Le
5 mars 2008 :
(13:00
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte de Masse) Corsica
Mensuel en ligne L'ancien patron du FLNC
raconte l'histire du syndicat nationaliste devenu le premier de
l'île alors qu'un responsable de la CGT avait déclaré à sa naissance
en 1984 qu'il était « mort-né ». Tout le monde peut se tromper...
Pierre Poggioli, ex-patron de l'ex-FLNC, actuel leader de Fronte
Populare et n° 3 de la liste Mossa suciale pà Ajacciu, est devenu le
chroniqueur du nationalisme corse. Après Journal de bord d'un
nationaliste corse, Le nationalisme en question, Derrière les
cagoules et FLNC années 70, il publie ce mois-ci L'histoire du STC
aux éditions DCL. Avant d'être un livre, cet ouvrage est le fruit
d'une étude effectuée dans le cadre d'un master de 2e année à
l'université de Corse, durant l'année 2006-2007. Donc, un travail
extrêmement précis et documenté sur l'histoire du syndicalisme
nationaliste corse, précédé d'une histoire, plus générale, du
syndicalisme, en France et sur l'île.
Si, dans les années
soixante-dix, les nationalistes, parallèlement au développement du
FLNC, ont commencé par faire de l'entrisme au sein des syndicats
classiques, plus particulièrement à la CFDT qui a commencé à prendre
des positions plus politiques au début des années quatre-vingt, ils
ont ensuite décidé de créer leur propre structure syndicale. Cela au
moment où le FLNC avait décidé de susciter des contre-pouvoirs
susceptibles d'afficher une certaine autonomie par rapport au
mouvement clandestin. Ce qui a finalement été le cas pour le STC.
Même si, le 1er mai
1984, lors du rassemblement d'officialisation du STC, ce n'était pas
aussi clair. Mais le syndicat nationaliste qu'un responsable de la
CGT de l'époque avait qualifié de « mort-né », au travers des
différents conflits, rappelés en détail par Poggioli, a finalement
trouvé sa propre voie et, surtout, pris de plus en plus d'importance
en Corse. Pour finir par devenir le premier syndicat de l'île après
être arrivé en tête aux élections prud'homales de 2002.
C'est toute l'histoire
de cette structure qu'il qualifie de « spécifique et identitaire »
que raconte Poggioli. Du conflit de la SMC (Société mutualiste
corse) à celui, récent, de la SNCM, en passant par le conflit social
de 1989 ou celui de 1995. Une aventure de vingt ans perturbée aussi
bien par les périodes de répression que par les affrontements,
parfois violents, entre nationalistes.
Mais le STC est
finalement parvenu à trouver son équilibre entre ce que Poggioli
appelle « un syndicalisme de service », « un syndicalisme de
négociation » et « un syndicalisme de mobilisation ». Le tout en
restant indépendant des mouvements politiques corses, « sans
toutefois se couper de la revendication nationaliste dans sa
globalité, hors de laquelle il serait condamné à une normalisation
qui lui serait à terme fatale ». C'est en tout cas ce qu'affirme
Poggioli.
GM
Source photo :
Mensuel Corsica, Unità Naziunale, Archives du site.
Source info :
Mensuel Corsica, Unità Naziunale
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