance politique de nos droits linguistiques que nous situons au centre de nos droits nationaux.

Cette reconnaissance doit pour nous se faire sur la base de textes internationaux tels que la Déclaration universelle des droits linguistiques de 1996 qui refuse toute hiérarchisation entre les langues et reconnaît à chacun le droit inaliénable de pouvoir utiliser et développer sa langue et sa culture par le biais d’institutions spécifiques. Elle passe nécessairement par un statut d’officialité.

Ainsi nous aborderons cette question à l’occasion d’un débat ayant pour intitulé « Lingua, populi è dritti naziunali ».

Parce que ces Scontri Internaziunali qui se déroulent dans l’enceinte de l’Università di Corsica Pasquale Paoli sont l’occasion d’envisager de manière commune l’avenir de nos Nations respectives au sein de ce monde globalisé à l’extrême, il nous semblait inconcevable de ne pas traiter de la formation des hommes. Afin de traiter de la problématique universitaire à la lumière du processus engagé à Bologne et de la loi LRU qui rentre en application en France, il sera fait part de nos options respectives au sein de la réunion débat Università è Marcatu.

Enfin, ces Scontri sont aussi le moyen de briser les barrières de la désinformation et de faire part des problématiques auxquelles sont confrontées nos différentes sociétés. L’absence de relais face à la situation répressive que connaît notre peuple est édifiante, ces rencontres nous permettront de passer outre les discours officiels.

Le débat sur Musica è Rivindicazione pulitica illustrera à merveille la nécessité de porter notre message en dehors de canaux d’information étroitement contrôlés.

Ùn ci faranu mai piantà !

Evviva a lotta di libarazione naziunale !

Délégation présentes :

Irlande : Ogra Sinn Fein

Euskal Herria : SEGI

Catalogne : JERC (Joventut d’Esquerra Republicana de Catalunya)

                   Maulets

Sardaigne : iRS (indipendentzia Repùbrica de Sardigna)

Mardi 12 février :

10h30 : Conférence de presse d’ouverture – Place d’Armes Corti

15h : Réunion publique – Università è Marcatu ; Salle 110 IUT

21h : Soirée culturelle sous chapiteau ; campus Grossetti avec Voce di l’esse, Alba Nova, Diana di l’Alba

Mercredi 13 février :

16h : Réunion-débat – Musica è rivindicazione pulitica ; salle 04 Fac de Droit

21h : soirée polyphonique ; Oratoire Sainte Croix

Jeudi 14 février :

15h : Débat – Lingua, populi è dritti naziunali ; amphy Ettori Fac de Droit

21h : soirée culturelle sous chapiteau ; campus Grossetti avec CCU chant, Altra Strada, Vitalba, Chjami Aghjalesi

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