Le
4 Mars 2008 :
(13:00
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse) La
semaine dernière le Comité Anti Répression a procédé à un tractage
en Corse (Bastia, Corti, Aiacciu...) pour dénoncer le verdict inique
dans le procès Bacci-Pes.
Voici l'intégralité du
tract
Une instruction basée sur des témoignages incohérents
et contradictoires de la police.
Une procédure
policière illégale, basée sur des méthodes à l'époque interdites par
la loi (balise dans les véhicules).
Un procès mené
entièrement à charge par la Présidente de la cour spéciale de Paris.
Une Présidente
qui refuse d'entendre un témoin pouvant être favorable à la défense.
Une
Présidente qui par contre fait comparaître à la barre, au dernier
moment, une personne se trouvant dans l'assistance, en espérant la
faire revenir sur ses déclarations en garde-à-vue, favorables à l'un
des accusés.
Une Présidente
qui refuse aux avocats de la défense les photocopies de pièces à
verser au dossier, les obligeant à s'absenter pour trouver un
photocopieur, et continuant les débats sans eux.
Dans son
scandaleux réquisitoire (15 ans requis) l'avocat général, ne pouvant
se prévaloir ni de preuves, ni d'aveux, incapable d'établir une
quelconque culpabilité, a le culot de déclarer officiellement :
"puisqu'ils avaient une balise sous leur voiture, c'est qu'ils sont
coupables !".
Loin de s'en
tenir là, l'avocat général a allègrement invité les magistrats à
bafouer la loi. En effet, en droit français, une peine doit être
appliquée en tenant compte de l'environnement social et
professionnel des accusés. Or, d'après l'avocat général, derrière
chaque corse d'apparence respectable peu se cacher "un dangereux
terroriste". Et c'est peut-être sur cet inacceptable procédé que
Fabrice et Antoine ont été condamnés.
Aujourd'hui,
encore une fois, deux jeunes militants nationalistes ont été lynchés
par la justice française.
Est-ce
le fait que les attentats dont on les accuse aient visé des
représentants des forces de l'ordre qui a motivé l'incroyable dureté
de cette condamnation dont la lourdeur met en cause de façon
intolérable plusieurs principes de droit et de démocratie :
juridiction d'exception, détention préventive abusive, présomption
d'innocence bafouée, manipulation policière, indépendance de la
justice, délit d'opinion politique, racisme anti-corse, droits de la
défense entravés et bien d'autres encore…
Nous n'acceptons
pas que ces patriotes soient les nouvelles victimes d'une politique
de mise au pas de notre peuple.
Nous n'acceptons
pas que leurs enfants soient pendant de longues années encore privés
de leur père.
Nous n'acceptons
pas que les mères et les femmes de ces hommes subissent les
conséquences de l'exil carcéral.
Nous sommes,
pour notre part, aux côtés de l'ensemble des victimes de ces
injustices et tout particulièrement, ce soir, auprès des proches de
Fabrice et Antoine qui malgré l'insupportable injustice qui les
frappe ont démontré qu'ils savaient rester des hommes dignes et
fiers de leurs idéaux.
Libertà pà Fabriziu è Antò
Libertà pà u populu corsu
Source photo :
carcorsica.com, Unità Naziunale, Archives du site.
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carcorsica.com, Unità Naziunale
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