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Comité Anti Répression Le 14 06 04 L’actuelle déliquescence de la situation politique en Corse n’est plus à démontrer. Son actuelle manipulation par les courants les plus réactionnaires de la classe politique traditionnelle met en évidence l’impasse et l’incapacité de cette dernière à pouvoir définir – en l’état actuel des choses – des pistes susceptibles d’apaiser certaines conditions de nature conflictuelle. Cette classe politique demeure subordonnée à un gouvernement englué dans sa phobie sécuritaire et qui fait de notre communauté un exutoire para – maffieux… L’opinion publique corse attend pourtant des gestes significatifs et lisibles dessinant pour notre île un tout autre avenir en dehors des considérations conflictuelles.
Dans ce concert de bruits de bottes, des informations savamment distillées laissent supposer que de nouveau, la section recherche de la gendarmerie de Haute – Corse, section d’assaut par excellence – on se souvient de la rafle contre de nombreux jeunes corses dont des mineurs un dimanche après midi – s’apprêterait à interpeller dans les conditions que l’on sait, des militants politiques ainsi que des responsables humanistes de notre association de soutien.
Si ces informations s’avéraient vraies, elles démontreraient la volonté inique du gouvernement en place de confier à un corps militaire la gestion d’un problème éminemment politique avec les conséquences que cela peut avoir. On connaît en effet les méthodes de la gendarmerie en Corse, ses multiples atteintes aux droits élémentaires de la défense, ses interrogatoires psychologiquement musclés, son non – respect de l’engagement politique comme de la vie privée, l’utilisation forcenée de la femme – otage comme moyen de pression.
Paradoxalement c’est au moment où des gages précis sont donnés pour l’édification commune d’une paix avec pour corollaire la reconnaissance du Peuple Corse sur sa terre, que s’intensifie les mécanismes et provocations répressives dont l’une des dernières manifestations est l’attentat contre un local d’un mouvement indépendantiste public.
Le Comité Anti Répression appelle à la vigilance et à la mobilisation : la résistance publique - à défaut d’une intelligente recherche de l’apaisement de la part du gouvernement français – reste la seule arme possible pour s’opposer aux éventuelles et futures offensives répressives.
COMITE ANTI REPRESSION |