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Communiqué du Comité Anti Répression du 24 04 04
CUNFARANZA STAMPA 23 04 04
La propagande médiatique peut tenter de polir sa personne, louer sa profession, vénérer sa prétendue impartialité sinon indépendance. La nature des investigations qu’il orchestre en Corse, dans la lignée des annonces folkloriques d’un ancien ministre français de l’intérieur, et les comportements qui les ont accompagnés mettent en relief ce qu’il est raisonnable d’appeler la méthode « Courroye »…
Non, ce juge n’est pas du sérail de ces femmes et hommes de profession véritablement attachés à l’application d’une justice sereine. Il en est à l’opposé…
Si la force du système réside dans une désinformation visant à accréditer les dangers d’une maffia – nationaliste à laquelle s’oppose un dénommé « Courroye », juge de prétention plus que d’investigation, notre force s’ancre dans les principes intangibles des libertés individuelles et collectives et qui font de nous des citoyennes et des citoyens prêts à dénoncer l’autoritarisme et l’arbitraire, surtout lorsqu ‘il se drape dans les oripeaux d’une prétendue justice…
Notre conscience de femmes et d’hommes libres se heurte à cette méthode « Courroye », conséquence de ces directives politiques données par des ministères facilement identifiables…
Et de fait nous dénonçons cette méthode, qui s’appuie sur les pressions et les manipulations de nombreuses personnes interrogées et auditionnées, encore récemment, et sur lesquelles on tente des approches menaçantes du style : « Dis cela et tu seras tranquille… », sous forme de procès verbal préparé, pour parfaire la construction judiciaire d’un scénario plus que douteux mais si cher à Mr. Sarkozy…
Ils sont nombreux ces témoignages, certains ont été rendu publiques, qui contredisent la sérénité et l’impartialité d’une investigation truffée de menaces à la prison et autres poursuites… Et il est très triste et aggravant cet exemple de l’incarcération de cette mère de famille jetée sans considération aucune dans une cellule de Fleury – Mérogis pour délit parental… Mr Courroye a délibérément décidé de briser moralement et psychologiquement une jeune femme pour faire pression non seulement sur elle, mais aussi sur son père, toujours incarcéré… alors que les faits reprochés ne justifiaient nullement son incarcération … D’autres femmes, compagnes de personnes également déportées et emprisonnées continuent, dans la logique des mises en examen, de subir d’autres formes de chantages et de menaces comme le recours systématique à la caution élevée pour permettre un maintien en liberté provisoire et à la convocation hexagonale comme si l’interrogatoire ne pouvait se réaliser en Corse malgré le nombre important de locaux.…
Quant à la récente interpellation médiatico – policière d’un élu du groupe « Unioni Naziunali », elle ne peut malheureusement surprendre celles et ceux qui en Corse et ailleurs connaissent le fonctionnement de l’institution judiciaire française, mais montrent aux plus réticents que l’éthique d’un juge français s’édifie à l’aulne des caméras et autres appareils photos de ces journaleux vautours de la désinformation et qui rappelle qu’à travers Mr Courroye une certaine presse vit certes du poids des mots, du choc des photos, mais surtout de la lourdeur du mensonge…
Pour notre part, loin de ces nauséabonds rivages de la propagande ordurière, sur lesquels se vautrent quelques sociétés en mal de fric ou quelques individus veules et volontairement manipulés, nous tenons à dénoncer publiquement ces agissements qui sont incompatibles avec l’application normale de la justice. Nous les dénonçons parce qu’ils traduisent une instruction délibérément orientée, et n’ont qu’un seul objectif : salir le mouvement patriotique.
Mr Courroye n’est qu’un supplétif de cette articulation complice entre pouvoir politique et pouvoir judiciaire. Il instruit avec cette hargne et haine qu’implique cette articulation, omettant consciemment ces dignités humaines qu’il met à mal, cette attente et ces regards d’enfants à qui on ne peut expliquer que leur mère est en prison pour rien, si ce n’est pour filiation …
Non les casseurs ne sont pas du côté des manifestantes et manifestants qui samedi dernier, par milliers ont exprimé leur opposition à l’injustice et à l’arbitraire. Les casseurs, ils sont du côté de ces juges et autres inspecteurs qui n’ont que faire des personnes sur lesquelles ils font pression pour obtenir des aveux qui accréditeront la thèse d’une maffia patriotique… Eux, ce sont bien des casseurs de vie, des briseurs de vie….
Notre attachement aux principes des libertés individuelles et collectives nous amène aujourd’hui à renouveler publiquement notre entier soutien à toutes les victimes de cette répression politique, à ces jeunes gens qui il y a peu ont été condamné pour avoir manifester à nos côtés, dans les rues de Bastia contre l’autoritarisme institutionnalisé protégé à coups de boucliers, de matraques et autres grenades lacrymogènes comme à ces personnes qui encore hier s’étaient soustraites à cette dite justice française parce qu’ils n’en ignoraient pas la nature véritable et sournoise, messieurs Lucianu ROCCHI et Ulivieru ORSINI et qui aujourd’hui croupissent incarcérés en France…
BASTA A COURROYE, BASTA A RIPRISSIONI !!! LIBARTA PA TUTTI I PATRIOTTI !!!
COMITE ANTI REPRESSION |