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Le 26 08 04
Le récent rapprochement sur Borgu de Ghjuvan Filippu ANTOLINI, après celui de Ghjuvan Lucca ALBERTINI nous incite bien évidemment à préciser notre position sur ce douloureux et sensible sujet qui concerne plus de 50 prisonniers politiques.
Nous prenons acte d’un tel geste, en précisant toutefois que les deux personnes sus – nommées auraient pu déjà bénéficier de libération conditionnelle, et qu’un jour en prison même à Borgu est toujours un jour de trop ; mais nous espérons que l’esprit qui motive une telle initiative ne s’avèrera pas d’ici peu qu’un effet de poudres aux yeux, surtout après le lamentable échec de la collectivité territoriale sous l’égide de deux pantins qui n’ont jamais su prendre la mesure du problème posé, et l’attitude alors figé du ministère français de la justice.
En effet c’est avec un grand intérêt que nous attendons les précisions des institutions concernées d’autant plus que, ces rapprochements démontrent la possibilité pour le gouvernement en place de considérer et de traiter cette question humanitaire.
S’il s’avère effectivement qu’il s’agit d’une réelle – et globale – prise en compte du sujet, le Comité Anti Répréssion est, dans cette logique, prêt à prendre ses responsabilités pour participer avec toutes les parties concernées, aux échanges nécessaires susceptibles de favoriser une approche générale et progressive, et d’asseoir à terme une résolution définitive.
Le respect de la dignité, et au – delà, des droits de l’homme étant nos principales considérations, nous nous devons d’aller dans cette logique pour éviter tout traitement sélectif, et au contraire amorcer un dialogue nécessaire qui peut très bien s’étendre à d’autres domaines.
Il appartient donc au gouvernement français de rendre plus lisibles ses réelles motivations. C’est avec autant de détermination que de sérénité que le Comité Anti Répréssion attend ces précisions, afin d’éviter de nouveaux écueils.
Pour le Comité Anti Répréssion, Stella CASTELA, Ghjuvan Maria POLI, Ulivieri SAULI. |