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Répression anti indépendantistes au Tibet :
Plus de 100 morts selon les sources tibétaines
Le
15 mars 2008 :
(13:00
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org - Corse - Lutte Internationale) Les
émeutes contre l'occupant chinois, vendredi à Lhassa, la capitale du
Tibet, auraient fait jusqu'à cent morts, selon des "informations non
confirmées" reçues par le gouvernement tibétain en exil. Selon ces
mêmes informations, la loi martiale aurait été instaurée dans la
ville.
La capitale du Tibet agitée
depuis le début de la semaine par des manifestations hostiles à la
domination chinoise. Selon Radio Free Asia, la police a
ouvert le feu à balles réelles dans le centre ancien - des touristes
occidentaux ont confirmé avoir entendu des tirs et avoir reçu
l'ordre de rentrer à leurs hôtels.
La
situation aurait dégénéré lorsque les forces de l'ordre ont voulu
empêcher des lamas de sortir d'un monastère pour manifester en
faveur de l'indépendance du Tibet, annexé par la Chine en 1950. Des
habitants ont attaqué les policiers, renversant des véhicules et
incendiant des échoppes du marché historique. D'autres heurts ont eu
lieu près du Potala, l'ancienne résidence d'hiver du dalaï-lama,
guide spirituel des Tibétains, réfugié en Inde après le soulèvement
de 1959.
Selon
l'agence officielle Chine Nouvelle, les forces de l'ordre
ont procédé à des tirs de sommation pour disperser la foule. Une
employée des urgences à l'hôpital de Lhassa a confirmé qu'il y avait
des victimes : «Bien sûr qu'il y a des
morts, nous sommes très occupés avec les blessés, il y en a beaucoup»,
a-t-elle déclaré par téléphone à l'Agence France presse.
Depuis Dharamsala (Inde), le dalaï-lama a appelé le régime de Pékin
à renoncer à la violence. Les États-Unis ont exhorté la Chine à
«dialoguer avec le dalaï-lama»
et les Européens incité à la «retenue».
la
tombée de la nuit, les affrontements se poursuivaient : « La
situation est maintenant très chaotique, des manifestants incendient
des voitures, des motos et des bus », témoignait, par téléphone, un
habitant de Lhassa. Selon James Miles, journaliste de The
Economist, les émeutiers contrôlaient le centre de Lhassa.
« Les forces de sécurité forment apparemment un cordon autour du
centre historique », précisait-il à l'agence japonaise Kyodo.
De son côté, Chine Nouvelle fait état de nombreux policiers
blessés, de bâtiments incendiés mais affirme que la violence a
faibli en soirée.
Le régime forcé à la retenue par les JO ?
D'après le
journaliste britannique, les Chinois d'ethnie han, accusés par les
Tibétains de coloniser leur pays, seraient la principale cible des
violences. Les incidents au Tibet ont débuté lundi, lorsque
plusieurs centaines de moines ont quitté le monastère Drepung, l'un
des plus grands du Tibet, pour défiler dans Lhassa en faveur de
l'indépendance.
Le mouvement a
rapidement fait tache d'huile, des lamas manifestant également à
Sera et Ganden, dans les environs de Lhassa. Hier, plusieurs
milliers de personnes ont défilé sous le drapeau tibétain à Xiahé,
qui se trouve en dehors de la région administrative du Tibet.
Ces manifestations
sont les plus importantes depuis 1989. Mettant à profit la
contestation étudiante du « printemps de Pékin », les Tibétains
étaient descendus dans les rues. Le chef du Parti communiste au
Tibet n'était autre que Hu Jintao, l'actuel président chinois. Il
avait instauré la loi martiale.
Cette
fois-ci, les Tibétains semblent calculer que Hu Jintao ne pourra se
permettre des représailles brutales, alors que tous les regards sont
braqués vers Pékin à l'approche des Jeux olympiques. Mais, pour
l'instant, le régime ne donne aucun signe de fléchissement. L'agence
officielle Chine nouvelle dénonçait, hier soir, un
« sabotage » orchestré par « le dalaï-lama et sa clique ».
À Lhassa, les trois
monastères séditieux, où les lamas ont entamé des grèves de la faim,
ont été isolés du monde par les forces de l'ordre. Selon l'ONG
Free Tibet campaign, basée à Londres, quinze lamas au moins ont
été arrêtés. Deux seraient dans un état très grave après des
tentatives de suicide.
De son exil indien, le
dalaï-lama, chef spirituel de la communauté tibétaine, s'est dit
"profondément inquiet" face à la tournure que prennent les
événements et a appelé Pékin à cesser de recourir à la force. "Ces
manifestations, poursuit-il dans un communiqué, sont une
manifestation du profond ressentiment du peuple tibétain face à
l'administration actuelle."