Le directeur de Carsud ne veut rien entendre.

L’USTKE (Union Syndicale des Travailleurs Kanaks et des Exploités) a interpellé Véolia pour entamer un dialogue et ouvrir des négociations. Une seule rencontre a eu lieu, il y a un mois, mais sans résultat, et depuis, plus rien.

Le piquet de grève a été détruit à plusieurs reprises par un bulldozer de la Province Sud. Les forces de l’ordre, en chargeant, ont transformé une manifestation pacifique en affrontements violents. 14 syndicalistes en prison pendant 5 semaines. Les dirigeants du syndicat en garde-à-vue ...etc.

Ce conflit, qui aurait pu être réglé dans un cadre normal, a pris des dimensions politiques. Le président de la Province Sud (dont Véolia est le fournisseur puisque le transport urbain appartient à la Province Sud) veut régler ses comptes avec l’USTKE qui a créé un parti politique présent cette année aux élections municipales.

Les intérêts de Véolia en Nouvelle-Calédonie se situent plus dans le secteur de la propreté et du traitement des déchets à travers des contrats avec la CSP (Calédonienne de Service Public). Pour garder ces contrats, Véolia fait tout ce que lui dit de faire la Province Sud, et notamment de ne pas négocier avec l’USTKE.

Mais ce n’est pas la solution.

Le syndicat est plus que jamais déterminé et mobilisé. Des centaines de militants campent nuit et jour près de Carsud. La tension ne diminue pas.

Pour dénoncer l’attitude de Véolia en Nouvelle-Calédonie, sa complicité dans la répression anti-syndicale et sa gestion désastreuse du transport public, nous appelons à un rassemblement vendredi 7 mars à 9h devant le siège de Véolia, 36-38 avenue Kléber, Paris 16ème (métro Kléber ou Charles de Gaulle Etoile).

Collectif « Solidarité Kanaky »

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